Bulletin de santé du végétal

Bilan

Céréales à paille

du 01/10/2018

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" BSV Adventices "

Réseau 2017-2018

Le BSV céréales à paille en région Centre Val de Loire vise à décrire l'état sanitaire hebdomadaire de la région en s'appuyant sur l'observation d'un réseau de parcelles. Il cible principalement les bioagresseurs les plus préjudiciables des blés (tendres et durs), des orges (d'hiver et de printemps) et du triticale. Ce dernier bulletin dresse le bilan de l'état sanitaire de la campagne 2018. Au cours de la campagne 2017-2018, 200 parcelles réparties sur 145 communes ont participé au réseau d'observation dans le cadre du BSV (toutes céréales à paille).

Bulletin rédigé par ARVALIS - Institut du végétal avec la participation de la Chambre d'Agriculture du Loiret et à partir des observations réalisées par : AGRIAL AGRICULTEUR, AGROPITHIVIERS, ALLIANCE NEGOCE, ARVALIS INSTITUT DU VEGETAL, ASTRIA BASSIN PARISIEN, AXEREAL, CA 18, CA 28, CA 36, CA 37, CA 41, CA 45, CAPL,CETA CHAMPAGNE BERRICHONNE, DE SANGOSSE, EPLEA CHATEAUROUX, EPLEFPA DU CHER, ETS BODIN, ETS VILLEMONT, FDGEDA DU CHER, INTERFACE CEREALES, LEPLATRE SAS, LYCEE AGRICOLE DU CHESNOY, NUTRIPHYT, SCAEL, SOUFFLET, UCATA et VILLEMONT ANDRE.

Automne 2017 (toutes céréales)

STADE ( BLE TENDRE )

La campagne 2017-2018 se caractérise par un développement automnal parfaitement médian par rapport à celui observé lors des campagnes précédentes. Le déficit de pluviométrie a légèrement retardé les levées mais les cultures ont ensuite profité de la douceur automnale et le stade tallage a débuté mi-novembre.

CICADELLES

Au cours de l'automne 2017, la pression exercée par les cicadelles a été supérieure à celle enregistrée en 2010, référence haute. Le seuil indicatif de risque a été atteint dans 10 parcelles situées dans le Berry et à l'ouest du Loiret. Toutefois, l'impact sur les cultures a été mineur puisqu'elles ont majoritairement levé au cours de la semaine 43, alors que la diminution des températures limitait l'expansion des populations d'insectes .

PUCERONS D ' AUTOMNE

L'activité migratoire des pucerons quantifiée via le relevé des cuvettes jaunes a été élevée (sans toutefois atteindre les niveaux de 2014) et s'est étendue de la semaine 38 à la semaine 48. La distribution observée coïncide avec celle obtenue avec les captures d'ailés par plaques engluées. Le pic de capture a été atteint en semaine 42, soit, à l'instar des cicadelles, avant la levée des cultures. La diminution des températures a par la suite limité leur prolifération.

Leur présence a été observée sur l'ensemble de la région et s'est prolongée 3 semaines voire plus dans les 2/3 des situations.

Les observations de pucerons sur plantes ont indiqué que, pour la majorité des situations (90%), la présence des insectes était nulle ou faible. Elles ont toutefois révélé des infestations localement importantes avec des pourcentages de plantes colonisées supérieurs ou égal à 10% dans 8 situations. Les parcelles les plus infestées (30% de plantes porteuses de pucerons et plus) se situent dans le 18 (2 parcelles) et le 45 (1 parcelle). Pour les autres situations (28, 37 et 41), le niveau maximal d'infestation est de 10%.

LIMACES

Le risque climatique associé aux limaces a été faible à moyen durant l'automne 2017 (cf. courbe noire sur le graphique ci-dessous). Les précipitations enregistrées entre la levée et le début de l'hiver n'ont globalement pas été favorables au ravageur.

Printemps 2018

BLES TENDRES ET BLE DURS

Stades (Blé tendre)

Les épisodes de froid du mois de février ont ralenti le développement des cultures et le stade Epi 1cm a finalement été atteint autour de la moyenne des 20 dernières années. A la faveur des sommes de températures importantes enregistrées au cours du printemps, la montaison a été rapide et la floraison a eu lieu dès le début de la troisième décade de mai, classant ainsi 2018 parmi les années les plus précoces.

Piétin verse

En 2018, le nombre de parcelles touchées par le piétin verse a été équivalent à celui enregistré lors des 3 campagnes précédentes. Cependant, dans les situations atteintes pas la maladie, les symptômes se sont exprimés assez sévèrement et le seuil indicatif de risque de 35% de pieds touchés a été atteint dans 2 parcelles. Toutes les situations présentant plus de 10% de plantes touchées par la maladie concernent des variétés sensibles à très sensibles (Alixan, Fructidor, RGT Sacramento, Rubisko) ou des semis précoces de début octobre voire fin septembre.

Rouille jaune

Tout comme en 2017, la rouille jaune est restée discrète en 2018. Sa présence a été signalée dans 10 parcelles, dont la moitié est située en Eure-et-Loir. Les premiers signalements sont venus du sud de la région avant de s'étendre vers le nord. A noter qu'il y'a 5 ans, l'orientation de cette propagation était inversée : la rouille jaune arrivait par le nord avant de s'étendre éventuellement au sud.

Septoriose

Autour du stade 2 nœuds, les faibles pluviométries n'ont pas été favorables au développement de la maladie. Toutefois, le retour des pluies parfois abondantes courant mai a permis à la maladie de se développer rapidement et de progresser vers les étages foliaires supérieurs en se limitant toutefois aux F2 et F3 pour la plupart des situations. Sur les F1, c'est au sud de la région que les parcelles ont été le plus impactées.

Rouille brune (blé tendre et blé dur)

Des symptômes de rouille brune ont été signalés sur plus d'un quart des parcelles du réseau (contre 15% en 2017). Avec les douceurs du début de printemps, la maladie est apparue dès le stade 2 nœuds dans plusieurs parcelles de la région. Toutefois, elle ne s'est pas maintenue sur les variétés résistantes mais a continué de se développer sur les variétés les plus sensibles à la faveur des températures douces et de l'humidité.

Pucerons des épis (blé tendre et blé dur)

Un peu plus d'1/3 des parcelles du réseau ont signalé la présence de pucerons sur épis sans toutefois que le seuil indicatif de risque de 1 épi colonisé sur 2 ait été atteint.

Cécidomyies orange (blé tendre et blé dur)

Les conditions orageuses de la mi-mai ont été propices au vol des cécidomyies oranges. Mais, excepté dans le Loir-et-Cher, il est intervenu après la floraison (fin de période de sensibilité à ce ravageur). Localement, des vols d'intensité plus élevée ont pu impacter les rendements.

Criocères (toutes céréales à paille)

Des attaques de criocères ont été observées sur l'ensemble de la région. Les dégâts n'ont toutefois pas concernés plus de 20% des plantes dans la grande majorité des situations. Bien qu'impressionnants visuellement, les symptômes ne sont que très rarement préjudiciables.

ORGES D ' HIVER ET ORGES DE PRINTEMPS

Rhynchosporiose

L'humidité et la fraîcheur de fin avril et début mai ont été particulièrement favorables à la rhynchosporiose qui, en raison des sensibilités variétales, s'est développée sur plus de 90% des parcelles. C'est au nord de la Loire que les parcelles ont été le plus impactées. Parmi les orges de printemps, les parcelles les plus touchées correspondent à des semis d'hiver.

Helminthosporiose

Bien que plus modérée que la rhynchosporiose, l'helminthosporiose a tout de même été présente en 2018. Sa répartition est assez hétérogène au sein de la région. En raison de l'augmentation des températures en fin de cycle, le dernier étage foliaire des orges d'hiver a été particulièrement touché.

Rouille naine

Les attaques de rouille naine ont été modérées en 2018. Les pluviométries de fin de cycle ont toutefois permis au champignon de se développer selon un gradient ascendant.