Référents filière & rédacteurs
Jean-Michel DURIEZ AFIDOL jean-michel.duriez@afidol.org
Chloé MESTDAGH AFIDOL chloe.mestdagh@afidol.org
Directeur de publication
André Bernard Président de la chambre régionale d'Agriculture Provence Alpes-Côte d'Azur Maison des agriculteurs 22 Avenue Henri Pontier 13626 Aix en Provence cedex 1 contact@paca.chambagri.fr
Supervision
DRAAF Service régional de l'Alimentation PACA 132 boulevard de Paris 13000 Marseille
A RETENIR : Cette année, plusieurs évènements climatiques ont perturbé le cycle de l'olivier. Conditions climatiques 2018 favorables au développement des maladies fongiques.
A RETENIR :
Mouche de l'olive : Activité de la mouche limitée cet été mais explosion des captures et des dégâts à l'automne.
Œil de Paon : Conditions très favorables au développement de cette maladie. Apparition importante de symptômes à l'automne-début d'hiver.
Cercosporiose : Conditions très favorables au développement de cette maladie. Apparition importante de symptômes à l'automne-début d'hiver.
Dalmaticose : Augmentation et extension géographique des symptômes cette année.
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L'année 2018 a été marquée par plusieurs épisodes climatiques inhabituels et avec des conséquences variées sur le matériel végétal.
Le début de l'hiver a été froid avec plusieurs épisodes neigeux et avec des températures proches de 0°C. Sur les secteurs des Alpes-Maritimes et du Var, un épisode gélif a eu lieu le 27 février. Des températures négatives ont été enregistrées. Quelques éclatements de rameaux, voire de branches de diamètre plus élevés, ont été observés. Les dégâts ont été d'autant plus importants que les températures des jours précédents étaient douces pour la saison. Cet épisode climatique a eu un impact sur la floraison et la mise à fruits des oliviers.
Le printemps 2018 a été caractérisé par plusieurs épisodes pluvieux répétitifs. Les températures ont été douces et le taux d'humidité assez élevé. Ces conditions climatiques ont été favorables au développement de certaines maladies fongiques.
Les mois de juin, juillet et aout ont été secs et chauds avec des températures régulièrement supérieures aux normales de saisons et une pluviométrie faible. Fin juillet, début du mois d'août, la région PACA a subi une canicule avec des températures diurnes qui ont dépassées les 40°C et des températures nocturnes supérieures à 20°C. Des pluies orageuses ont permis quelques rafraîchissements ponctuels des températures en juin et en août.
Plusieurs épisodes de grêle ont marqué le Var avec pour conséquences une chute prématurée des fruits. Les températures des mois de septembre et d'octobre ont été relativement douces avec des pluies régulières, favorisant le cycle de développement de certains ravageurs et certaines maladies. Des épisodes pluvieux plus ou moins forts ont eu lieu entre novembre et décembre, avec des inondations dans le Var. L'importance de ces pluies a provoqué un stress hydrique pour les oliviers, a fait chuter les fruits, a conduit à l'éclatement des fruits et a compliqué la récolte des fruits.
En 2018, la pleine floraison a été recensée fin mai-début juin, la nouaison fin juin et le durcissement du noyau entre mi-juillet et début août (à l'exception des zones en altitude plus tardive et des zones littorales plus précoces).
Il est constitué de plusieurs techniciens oléicoles répartis sur chaque département : la Drôme, le Vaucluse, les Bouches du Rhône, les Alpes de Haute Provence, le Var et les Alpes Maritimes.
15 vergers de référence suivis par le Centre Technique de l'Olivier
Plus de 40 parcelles flottantes suivies par le réseau de techniciens oléicoles
Un réseau de 97 piégeurs annuels contre la mouche de l'olive
Mouche
Teigne
Cochenille
Pyrale
Cécidomyie des écorces
Le printemps a été très favorable à la sortie des pupes de la mouche de l'olivier du sol. Les olives ont été réceptives dès la mi-juillet, à l'exception des zones en altitude. Les fortes chaleurs du mois de juillet et de début août ont limité l'activité de la mouche. Peu de piqûres vives observées avant la mi-août, à l'exception des variétés très sensibles comme la Lucques et dans les zones littorales. La diminution des températures fin août et début septembre a conduit à une explosion du nombre de mouches piégées et par conséquent des dégâts observés. De nombreuses piqûres sèches ont été observées tout au long de la saison sur l'ensemble des secteurs.
Globalement, pour les olives destinées à l'huile, en verger protégé, la pression mouche a été normale en comparaison des années précédentes. Pour les olives de table, en verger protégé, la situation est toujours plus sensible, mais les chaleurs de l'été ont limité les dégâts.
De manière générale, la situation est saine. Quelques dégâts sur fruits ont été observés dans le Var et le Vaucluse au début du mois de septembre mais toujours en dessous du seuil de risque.
Les dégâts sur fruits et sur feuilles ont été moins importants qu'en 2017.
Quelques foyers ont été observés ponctuellement mais l'année a été très en dessous du seuil de risque.
Suite aux pousses très importantes de début juin, des attaques importantes de chenilles phytophages ont été observées dans le Vaucluse, les Alpes de Haute Provence, le Var et les Alpes Maritimes. Les dégâts ont été observés sur fruits et sur feuilles. Les attaques de 2018 ont été plus importantes que 2017 mais certainement accentuées par la forte pousse du printemps 2018.
Des observations ponctuelles de cécidomyie des écorces sur certains vergers mais toujours en dessous du seuil de risque.
Cercosporiose Dalmaticose
Bactériose
Dessèchement foliaire Anthracnose
Les conditions climatiques de l'hiver, du printemps et de l'automne ont été très favorables au développement de la maladie. De nombreuses pluies contaminatrices (pluies d'une durée de 2h minimum, dans une température comprise entre 8 et 24°C, optimum à 16°C, et avec un taux d'humidité > 85%) ont été recensées sur l'ensemble des secteurs d'observations. La maladie s'est propagée à grande vitesse sur les vergers non protégés.
La pression a été plus élevée que sur l'année 2017.
Les conditions climatiques de l'hiver, du printemps et de l'automne ont été très favorables au développement de la maladie. Toutefois, le cycle de développement de la maladie est assez aléatoire (selon les conditions de températures et d'humidité) pouvant s'étendre de 15 jours à 9 mois de latence avant l'apparition des premiers symptômes visuels. Certains symptômes qui sont visibles sur cette fin d'année 2019 sont le fruit de contamination du printemps dernier. Des dégâts ont été observés dans le Vaucluse, les Bouches du Rhône et les Alpes Maritimes. La répercussion de ces chutes de feuilles contaminées s'observera sur la production de l'année 2019.
Sur 2018, la situation est assez préoccupante au sein de vergers même exempts d'œil de paon.
Les symptômes observés cette année se sont étendus vers l'ouest, sur les zones non touchées, et ont été plus fréquents sur les zones déjà impactées les années précédentes. Des dégâts importants ont été observés dans le Vaucluse, les Bouches du Rhône, Les Alpes de Haute Provence, le Var et les Alpes Maritimes. Il est probable que le taux élevé de piqûres sèches au cours de la saison ait eu un effet bénéfique pour le développement de cette maladie
(formation de portes d'entrée pour le champignon).
La situation a été plus préoccupante que sur l'année 2017 et la maladie a tendance à se propager.
De manière générale, la présence de la maladie est plus élevée qu'en 2017, accentuée par l'éclatement des rameaux et des branches dû au gel. L'utilisation de bonne pratique agricole lors de la manipulation des oliviers est la clef pour maintenir l'évolution de la maladie à son minimum.
Sur l'ensemble des secteurs, des symptômes de dessèchement foliaire ont été observés. Ils sont le fruit de l'accumulation de plusieurs phénomènes : la forte sécheresse de 2017 et les pluies très voire trop importantes du printemps et de l'automne 2018 qui ont engendré un stress hydrique chez les oliviers et des défauts d'assimilation minérale.
Quelques cas d'Anthracnose ont été observés dans le Var, avec l'apparition de nécroses au niveau des fruits. Ces symptômes sont liés aux conditions climatiques favorables du printemps 2018. Nous nous situons en dessous du seuil de risque.
Le BSV est un outil d'aide à la décision, les informations données correspondent à des observations réalisées sur un échantillon de parcelles régionales. Le risque annoncé correspond au risque potentiel connu des rédacteurs et ne tient pas compte des spécificités de votre exploitation. Par conséquent, les informations renseignées dans ce bulletin doivent être complétées par vos propres observations avant toute prise de décision.
Action pilotée par les Ministères chargés de l'Agriculture et de la Transition Écologique avec l'appui financier de l'Agence Française http://draaf.paca.agriculture.gouv.fr/ pour la Biodiversité, par les crédits issus de la redevance pour pollutions diffuses attribués au financement du plan Ecophyto.
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