Thomas HAULBERT Chambre d'agriculture du 13 t.haulbert@bouches-du-rhone.chambagri.fr
Directeur de publication
André BERNARD Président de la chambre régionale d'Agriculture Provence Alpes-Côte d'Azur Maison des agriculteurs 22 Avenue Henri Pontier 13626 Aix en Provence cedex 1 contact@paca.chambagri.fr
DRAAF Service régional de l'Alimentation PACA 132 boulevard de Paris 13000 Marseille
Observateurs et Animateurs Présentation des parcelles Carte des parcelles Bulletin publiés en 2019
Synthèse de l'année 2019 Dynamique des pressions au cours de l'année Evolution pluri-annuelle de la pression phytosanitaire
Bilan maladies aériennes Bilan maladies telluriques Bilan ravageurs Adventices
Le BSV PACA change de forme. Pour plus de facilité de lecture, il est désormais possible de cliquer pour naviguer entre les différentes rubriques du BSV.
| Site | Observateur | Nombre de parcelles fixes | Système de culture | Date de plantation |
| Arles | Aurélie Coste, CETA de St Martin de Crau | 1 | Conventionnelle | 16 mars 2019 |
| St Martin de Crau | Aurélie Coste, CETA de St Martin de Crau | 1 | Biologique | 19 février 2019 |
| St Laurent du Var | Corinne Pons, Chambre d’agriculture des Alpes maritimes | 1 | Conventionnelle | 05 février 2019 |
Le BSV se base sur l'observation de parcelles fixes, pour suivre la pression sanitaire des productions de la région. Les parcelles se situent dans les principaux bassins de production de la région, et sont conduites sous abris en agriculture conventionnelle ou biologique. Pour l'année
2019, le réseau d'épidémiosurveillance pour la courgette se base sur trois parcelles fixes : deux parcelles sont situées dans le sud des Bouches du Rhône et une dans les Alpes maritimes. Plantées entre février et mars, les parcelles ont été suivies entre mars et avril.
Le réseau d'épidémiosurveillance se base également sur des parcelles flottantes, c'est-à-dire des parcelles observées ponctuellement, à l'initiative de l'observateur, en supplément des parcelles fixes pour :
- Prévenir d'une problématique importante non observée sur les parcelles fixes
- Appuyer les observations des parcelles fixes
- Mettre en évidence la présence de bioagresseurs émergents
Une parcelle flottante a été observée cette saison.
En 2019, 7 bulletins courgette ont été publiés entre avril et juin.
| Avril | Mai | Juin | Total |
| 2 | 2 | 3 | 7 |
L'année a commencé avec un hiver plutôt doux et sec. Les températures sont un peu supérieures à la moyenne des 30 dernières années entre fin février et début mars. Quant aux précipitations, elles sont rares et faibles : il y a globalement un déficit par rapport aux normales sur toute la période sauf la 1ère décade de février.
Il s'en suit un printemps assez frais et humide. La pluviométrie se concentre sur le mois d'avril (1 ère et 3ème décade), alors que les mois de mais et de juin sont, globalement pour la région, déficitaires en pluies. Les températures sont légèrement en deçà de la moyenne au mois de mai. Puis le passage aux températures d'été s'est effectué brutalement à la mi-juin, avec une augmentation de la moyenne d'environ 5°C en l'espace de 10 jours, menant à des températures caniculaires.
Dans la continuité du mois de juin, le début de juillet a été très chaud. Les températures ont ensuite évolué en dent de scie jusqu'à fin septembre, restant globalement supérieures à la moyenne. Pour cette période encore, les pluies ont été déficitaires et rares.
Dans la continuité de l'été le mois d'octobre a été chaud, mais plus humide avec des pluies en quantités similaires aux 30 dernières années, voire supérieure pour la dernière décade.
Enfin, le mois de novembre se démarque : les températures ont chuté et d'exceptionnelles pluies ont eu lieu, notamment dans le var et les Alpes maritimes.
Sur ce graphique, sont représentées les pluies (histogrammes) et les températures décadaires (courbes) de l'année 2019, comparées à la normale (moyenne sur 30 ans).
Pluies et températures moyennes décadaires
Sur ce graphique, sont représentées les pluies (histogrammes) et les températures décadaires (courbes) de l'année 2019, comparées à la moyenne (moyenne sur 9 ans) du poste de St Jeannet.
Sur ces graphiques, sont représentées les pluies (histogrammes) et les températures décadaires (courbes) de l'année 2019, comparées à la normale (moyenne sur 30 ans).
Sur ce graphique, sont représentées les pluies (histogrammes) et les températures décadaires (courbes) de l'année 2019, comparées à la normale (moyenne sur 30 ans) pour les températures, à la moyenne (21 années) pour les pluies.
Sur ces graphiques, sont représentées les pluies (histogrammes) et les températures décadaires (courbes) de l'année 2019, comparées à la normale (moyenne sur 30 ans).
Sur ces graphiques, sont représentées les pluies (histogrammes) et les températures décadaires
(courbes) de l'année 2019, comparées à la normale (moyenne sur 30 ans).
- aux conditions pédoclimatiques et à l'itinéraire technique via les qualités de la plante (vigueur, précocité, floraison, )
- au marché via le rendement et la qualité du fruit (couleur, forme, taille, proportion 1er choix, conservation post-récolte, qualités organoleptiques, )
- aux problèmes sanitaires via des résistances et tolérances génétiques.
Les variétés résistantes et tolérantes permettent une meilleure protection que les sensibles, mais en aucun cas une protection totale. La lutte curative n'existant pas contre les virus, la lutte génétique est le principal moyen pour limiter l'incidence de cette problématique. Il existe également des résistances contre deux champignons provoquant l'oïdium. Ces variétés résistantes sont recommandables notamment en culture d'automne et en pleine terre, où les conditions sont plus favorables aux problèmes sanitaires.
Une fiche variétale réalisée par l'Aprel est disponible ici.
Le greffage est possible en culture de courgette, avec des porte-greffes communs à d'autres Cucurbitacées (melon, concombre). Cependant, c'est un pratique marginale réalisée dans un contexte économique particulier, le greffage protège partiellement de la fusariose, mais induit un retard de croissance pénalisant la précocité. Sur sol contaminé, on préfère souvent réaliser des rotations culturales ou bien des solarisations.
Avantages plantation précoce/tardive ?
Tableau avec fréquence et intensité de la pression pour 2019 et comparaison avec 2018
| Bioagresseurs | Pression 2019 | Comparaison / 2018 | |
| Maladies aériennes | Oïdium | Moyen | > |
| Acariens | Faible | < | |
| Aleurodes | Faible | < | |
| Ravageurs aériens | Pucerons | Moyenne | < |
| Punaises Nezara | Faible | > | |
| Thrips | Faible | < | |
| Bioagresseurs telluriques | Fusariose | Faible | < |
| BSV 1 BSV 2 BSV 3 BSV 4 BSV 5 BSV 6 BSV 7 | ||
| avril mai juin | Total | |
| Ravageurs Punaises Nezara Pucerons Thrips Aleurodes Acariens Mouches mineuses Fourmis Cochenilles Nématodes Maladies Oïdium Fusariose Sclérotinia Botrytis Fonte de semis Virus Adventices | 1 1 1 2 2 2 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 2 2 2 1 1 1 | 1 8 4 2 1 0 0 0 0 10 3 0 0 0 0 0 |
Tableau avec fréquence et intensité de la pression pour 2019. Intensité : 1 = faible, 2 = moyenne, 3 = forte
Nombre d'observation
Nombre d'observation
Nombre d'observations
Nombre d'observation
En 2019 comme chaque année l'oïdium était présent. Les premières tâches ont été observées en avril avec un niveau de pression faible. A partir de juin le champignon a été observé à un niveau de pression moyen jusqu'à la fin de la campagne. La gestion du climat, en particulier une bonne aération
(densité de plantation, ouvrants sous abri), est primordiale pour défavoriser le champignon(voir BSV n°11).
Parmi les ravageurs qui ont été signalés, les pucerons ont été les plus présents et les plus problématiques. Les premiers ont été observés en dès début mai et jusqu'à la fin de la campagne. Le niveau de pression est resté faible à moyen. La gestion des premiers foyers est indispensable afin de limiter le développement des populations.
Thrips et aleurodes ont été signalés eux aussi au cours de la campagne mais le niveau de pression est resté faible. Ils ne causent pas de dégâts directs à la culture mais sont des vecteurs de transmissions de nombreux virus qui eux provoquent une baisse du taux de commercialisation. Là encore la gestion des premiers individus permet de limiter le développement des populations.
Quelques punaises et acariens ont été signalés de façon très ponctuelle au cours de la campagne mas n'ont pas posé de problème majeur.
La fusariose a été observée sur une parcelle, dans le sud du département des Bouches-du-Rhône. Cette maladie se manifeste en général dans des sols dits " fatigués ", mais aussi en hors-sol. La vie biologique du sol est un élément majeur dans la gestion du champignon. Plus le sol est vivant et contient une grande diversité d'organismes, moins il y a d'espace pour les bioagresseurs.
Les adventices ont été signalées ponctuellement au cours de l'année, mais elles n'ont posé aucun problème important dans le réseau des parcelles observées. Les plus courantes et fréquemment rencontrées sont le mouron, la prèle, l'amarante, le chénopode et le pourpier.
Le bilan phytosanitaire est réalisé sur la base des observations régulières d'un échantillon de parcelles suivies tout au long de l'année pour la rédaction des bulletins bi-hebdomadaires. Le niveau de pression annoncé correspond au risque potentiel connu des rédacteurs et ne tient pas compte des spécificités de chaque exploitation. Cette spécificité est d'autant plus vraie sous abri, qui est un milieu fermé.
Chambre d'Agriculture des Bouches-du-Rhône HAULBERT Thomas APREL DERIVRY Elodie, GOILLON Claire Chambre d'Agriculture du Vaucluse FERRERA Sara
Les observations contenues dans ce bulletin ont été réalisées par :
Chambre d'Agriculture du Vaucluse
Chambre d'Agriculture des Alpes Maritimes
Chambre d'Agriculture des Bouches-du-Rhône
FDCETAM 13 (Fédération Départementale des CETA Maraichers des Bouches-du-Rhône)
GRAB (Groupe de Recherche en Agriculture Biologique)
CETA Serristes du Vaucluse
Terre d'Azur (06)
Action pilotée par le ministère chargé de l'agriculture, avec l'appui financier de l'Office national de l'eau et des milieux aquatiques, par les crédits issus de la redevance pour pollutions diffuses attribués au financement du plan Ecophyto.