Référent filière & rédacteurs
Tatiana DENEGRI Astredhor tatiana.denegri@astredhor.fr
Solène HENRY Chambre d'agriculture du 06 shenry@alpes-maritimes.chambagri.fr
Marc HOFMANN Chambre d'Agriculture du Var marc.hofmann@var.chambagri.fr
Directeur de publication
André BERNARD
Président de la chambre régionale d'Agriculture Provence Alpes-Côte d'Azur Maison des agriculteurs 22 Avenue Henri Pontier 13626 Aix en Provence cedex 1 contact@paca.chambagri.fr
Supervision
- Synthèse des pressions observées
- Acariens : niveau de risque modéré
- Synthèse des pressions observées
- Thrips : niveau de risque modéré
- Synthèse des pressions observées
- Oïdium : niveau de risque faible
- Synthèse des pressions observées
- Synthèse des pressions observées
- Synthèse des pressions observées
- Synthèse des pressions observées
- Synthèse des observations
Le BSV PACA change de forme. Pour plus de facilité de lecture, il est désormais possible de cliquer pour naviguer entre les différentes rubriques du BSV.
Tendance par rapport à la quinzaine précédente: : à la hausse à la baisse = stable
| Bioagresseur | Parcelles touchées / parcelles observées | Niveau de pression | Evolution et remarques | |
| Oïdium | 2/3 | Modéré | =Alpes maritimes | |
| Acariens | 2/3 | Modéré | ↗ Var | |
| Aleurodes | 1/3 | Faible | ↘ | |
| Thrips | 1/3 | Faible | = | |
| Auxiliaire | Parcelles concernées / parcelles observées | Niveau de présence | Remarques | |
| Macrolophus | 1/3 | Modéré | Var : indigène, piqures sur fleurs | |
| Anystis | 1/3 | Faible | indigène | |
| Phytoseiulus persimilis | 1/3 | Modéré | ↗ (Alpes-maritimes) | |
| Phytoséiides | 1/3 | Faible |
Observation
La présence d'acarien a été signalée sur 2 des 3 sites suivis avec un début d'attaque sur une parcelle des Alpes-Maritimes et une forte attaque sur une parcelle située dans le Var. Les acariens sont favorisés par des hausses de température et des taux d'hygrométrie très bas.
Gestion du risque
En curatif : lâchers d'acariens prédateurs Phytoseiulus persimilis de façon homogène sur l'ensemble des foyers préalablement identifiés. Attention, le lâcher doit se faire dans de bonnes conditions de températures et d'hygrométrie (> 15°C et <30°C avec humidité minimale de 60%) et seulement en présence de proies.
En préventif ou en cas d'attaque faible il est possible d'introduire un autre acarien prédateur Neoseiulus californicus. Ce dernier est moins exigeant en hygrométrie et résiste à des températures élevées. Il peut survivre plus longtemps en l'absence d'acarien tétranyque car il consomme également d'autres insectes tels que les thrips, les tarsonèmes ou du pollen.
Des cycles courts de brumisation aux heures les plus chaudes de la journée seront défavorables aux acariens tétranyques et favorables au développement des phytoséiides.
Il est également possible d'appliquer des produits de biocontrôle à base d'huile ou de maltodextrine.
Tendance par rapport à la quinzaine précédente: à la hausse à la baisse = stable
| Bioagresseur | parcelles touchées / parcelles observées | Niveau de pression | Evolution |
| Maladies telluriques | 1/4 | Faible | =Rhizoctonia |
| Virus | 1/4 | Faible | ↗ |
| Thrips | 3/4 | Modéré | = |
| Acarien | 1/4 | Faible | ↗ |
| Pucerons | 1/4 | Faible | ↗ |
| Auxiliaire | Parcelles concernées / parcelles observées | Niveau de présence | Remarques |
| Syrphes | 1/4 | Faible | indigène |
| Phytoséiides | 2/4 | Faible | Phytoseiulus persimilis, N cucumeris |
Observation
Ce ravageur est présent dans presque tous les sites suivis. La hausse des températures est favorable à son développement.
Gestion du risque
Les thrips sont des ravageurs difficiles à contrôler. La détection précoce est essentielle dans la mise en place d'une stratégie de lutte intégrée. Elle se fait par l'observation régulière de la culture ainsi que des pièges englués bleus placés dans la serre.
En préventif :
La nymphose se réalisant au sol, une lutte complémentaire avec Macrocheles robustulus ou Hypoaspis miles est possible.
La lutte avec les phytoséiides des parties aériennes tels que Neoseiulus cucumeris ou Amblyseius swirskii (meilleure résistance aux températures élevées) est envisageable.
En curatif :
Des lâchers d'Orius sp., punaise prédatrice polyphage naturellement présente dans la région peuvent être réalisés en cas d'augmentation des populations de thrips. Cette punaise est disponible dans le commerce sous forme d'adultes ou de nymphes
Des applications de nématodes Steinernema feltiae ou d'une souche du champignon entomopathogène Beauveria bassiana inscrits dans la liste des produits de bio-contrôle sont possibles.
En cas de niveaux modérés à forts de populations, comme pour certaines des parcelles suivies, la situation peut rapidement se dégrader, le ravageur doit être contrôlé rapidement.
Tendance par rapport à la quinzaine précédente: à la hausse à la baisse = stable
| Bioagresseur | Parcelles touchées/parcelles suivies | Niveau de pression | Evolution |
| Oïdium | 2/6 | Faible | ↘ |
| Acarien | 4/6 | Modéré | = |
| Aleurode | 2/6 | Faible | = |
| Thrips | 4/6 | Modéré | = |
| Puceron | 3/6 | Faible | ↗ |
| Cochenille | 2/6 | Faible | = |
| Auxiliaire | Parcelles concernées / parcelles observées | Niveau de présence | Remarques |
| Phytoséides | 4/6 | Faible | lâché |
| Eretmocerus sp | 1/6 | Faible | indigène |
| Aphelinus abdominalis | 1/6 | Faible | indigène |
Observation
L'Oïdium est faiblement présent dans les cultures de rosiers faisant l'objet d'un suivi.
Gestion du risque
En présence de quelques symptômes:
Spécialité à base de Bacillus subtilis. Cette bactérie entre en compétition avec les champignons phytopathogènes en générant une barrière physique qui empêche ce dernier de s'installer. Elle produit également une toxine qui attaque la membrane des pathogènes fongiques.
D'autres produits de biocontrôle à base de bicarbonate de potassium peuvent également être appliqués.
Oïdium sur rose. Source : CA06
Tendance par rapport à la quinzaine précédente: à la hausse à la baisse = stable
| Bioagresseur | Cultures concernées | Niveau de pression | Remarques |
| Oïdium | Mini œillet, Muflier, Œillet de poètes, Scabieuse, Renoncule | faible | Renoncule : forte attaque sur fin de culture |
| Maladies des tâches foliaire | Pivoine | Modéré | |
| Acariens | Arum, Calla | Modéré | = |
| Chenilles | Hortensia, muflier | Faible | Jeunes stades larvaires et oeufs |
| Punaises | Scabieuse | Faible | Nezzara viridula |
| Thrips | Calla, Mini Œillet, Œillet de poète, Scabieuse | Modéré | = |
| Thrips du feuillage | Arum, Hortensia | Modéré | ↗ (hortensia)Thrips setosus |
| Pucerons | Kalanchoe, Lis, Hortensia, Muflier, Scabieuse | Faible | = Plusieurs espèces |
| Cicadelles | Scabieuse | Elevé | Peu de dégâts |
| Cochenilles | Arum | Faible | = farineuse |
Les populations d'acariens se sont stabilisées et restent modérées. Pour la gestion du risque, se référer à la partie Gerbera.
Les attaques de thrips restent elles aussi modérées. Sur certaines espèces tels qu'Œillet de poète ou Scabieuse, leur présence n'est pas associée à des symptômes mais révèle un risque pour les cultures environnantes plus sensibles. Pour la gestion des thrips se référer à la partie Lisianthus.
Thrips setosus est toujours signalé sur Hortensia ainsi que Hercinothrips femoralis sur Arum.
Plus de 80 % des plantes à fleurs dépendent directement de la pollinisation par les insectes. Ils est donc essentiel de les protéger.
En horticulture florale, on peut parfois observer une accélération de la maturation des fleurs par butinage qui deviennent ainsi invendables. Un cas est ainsi signalé dans le Var sur campanules en fin de récolte suite à l'entrée de nombreuses abeilles dans la serre. Ce phénomène peut être évité par la pose de filets.
A lire : Les abeilles, des alliées pour nos cultures : protégeons-les !,
une note nationale BSV
Tendance par rapport à la quinzaine précédente: à la hausse à la baisse = stable
| Bioagresseur | Parcelles touchées/parcelles suivies | Niveau de pression | Remarques |
| Botrytis | 1/3 | Faible | = |
| Tarsonèmes | 2/3 | Faible | ↗ |
| Mouche des rivages | 1/3 | Faible | |
| Cochenilles | 1/3 | Faible |
| Auxiliaire | Parcelles concernées / parcelles observées | Niveau de présence | Remarques |
| Phytoséiides | 1/3 | Faible | Neoseiulus cucumeris |
Observation
Des foyers localisés sont observés sur 2 parcelles. Les plants présentent des malformations des feuilles et des boutons ainsi qu'un retard de croissance. L'espèce à l'origine des attaques est Polyphagotarsonemus latus.
Cet acarien invisible à l'œil nu apprécie les températures avoisinant 25°C et les conditions humides. Un renouvellement de génération a lieu tous les 7 jours à 27°C. Le tarsonème stoppe sa reproduction au dessus de 34°C. La lumière directe lui est néfaste c'est pourquoi il colonise le cœur de la plante.
Lorsque les 1ers symptômes sont visibles le ravageur est déjà bien présent. Ceux-ci persistent même après la disparition de l'acarien.
Gestion du risque
Dégâts causés par des tarsonèmes sur impatiens (source : CA06)
Adultes et œufs de P. latus (source : CA06)
Il convient d'établir un ordre de passage dans la culture de façon à travailler en dernier lieu dans les zones contaminées.
Le phytoséide Neoseiulus californicus mais aussi, Amblyseius limonicus ou Amblyseius swirskii, peuvent en cas de faible présence limiter la propagation des tarsonèmes.
Tendance par rapport à la quinzaine précédente: à la hausse à la baisse = stable
| Bioagresseur | Parcelles touchées/parcelles suivies | Niveau de pression | Remarques |
| Thrips | 1/3 | Faible | ↗ |
| Mouche des rivages | 1/3 | Faible | |
| Chenille | 0/3 | ↘ |
| Auxiliaire | Parcelles concernées / parcelles observées | Niveau de présence | Remarques |
| Phytoséides | 1/3 | Faible | Neoseiulus cucumeris |
Les mouches des rivages sont couramment observées dans les serres. Elles n'engendrent pas de dégâts directs sur les plants comme les mouches des terreaux. Lorsqu'elles sont nombreuses, leurs déjections peuvent affecter l'esthétique de la plante.
Elle se nourrissent de matière organique en décomposition et d'algues. Leur présence est favorisée par des conditions chaudes et humides, la présence d'algues ou de mousses dans le terreau.
Gestion du risque
Une bonne gestion de l'irrigation est essentielle pour limiter leur apparition.
Une bonne gestion de l'irrigation est essentielle pour
éviter les manques ou les excès d'eau et les risques d'asphyxie des cultures,
limiter l'apparition de maladies et de ravageurs,
limiter le lessivage des engrais par excès d'irrigation,
diminuer les coûts de production,
préserver la ressource en eau.
| Bioagresseur | Cultures concernées | Niveau de pression | Remarques |
| Acarien | Bidens | Faible | |
| Mouche des rivages | Coleus, bégonia, dahlia | Faible | |
| Pucerons | Sauge, Mertensia, Gaura, Œillet d’Inde | Faible | Principalement Macrosiphum euphorbiae |
| Thrips | Bégonia, Alstroemère, Bacopa, Osteospermum | Modéré | Frankliniella occidentalis |
Les auxiliaires, indigènes ou introduits, observés sur toutes cultures confondues sont reporté ci-dessous. Pour chaque auxiliaire, trois caractéristiques sont mentionnées:
le niveau de présence
les espèces végétales où ils ont été observés
les ravageurs ciblés
Chrysope
Présence faible
Œillet de poètes
Mineuses et autres petits insectes volants
Eretmocerus sp
Présence faible
Rose
Aleurode
Syrphe
Présence faible
Œillet de poète
Puceron
Ctenauchares bicoloris
Présence faible
Lis, Scabieuse
Noctuelle
Aphidius sp.
Présence faible
Muflier, alstroemère, œillet de poètes
Puceron
Anystis
Présence faible
Divers petits arthropodes
Macrolophus
Présence modérée
Sauge, Gerbera
Aleurodes et autres insectes
Attention forte population sur une culture de gerbera : piqures sur fleurs
P. persimilis
Présence modérée
Arum, scabieuse, gerbera
Cochenille farineuse
Phytoséiides
Présence faible
Rose, Pélargonium, Gerbera
Acariens, thrips, aleurodes
A noter également une faible présence de coccinelles prédatrices de pucerons sur muflier et d'opilions sur scabieuse.
Le BSV est un outils d'aide à la décision, les informations données correspondent à des observations réalisées sur un échantillon de parcelles régionales. Le risque annoncé correspond au risque potentiel connu des rédacteurs et ne tient pas compte des spécificités de votre exploitation.
Par conséquent, les informations renseignées dans ce bulletin doivent être complétées par vos propres observations avant toute prise de décision.
Chaque serre étant une unité autonome de production, ce conseil est d'autant plus vrai pour les production sous serres.
SCRADH - Astredhor méditerranée DENEGRI Tatiana Chambre d'agriculture du 06 HENRY Solène Chambre d'agriculture du 83 HOFFMANN Marc
Les observations contenues dans ce bulletin ont été transmises par les partenaires suivants :
Chambre d'Agriculture des Alpes-Maritimes
Chambre d'Agriculture du Var
CREAM ASTREDHOR Méditerranée
EPLEFPA Vert d'Azur d'Antibes
Philaflor
Producteurs varois
Producteurs Maralpins
SCRADH ASTREDHOR Méditerranée
Terres d'Azur
Action pilotée par les Ministères chargés de l'Agriculture et de la Transition Écologique avec l'appui financier de l'Agence Française pour la Biodiversité, par les crédits issus de la redevance pour pollutions diffuses attribués au financement du plan Ecophyto.