AUXILIAIRES:
MALADIES :
Marssonina: Pression importante sur rosier en jardins amateurs
Activité faible
Cochenilles Tigre du pieris Aleurodes Psylles Thrips Cicadelles Acariens Chrysodeixis chalcites Pucerons Limnées Pyrale du buis Tordeuse de l'œillet Autres chenilles défoliatrices Processionnaire du pin Processionnaire du chêne
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Oïdium Marssonina Mildiou Phytophtora sp Rouille Septoriose Thieliaviopsis
Retrouvez les BSV sur le site de la Chambre Régionale d'Agriculture ou le site de la DRAAF www.bulletinduvegetal.synagri.com http://draf.bretagne.agriculture.gouv.fr.
L'activité des cochenilles est en augmentation depuis trois semaines. On en retrouve dans la quasi-totalité des pépinières visitées sous abris. Un affaiblissement des plantes est observé dans 50 % des cas, dans le reste des cas seule la présence de ces ravageurs est notée. Les principaux végétaux concernés sont: Camélia, pittospore, choisya, hortensia, magnolia, kalmia, trachelospermum, pachystegia, gardenia, michelia, bambou, pennisetum, aucuba, sarcococca, crinodendron, hébé, phormium, leptospermum, daphnée, acacia, pieris, pseudo-wintera, myrsine, nerium, Vous trouverez ci après un lien menant au site " jardiner autrement " qui développe le sujet de la lutte contre les cochenilles:
https://www.jardiner-autrement.fr/la-lutte-contre-les-cochenilles/
Un seul cas est noté en pépinière sous abris dans le Finistère, sans conséquences pour les plantes.
Cet hémiptère a été découvert en France en Vendée durant l'année 2004. Les adultes vivent sous le revers des feuilles de plusieurs plantes de terre de bruyère, dont ils sucent la sève et qu'ils affaiblissent sérieusement.
L'utilisation de panneaux jaunes englués pour déterminer les périodes de vol des adultes est un outil d'aide à la décision pour réaliser des interventions sur le ravageur.
- opter pour les espèces végétales les moins sensibles.
- Limiter les excès d'engrais azotés et les tailles trop sévères qui favorisent l'émission de pousses vigoureuses particulièrement sensibles au ravageurs.
- Laisser agir les auxiliaires naturels (chrysopes, hémérobes, punaises prédatrices du genre Anthocoris ou Orius).
Lutte mécanique :
- Supprimer les parties infestées et les brûler sur place pour éviter de nouvelles contaminations
Plusieurs attaques de psylles sont relevées en production dans le Finistère, les Côtes d'Armor et le Morbihan sur eucalyptus (abris et extérieur) acacia, eleagnus et grévilléa
(abris). Un affaiblissement des plantes est noté sur acacia et eucalyptus, engendré par de multiples piqûres d'alimentation.
La pression thrips est en légère diminution ces dernières semaines. On retrouve quand même quelques individus sur plusieurs essences sous abris notamment le chrysanthème qui est la culture la plus concernée. Les dégâts notés restent très faibles. Les principaux végétaux concernés sont: azalée, gré-villéa, ceanothe, teucrium, cyclamen, gardenia, boronia, diosma, anisodontea.
A noter quelques cas d'héliothrips en production sous abris et en extérieur entrainant dans certains cas de faibles dégâts.
Les végétaux concernés sont: azalée, pittospore, viorne de David, gaultheria, laurier tin.
La pression des cicadelles est en légère augmentation. Des foyers de cicadelle sont notés en production sous abris sur bletilla, hackonechloa (présence uniquement), cordyline, romarin, lavande et rhododendron (premiers dégâts). Des foyers de cicadelle su rhododendron sont également observés en jardins amateurs dans le Morbihan.
L'utilisation de plaques engluées de couleur rouge peut être une solution de piégeage d'adulte.
Des adultes d'aleurodes sont observés en production sous abris dans le Finistère dans une pépinière sur cotinus. Aucun dégât n'est noté.
Les acariens sont toujours actifs, la fréquence d'observation reste la même que lors du dernier BSV puisque la moitié des pépinières visitées sont concernées par ces ravageurs. Dans quelques situations les premiers dégâts sont localisés. Les végétaux concernés sont: choisya, chrysanthème, pittospore, cordyline, fusain, crinodendron, romneya, gardenia, sorbaria, colocasia, musa, edgworthia, bambou, ceanothe, phormium, fatsia, skimmia, pieris.
Pour limiter le développement de ce ravageur il faut favoriser la faune auxiliaire naturelle tels que les acariens prédateurs, punaises prédatrices, chrysopes
Les principaux auxiliaires commercialisés sont:
acariens prédateurs (Amblyseius californicus, A. cucu-meris, A.degenerans, Phytoseiulus persimilis) Cécidomyie (Feltiella acarisuga) Punaise prédatrice (Macrolophus caliginosus)
L'activité des pucerons est en légère hausse notamment au niveau de la fréquence d'observation en production sous abris et plus rarement en extérieur. Dans la plupart des cas seule la présence des pucerons est notée. On remarque tout de même quelques foyers engendrant des déformations de feuillage. Les principaux végétaux concernés sont: Camélia, pittospore, chrysanthème, rhododendron, pensée, rosier, photinia, arbutus, lagerstroemia, bambou, diosma, raphiole-pis, brunfelsia, ciste.
La présence de limnées est observée sur différentes cultures en production sous abris et en extérieur. La période plus humide que nous avons subi ces dernières semaines favorise le développement de ces gastéropodes. Les végétaux concernés sont: agave, cordyline, laurier tin, callistémon.
Des attaques de chrysodeixis chalcites sont observées en production sous abris (tunnels et serres verres) dans le Nord des Côtes d'Armor sur chrysanthème créant des défoliations localisées.
Aucune chenille de pyrale du buis est observée en ce moment. La baisse des températures des ces derniers jours va enclencher l'hivernation des chenilles sous forme de cocons.
Piégeage pyrale du buis: Un réseau de piégeage de la pyrale du buis à l'aide de phéromones a été mis en place sur 6 communes (7 sites): Plougoulm (29), Plougastel Daoulas (29), Sainte Anne d'Auray
(56), Vannes (x2) (56), Josselin (56), Cesson Sévigné (35). Trois pics de vol ont pu être comptabilisés sur cette année 2020, un mi juin, un mi août et un mi septembre. Les vols sont dorénavant terminés.
Si vous possédez du buis il est fortement conseillé d'inspecter ceux-ci deux fois par semaine, pour une détection précoce qui permettra d'enrayer plus facilement le ravageur et qui permettra de limiter les dégâts. Il faut souvent écarter les feuilles pour inspecter le cœur de l'arbuste.
Différents moyens de lutte sont envisageables:
En préventif:
Mettre en place des pièges à phéromones qui permettent de capturer les mâles, donc limiter les fécondations de femelle et ainsi être avisé de leur présence pour une mise en alerte Afin de limiter l'apparition des premières chenilles au mois de mars, il est possible d'enlever et de brûler les cocons d'hivernages présents sur les buis du mois de novembre au mois de février couvrir des pieds sains d'un voile d'hivernage ou équivalent pour éviter qu'ils ne soient contaminés à leur tour
En curatif:
Utiliser un aspirateur pour retirer les chenilles des buis Couper les parties atteintes et les brûler Si vous possédez des haies de buis ou des buis de grandes tailles, vous pouvez secouer ou frappez vos buis avec un bâton. Les chenilles étant sensibles aux vibrations, elles tomberont au sol. Pour faciliter le ramassage, disposer au préalable un filet ou un tissu au pied vos buis. Vous pourrez ensuite ébouillanter, écraser ou bruler les chenilles
Lâcher des hyménoptères parasitoïdes oophages Si une de vos plantes est touchée ou en cas de capture d'un papillon dans un piège, vous devez informer le voisinage de la présence du ravageur Des actions collectives de surveillance et de traitement sont indispensables pour limiter la propagation de la pyrale du buis La lutte chimique est possible mais est à limiter car elle impacte les autres insectes Mettre en place des pièges à phéromones qui permettent de capturer les mâles, donc limiter les fécondations de femelle et ainsi être avisé de leur présence pour une mise en alerte. Attention! Il faut bien déterminer l'espèce concernée pour se procurer les phéromones adéquates. Installer des nids à mésanges, prédatrices de chenilles Vous trouverez ci après un lien menant à la liste des produits de biocontrôle:
https://agriculture.gouv.fr/quest-ce-que-le-biocontrole
Aucune attaque de tordeuse n'est relevée dans le réseau.
Piégeage tordeuse de l'œillet: Un réseau de piégeage de la tordeuse de l'œillet à l'aide de phéromones a été mis en place sur 3 communes: Plougoulm (29), Plougastel Daoulas (29) et Sainte Anne d'Auray (56). Le premier vol s'est terminé début juin, le deuxième est terminé depuis fin septembre. Le risque de voir se développer des foyers est faibles.
Quelques attaques de chenilles indéterminées sont observées en production sous abris et plus rarement en extérieur engendrant des défoliations localisées. Les végétaux concernés sont: azalée, chrysanthème, choisya, helichrysum, pensée, cyclamen, convolvulus.
Le piégeage des adultes mâles de la processionnaire du pin a débuté en semaine 27 et se termine en semaine 39. Les communes où sont disposés les pièges sont les suivantes: Le Faou (29), L'Hôpital Camfrout (29), Serent (56), Cesson Sévigné (35).
Les pièges ont été posés trop tardivement cette année alors que le vol avait déjà débuté. Les premiers papillons ont été capturés en semaine 28, qui sera la semaine où l'on a piégé le plus de papillons. Ce pic de vol est très hâtif comparativement aux années précédentes où celui-ci avait lieu fin juillet début août. Ce phénomène d'émergence précoce peut s'expliquer par des mois de mars, avril et mai qui ont été très chauds et secs. Par la suite le nombre de papillons piégés n'a fait que décroitre dans l'ensemble.
Le piégeage des adultes mâles de processionnaire du chêne a débuté en semaine 27 et se termine en semaine 39. Les communes où sont installés les pièges sont les suivantes: Serent (56), Noyal Muzillac (56), Brech (56), Plougastel Daou-las (29), l'Hopital Camfrout (29).
Aucune capture n'a été réalisée en 2020.
L'activité des auxiliaires est relativement faible en ce moment. On retrouve quand même quelques adultes de coccinelles, syrphes et chrysopes ainsi que des pucerons parasités.
Cette maladie se fait toujours ressentir en production sous abris et en extérieur. Environ 30 % des pépinières visitées sont concernées. Les dégâts observés sont faibles à moyens
(dégradation de feuillage). Les végétaux concernés sont: hortensia, prunus, magnolia, lagerstroemia, mahonia, lonicera, akebia.
Afin de limiter le développement de cette maladie:
Eviter l'excès d'engrais qui favorise la croissance au détriment de la rusticité.
Aérer pour limiter l'humidité: ouverture des serres, taille des végétaux, densité de semis ou de plantation.
Choisir des variétés peu ou pas sensibles à l'oïdium.
Ramasser puis incinérer les feuilles tombées au sol.
Les pluies de ces dernières semaines ont augmentées la pression de cette maladie notamment en jardins amateurs où l'on retrouve des rosiers bien atteints et même parfois entièrement défoliés. Vous trouverez ci après un lien menant au site " jardiner autrement " qui traite de cette maladie commune sur rosier.
https://www.jardiner-autrement.fr/fiches-techniques/rosier-maladie-taches-noires/
L'ensemble des observations contenues dans ce bulletin a été réalisé par les partenaires suivants : Pépiniéristes, Hervé LE SANN (Technicien indépendant), CATE, ASTREDHOR-STEPP, FREDON Bretagne, Conseil Général D'Ille et Vilaine
Direction de Publication Chambre Régionale d'Agriculture ZAC Atalante Champeaux 35 042 RENNES
Tel : 02 98 88 97 71
Contact : Louis LE ROUX Animateur inter-filières
Quelques attaques de mildiou sont notées en production sur michelia (abris), hébé (abris et extérieur) et buddleia
(extérieur). Les dégâts les plus marqués sont notés sur buddleia mais ceux-ci restent acceptables.
Deux cas, faibles en intensité sont relevés en production sous abris dans le Finistère et les Côtes d'Armor sur myrthe et bo-ronia.
Deux cas de rouille sont notés en production extérieur dans le Finistère et les Côtes d'Armor sur ceanothe sans conséquences pour les plantes.
Cette maladie est observée dans deux pépinières, dans le 29 et le 22 en production sous abris et en extérieur sur escallo-nia sans dégâts importants.
Du botrytis est noté quelques structures sous abris sur différentes cultures sans conséquence importante. Les végétaux concernés sont: Azalée, lavande, callistémon, daphnée, dios-ma, grévilléa.
Rédigé par : FREDON Bretagne 5, Rue A. de St Exupéry 35235 THORIGNE FOUILLARD
Contacts :
- Julien KERVELLA : Animateur Cultures Ornementales et Zones non Agricole 02 98 26 72 13
Comité de Relecture : CATE, Hervé LE SANN (Technicien indépendant), ASTREDHOR-STEPP, Chambre d'agriculture de Bretagne, DRAAF-SRAL,SRAL
Ce bulletin est produit à partir d'observations ponctuelles. S'il donne une tendance de la situation sanitaire régionale, celle-ci ne peut être transposée telle quelle à la parcelle. La Chambre Régionale d'Agriculture dégage toute responsabilité quant aux décisions prises par les agriculteurs pour la protection de leurs cultures et les invite à prendre ces décisions sur la base d'observations réalisées eux-mêmes dans leurs cultures et/ou sur les préconisations de bulletins techniques.