Maturité : récolte Pink Lady devrait débuter avant fin octobre (13-84 et 04),
Dans les Alpes (05), fin de récolte Golden zones tardives, à venir Fuji
Tordeuse orientale : dernières éclosions encore possible
Cératite (mouche méditerranéenne) : vol actif. Surveiller présence dégâts sur fruits.
Tavelure : repiquages possible selon conditions d'humectation
Maladies de conservation / Black rot : développement sur fruits à surveiller.
Campagnol : période d'activité importante, surveiller les jeunes vergers
LES OBSERVATIONS CONTENUES DANS CE BULLETIN ONT ETE REALISEES
Action pilotée par le ministère chargé de l'agriculture, avec l'appui financier de l'Office national de l'eau et des milieux aquatiques, par les crédits issus de la redevance pour pollutions diffuses attribués au financement Ecophyto.
PRECIPITATIONS Les pluies de septembre (1 à 15 mm) représentent au mieux 15% de la normale mensuelle. Le déficit de septembre 2018 est assez exceptionnel puisqu'il s'observe environ 1 année sur 10 (Avignon, 148 ans d'historique)... mais pour mémoire, septembre 2017 avait lui-aussi été très peu pluvieux (total 9 mm). Voir graphique ci-après. En revanche, les pluies du 6 au 8 octobre représentent déjà selon les secteurs 20 à 40% de la normale mensuelle. TEMPERATURES La moyenne des maximales de la 3ème décade de septembre se classe 6ème plus chaude avec 6°C d'excédent par rapport aux normales, juste derrière 2016 (Carpentras, 56 ans d'historique) ; les minimales sont de saison. A ce jour, les maximales de début octobre sont excédentaires de 2°C, les minimales toujours de saison.
Recharge en eau des sols : à suivre sur www.agrometeo.fr carte en page d'accueil.
Campagnol provençal Sa période de reproduction varie en fonction des conditions météorologiques mais s'étale généralement d'août à mai. Son appétence pour les racines d'arbres fruitiers peut l'amener à provoquer d'importants dégâts et causer des mortalités d'arbres en jeunes vergers.
Estimation du risque : Les jeunes vergers sont à surveiller plus particulièrement.
Consulter la fiche de la collection "Ressources" Campagnol provençal
Mouche méditerranéenne (Cératite) Sur certains pièges du réseau, les captures atteignent 8 à 10 cératites par semaine en secteur Basse Durance. Aucun dégât n'est relevé sur fruits. Surveiller la présence de fruits piqués en verger. Les larves de cératite peuvent être confondues avec celles de la drosophile.
Estimation du risque : Surveiller l'intensification des captures dans les pièges indicatifs et les piqures sur fruits à l'approche de la maturité.
cf. BSV Arbo PACA n°24/2018
Tavelure Des repiquages sont possibles en vergers atteints selon la durée d'humectation et notamment sur variétés sensibles (Pink Lady ).
Estimation du risque : Sur les parcelles avec dégâts, le risque de contamination secondaire est réel en cas de pluie ou d'irrigation par aspersion sur frondaison qui induisent une humectation du feuillage de plus de 8 heures.
Mesures prophylactiques : La réduction de l'inoculum de tavelure pour l'année suivante peut être envisagée au cours de l'hiver en combinant élimination des feuilles au sol (andainage et broyage) et applications d'urée pour accélérer leur dégradation.
Maladies de conservation La situation pourrait évoluer vers une augmentation des pourritures à cause des précipitations de cette semaine. Surveiller la présence de fruits pourris en verger. La gestion des parcelles vis-à-vis des maladies de conservation doit être raisonnée en tenant compte des champignons les plus présents dans le verger, de la sensibilité des variétés, des conditions climatiques durant la période de maturation des fruits, de la date prévisionnelle de récolte, des conditions météorologiques annoncées durant cette dernière et de la durée de stockage prévue. Il faut être particulièrement vigilant pour les variétés très tardives.
Estimation du risque : Le mois qui précède la récolte constitue une période à risque. Les maladies de conservation et les repiquages de tavelure sont favorisés par des conditions humides. Le retour des pluies et d'humectations prolongées (rosées) pourraient accélérer le développement des champignons. Les variétés sensibles sont à surveiller telle que Pink Lady , très sensible à la tavelure de conservation.
Méthodes prophylactiques :
Technique complémentaire à l'automne : l'utilisation de nématodes entomopathogènes présente un intérêt dans les vergers à fort inoculum. Cette technique est à positionner à partir de début octobre, elle est applicable sur tous vergers, y compris non récoltés. L'efficacité de cette technique est liée à la présence d'une pellicule d'eau à la surface des troncs, charpentières et sol, nécessaire au déplacement des nématodes, au moment de l'application et dans les 24 heures qui suivent. L'utilisation de l'aspersion est recommandée pour assurer cet état hydrique. Des conditions de températures minimales sont également à respecter ainsi que l'absence de gel dans les 48 heures après application.
Tordeuse orientale Le cycle de la Tordeuse orientale est un peu plus long que celui du Carpocapse.
Estimation du risque : Période à risque se termine.
Pou de San José La migration, qui a dû avoir lieu fin septembre, a pu donner de nouveaux dégâts sur fruits.
Estimation du risque : Profiter des récoltes pour recenser les parcelles atteintes.
Cochenille (Pseudococcus) La pression reste faible cette année. Des observations sur fruits (cuvette pistilaire) à la récolte sont nécessaires pour évaluer la présence au verger.
Estimation du risque : Surveiller la présence des larves sur fruits qui peut conduire à des dégradations de la qualité en conservation.
Tavelure Sur les parcelles touchées (cas de Williams), les chancres sur bois et les conidies sur feuilles sont à l'origine des tâches sur fruits.
Anthonome du poirier Après une diapause estivale (inactivité), la reprise d'activité des adultes sur poirier a lieu à l'automne (de mi-septembre à mi-octobre d'après la bibliographie). La présence d'adultes dans le verger peut être mise en évidence par frappage. Elle conduit à la ponte d'œufs sur les lambourdes desquels émergeront des larves en fin d'hiver.
Estimation du risque : Les larves s'attaqueront aux bourgeons floraux au printemps suivant où elles s'y nymphoseront et pourront induire des dégâts très préjudiciables sur la récolte à venir.