Bulletin n°33

6 avril 2017

L'essentiel à Retenir

COLZA .

Etat des cultures :
Stades: Les colzas sont entre le stade F1 et G1 ( premières siliques formées) suivant les dates de levée et les zones climatiques
Ravageurs : Présence marquée de méligèthes sur toutes la zone PACA ainsi que l'apparition des premiers foyers de pucerons et présence de charançons des siliques en Camargue
Maladies : RAS à ce jour

BLE DUR et TENDRE

2 nœuds, beaux potentiels à ce jour grâce aux pluies récentes, pression d'adventices importante, attention à l'apparition de foyers de rouille jaune sur variétés sensibles.

Colza

Stades et état des cultures

Les pluies de mars ont permis aux petits colzas de se développer correctement.Toutes les parcelles sont en floraison Les réserves en eau sont en général remplies et tous les facteurs sont réunis pour une floraison dans de bonnes conditions.


Etat Sanitaire

En aucun cas T.I peut effectuer une analyse de risque sur un seul point d'observation saisi dans vigicultures
La réunion téléphonique du 4/04/2017 a permis de souligner les points suivants :

Ravageurs

Méligèthes:

Le colza est en fleur, le seuil de sensibilité de la culture est dépassé

.Charançons des siliques

-Période de risque : Du stade G1 marqué par la chute des premiers pétales, au stade G4 (10 premières siliques bosselées).

Seuil indicatif de risque : 1 charançon pour deux plantes au cœur de la parcelle. L'observation sur les bordures est un bon indicateur de la pression de l'insecte.

- Observation : Sur quelques parcelles observées, une seule signale la présence de charançon des siliques au milieu de la parcelle, avec 2 charançons par plante (Camargue).

Puceron cendré :

La présence de pucerons cendrés (sans dépasser le seuil de nuisibilité) est notée sur l'ensemble de la zone.

Période de risque : de courant montaison jusqu'à G4 (10 premières siliques bosselées).
Seuils de nuisibilité :
- de courant montaison à mi- floraison : quelques colonies en différents points de la parcelle;
- à partir de mi- floraison : 2 colonies/m2 sur les zones infestées. Pour l'évaluation du seuil, gérez séparément les bordures et l'intérieur de la parcelle.
Attention : colonie ne veut pas dire manchon! Les colonies sont constituées au départ d'amas de quelques pucerons ( 10) qui nécessitent un minimum d'attention pour être repérées.
Évaluation du risque : A ce jour le risque est fort, mais poursuivez les observations jusqu'au stade G4 et évaluez le risque pour chacune de vos parcelles.

Maladies

Oïdium : Pas de symptômes observés

Période de risque : Du stade G1 jusqu'à G4.
Seuil de nuisibilité : il n'existe pas de seuil pour l'oïdium. La présence de symptômes (tâches étoilées) constitue un risque pour la plante. Ce risque sera d'autant plus élevé que l'apparition des tâches sur tige, feuilles ou siliques, sera précoce.
Analyse de risque : Peu de parcelles sont entrées en phase de sensibilité,. Le risque est donc très faible, mais la surveillance des parcelles doit s'effectuer dès le début de la floraison.


Blé dur et tendre

Stades et état des cultures

Sauf pour les semis tardifs en zones froides (hautes-alpes) vers épi 1 cm, les blés sont en général au stade 2 noeuds. Cependant les variétés précoces comme Claudio en zones précoces sont vues avec de l'avance : dernière feuille sortie des barbes parfois.

On signale exceptionnellement quelques dégâts de gel de plantes consécutifs aux froids de début mars, mais à part cela les cultures ont bien profité des pluies récentes et des fertilisations azotées par conséquent bien valorisées, au point assez souvent d'estomper les symptômes de nématodes notés en janvier. Ceci dit ces atteintes peuvent réapparaître à la faveur de futurs stress hydriques en mai par exemple. Ca et là symptômes de carences en soufre (dernière feuille pâle)

Du point de vue des ravageurs, une présence assez forte de mouche jaune a été notée
(asticot dévorant l'embryon d'épi, souvent du maître-brin, et provoquant l'arrêt de croissance de la tige touchée, visible par un déssèchement de la dernière feuille). Cependant ces attaques ne motivent pas de réponse phytosanitaire, car leur effet est compensé en grande partie par la montée à épi d'une talle qui ne serait pas montée sinon.

Asticot de la mouche qui a dévoré l'embryon d'épi

Mouche jaune : Dernière feuille sèche

(photos S.jézéquel ; Gréoux 7 mars 2017)

Du côté des maladies, on note la présence des rouilles brune et jaune dans la vallée du Rhône, ainsi que de la septoriose ; et plus étonnant la présence de premiers foyers de rouille jaune sur variétés sensibles (Miradoux, Relief ) y compris sur des plateaux de l'arrière pays. Rappelons que le seuil de traitement est atteint lors de la présence de foyer(s) dans la parcelle dès lors que le blé a dépassé 1 nœud, en variété sensible.

La vigilance s'impose pour détecter précocement de nouveaux foyers : facile à contrôler à ce stade, la rouille jaune devient extrêmement difficile à maîriser lorsqu'elle a envahi toute la parcelle.

Traces de fusariose sur les gaines du bas autour des nœuds parfois. Concernant les adventices, la lutte précoce contre les graminées avant Noël avait donné de bons résultats, mais aujourd'hui en parcelles no encore désherbées les pressions de ray-grass, gaillet, coquelicots et véroniques sont élevées. Mention spéciale pour le gaillet cette année, très présent (et on le sait, très préjudiciable au blé en terme de concurrence pour la ressource hydrique et azotée). Comme tous les ans, des résistances ray-grass manifestes envers les sulfonylurées, -fops et den.

Potentiel climatique Blé dur en fonction des postes meteo et du type de sol (réserve utile) au 5 avril, blé bien implanté sans problème parasitaire et sans irrigation, en q/ha, avec un climat médian pour la suite

RU (mm)

sol 30 très superficiel 60 superficiel 90 moyen 120 moyen-bon 140 assez profond 180 profond

Orange 29 32 41 49 53 62

Aix 33 36 44 48 51 61

Gréoux 41 55 63 66 69 75

Laragne 35 42 53 56 60 68

Davantage de pluies fin mars

Pour un blé irrigué selon méthode de pilotage (tensiomètres), ajouter 7-8 q/ha par tour d'eau de 40 mm.

LES OBSERVATIONS CONTENUES DANS CE BULLETIN ONT ETE REALISEES PAR LES PARTENAIRES SUIVANTS , QUI
CONSTITUENT LE C OMITE DE REDACTION DE CE BULLETIN : Arvalis institut du végétal - CA 04 - CAPL -CEREALIS- EPL d Aix Valabre Marseille, et L'isle s/sorgue Ets GARCIN - GROUPE PROVENCE SERVICES/Raison'Alpes - OMAG SAP - PRODIA - SA SCAD - SCA ALPESUD - SUD CEREALES Coopérative TERROIRS DU SUD

N.B. Ce Bulletin est produit à partir d'observations ponctuelles réalisées sur un réseau de parcelles. S'il donne une tendance de la situation sanitaire, celle-ci ne peut pas être transposée telle quelle à chacune des parcelles. La Chambre régionale d'Agriculture et l'ensemble des partenaires du BSV dégagent toute responsabilité quant aux décisions prises pour la protection des cultures. La protection des cultures se décide sur la base des observations que chacun réalise sur ses parcelles et s'appuie, le cas échéant, sur les préconisations issues de bulletins techniques.

Action pilotée par le ministère chargé de l'agriculture, avec l'appui financier de l'Office national de l'eau et des milieux aquatiques, par les crédits issus de la redevance pour pollutions diffuses attribués au financement du plan Ecophyto.

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