Le réseau BSV Colza Centre est actuellement composé de 121 parcelles pour un suivi régulier. Les observations sont disponibles dans 94 parcelles cette semaine.
Les parcelles les plus avancées atteignent le stade G1 - Les 10 premières siliques ont une longueur inférieure à 2 cm. Une parcelle dans l'Indre secteur Le Blanc atteint le stade G2 - Les 10 premières siliques ont une longueur comprise entre 2 et 4 cm. Les parcelles les plus en retard sont encore au stade E, mais des fleurs sont visibles dans la quasi-totalité des parcelles.
100%
G2
90%
G1
80%
F2
70%
F1
60%
E
50%
D2
40%
D1
30%
C2
20%
10%
C1
0%
Avant C1
Bulletin rédigé par le CETIOM en collaboration avec la Chambre d'Agriculture du Loir-et-Cher à partir des observations réalisées cette semaine par : AGRIAL, AGRICULTEUR, AGRIDIS LEPLATRE SA, AGROPITHIVIERS, AXEREAL, CA 28, CA 36, CA 37, CA 41, CA 45, CAPROGA, CETA CHAMPAGNE BERRICHONNE, CETIOM, COC, COOP BONNEVAL BEAUCE ET PERCHE, ETS BODIN, FDGEDA DU CHER, INTERFACE CEREALES, LYCEE AGRICOLE DU CHESNOY, PIONEER SELECTION, UCATA.
Relecteurs complémentaires: la Chambre d'Agriculture de l'Indre, SRAL Centre.
Directeur de publication : Jean-Pierre LEVEILLARD, Président de la Chambre régionale d'agriculture du Centre
Relecteurs complémentaires : la chambre d'Agriculture d'Indre-et-Loire, SRAL Centre.
13 avenue des Droits de l'Homme 45921 ORLEANS
Ce bulletin est produit à partir d'observations ponctuelles. Il donne une tendance de la situation sanitaire régionale, qui ne peut pas être transposée telle quelle à la parcelle. La Chambre régionale d'agriculture du Centre dégage donc toute responsabilité quant aux décisions prises par les agriculteurs pour la protection de leurs cultures.
Action pilotée par le Ministère chargé de l'agriculture avec l'appui financier de l'ONEMA, par les crédits issus de la redevance pour pollution diffuses attribués au financement du plan Ecophyto 2018
Les parcelles les plus avancées ont atteint le stade G1. La période de risque débute pour ces parcelles.
Des Kits Pétales ont été réalisés pour déterminer si les pétales sont porteurs de spores de sclérotinia et donc s'ils seront capables de contaminer la plante en se collant sur les feuilles par la suite.
Les données des Kits Pétales sont disponibles pour l'instant sur 4 situations (Indre-et-Loire, Loiret et Loir-et-Cher (2)). Toutes les parcelles atteignent ou dépasse le seuil de risque de 30 % de fleurs contaminées
(positif). Le risque est donc à ce stade bien présent.
G1 est le stade de début de la période de risque. Il correspond sur les hampes principales aux 10 premières siliques formées (longueur inférieure à 2 cm).
A la chute des pétales sur les feuilles (stade G1) et en conditions optimales (détaillé dans le paragraphe seuil de nuisibilité), le champignon pourra coloniser la feuille puis la tige du colza. Attention, la date de ce stade peut varier d'une parcelle à l'autre.
Il est souhaitable de repérer le stade F1 des différentes variétés pour pouvoir anticiper l'apparition du stade G1. Le passage du stade F1 au stade G1 se déroule sur une période de 6 à 12 jours en fonction des températures (100 °C Base 0 depuis le stade F1).
Le tableau ci-dessous permet de simuler à partir des données climatiques enregistrées et prévisionnelles la date d'apparition du stade G1 à partir d'une date de stade F1 théorique.
Date théorique du stade F1 | Date estimée du stade G1 (Tours-37) | Date estimée du stade G1 (Bourges-18) | Date estimée du stade G1 (Chartres-28) |
01 avril 2015 | 11 avril | 11 avril | 11 avril |
5 avril 2015 | 13 avril | 14 avril | 14 avril |
10 avril 2015 | 16 avril | 16 avril | 17 avril |
15 avril | 22 avril | 22 avril | 23 avril |
Les calculs sont réalisés soit à partir des données réelles ou des prévisions à 10 jours.
Il n'existe pas pour le sclérotinia du colza de seuil de nuisibilité étant donné que la protection est préventive.
Cependant le niveau de risque peut être évalué selon :
- les indicateurs de pétales contaminés comme le kit pétales,
- le nombre de cultures sensibles dans la rotation,
- les attaques des années antérieures sur la parcelle,
- les conditions climatiques humides au mois de mars favorables à la germination des sclérotes.
Le climat durant toute la floraison favorisera ou non l'expression de la maladie : humidité relative de plus de 90 % dans le couvert durant 3 jours pendant la floraison et une température moyenne journalière supérieure à 10°C.
Globalement, la présence de méligèthes progresse dans les parcelles, mais il y a de moins en moins de parcelles dans la période de risque.
100%
11/3 au 17/3
% de parcelles
80%
18/3 au 24/3
60%
25/3 au 31/3
1/4 au 7/4
40%
8/4 au 14/4
20%
0%
0
0 à 20
20 à 40
40 à 60
60 à 80
80 à 100
% de plantes avec présence
Le dénombrement sur plante a été réalisé pour 70 parcelles, dans 55 situations, les méligèthes étaient présents. Le nombre d'individus était alors compris entre 0,03 et 11.
100%
11/3 au 17/3
% de parcelles
80%
18/3 au 24/3
60%
25/3 au 31/3
1/4 au 7/4
40%
8/4 au 14/4
20%
0%
0
0 à 0,5
0,5 à 1
1 à 2
2 à 3
> 3
nombre par plante
Le dénombrement doit se faire sur au moins 20 plantes (4 x 5 plantes consécutives)
Il est important de prendre en compte le stade des cultures pour évaluer au mieux le risque. Le tableau ci-dessous représente la présence des insectes dans le réseau BSV Colza Centre 2015 en fonction du stade de la culture. Si l'on considère que les parcelles sont dans un état végétatif satisfaisant aucune ne dépasse le seuil de nuisibilité.
Stade
D2 E F1 F2
Nb Parcelle 1 19 23 11
Moyenne
Mini
Maxi
2,0 1,5 1,3 1,7
2,0 0,1 0,0 0,2
2,0 6,8 5,0 5,0
Au niveau des parcelles du réseau, il ne reste plus que 20 parcelles qui sont potentiellement encore dans la période de risque vis-à-vis du ravageur. Les températures actuelles sont favorables à l'évolution rapide des stades et toutes les parcelles devraient avoir des fleurs dans les prochains jours.
Du stade D1 (boutons accolés) à la floraison engagée (F1).
Etat du colza |
Colza vigoureux (sol profond, bonne vigueur des plantes, peuplement optimal, pas d’autres dégâts) |
Colza stressés ou peu developpés (climat stressant, déficit hydrique, peuplement trop faible ou trop important, vigueur faible des plantes, autres dégâts) |
Stade boutons accolés (D1) | Stade Stade boutons séparés (E) |
3 méligèthes par plante, mais il est aussi possible d’attendre le stade E selon le contexte de croissance de l’année pour ré-évaluer le risque plus tard | 6 à 9 méligèthes par plante |
1 méligèthe par plante | 2 à 3 méligèthes par plante |
Les premiers charançons des siliques sont signalés dans les cuvettes : 13 sur 21 observées avec un nombre compris entre 1 et 17. Les dénombrements sur plante ont été réalisés dans 64 parcelles, 7 signalent la présence de l'insecte avec des valeurs comprises entre 0,01 et 1,3 insecte par plante.
La présence précoce de l'insecte s'explique par les fortes températures observées ces derniers jours
(>°17C) permettant le début du vol. Par contre, les plantes ne sont pas pour l'instant dans la période de risque.
La modélisation du vol indique que le vol est en moyenne réalisé à hauteur de 60 % sur la région. Le maintien de température supérieure à 17 °C est favorable à la poursuite des arrivées dans les parcelles la semaine prochaine.
A la date du 14/04/2014, résultat de l'outil proPlant (option : lieu non exposé au vent)
Stations météorologiques | Date début du vol | % de vol réalisé (évolution depuis le précédent BSV) |
TOURS | 07/04 | 60 % (+) |
CHATEAUROUX | 07/04 | 57 % (+) |
BOURGES | 07/04 | 68 % (+) |
BLOIS | 08/04 | 54 % (+) |
ORLEANS | 08/04 | 60 % (+) |
CHARTRES | 08/04 | 68 % (+) |
Il est probable que le vol soit terminé avant que les plantes soient au stade sensible permettant ainsi d'évaluer la présence des insectes pour évaluer précisément le risque.
La période de risque débute avec la formation des premières siliques du stade G2 jusqu'à la fin du stade G4.
1 charançon pour 2 plantes, en moyenne, à l'intérieur de la parcelle durant la période de risque (G2 à G4).
Les dégâts occasionnés par le charançon lui-même sont considérés le plus souvent comme marginaux. La nuisibilité est causée par les cécidomyies qui utilisent les piqûres des charançons des siliques comme portes d'entrée au dépôt de leurs pontes.