Thomas HAULBERT Chambre d'agriculture du 13 t.haulbert@bouches-du-rhone.chambagri.fr
Directeur de publication
André BERNARD Président de la chambre régionale d'Agriculture Provence Alpes-Côte d'Azur Maison des agriculteurs 22 Avenue Henri Pontier 13626 Aix en Provence cedex 1 contact@paca.chambagri.fr
DRAAF Service régional de l'Alimentation PACA 132 boulevard de Paris 13000 Marseille
A retenir :
L'aleurode et l'acariose bronzée sont les principaux problèmes
A retenir :
Les pluies et les journées douces favorisent les maladies
Le BSV PACA change de forme. Pour plus de facilité de lecture, il est désormais possible de cliquer pour naviguer entre les différentes rubriques du BSV.
Août
1 (Brioso)
R15 (BBCH 89)
Novembre
1 (Clyde)
F4 (BBCH 64)
Décembre
1 (Marbonne)
F1 (BBCH 61)
Tendance par rapport au BSV précédent : à la hausse à la baisse = stable
Bioagresseur | parcelles touchées / parcelles observées | Niveau de pression | Evolution |
Aleurodes | 1/3 + hors réseau (1) | Moyen | = |
Acariens | 0/3 | Faible | |
Acariose bronzée | 1/3 | Moyen | |
Tuta absoluta | Hors réseau (1) | Faible | 1re obs |
Oïdium | 1/3 | Faible | |
Botrytis | 1/3 | Faible | |
Clavibacter Michiganensis | Hors réseau (1) | Faible | 1re obs |
Virus PepMV | Hors réseau (1) | Faible | 1re obs |
ATTENTION : Le virus ToBRFV est organisme de quarantaine depuis le 1er Novembre 2019. Risque d'introduction et de dissémination sur le territoire très élevé !
Des mesures de prévention doivent être prises dès à présent par tous les producteurs de tomate et par tous ceux qui interviennent sur les exploitations. Des documents sont disponibles auprès de vos conseillers.
Les populations sont toujours en progression dans la parcelle précoce : à présent toutes les plantes hébergent de 1 à 10 aleurodes (Trialeurodes vaporariorum). La plupart ont plus de 4 adultes et les larves sont présentes sur 30% des plantes. On note une baisse du nombre de larves, sans doute liée à la prédation des auxiliaires. La pression est toujours moyenne. Dans une parcelle hors du réseau (plantation de Novembre), des adultes d'aleurodes sont observés depuis 3 semaines alors que les Macrolophus viennent à peine d'être lâchés. Des apports de parasitoïdes ont été déclenchés.
Dans la serre la plus précoce (plantation d'été), les populations de Macrolophus sont à présent bien installées et les populations sont devenues élevées depuis ces dernières semaines. Pour la culture en plantation de Novembre, les premières larves de Macrolophus sont observées.
Dans les jeunes cultures, l'installation de la PBI est primordiale pour assurer la protection de la culture contre ce ravageur. Pendant la période d'installation, les autres bioagresseurs doivent être gérés exclusivement par des solutions de biocontrôle et des produits compatibles avec les Macrolophus. Les interventions sur les plantes (effeuillage notamment) doivent être raisonnées en fonction des stades, des effectifs et de la localisation des auxiliaires. Tant que les effectifs de Macrolophus sont faibles, il est important de maintenir un maximum de solutions complémentaires pour contrôler les aleurodes (panneaux englués, produits de biocontrôle, parasitoïdes ). Des lâchers de Macrolophus supplémentaires peuvent aussi aider à contrôler les foyers.
Un projet de recherche et d'expérimentation (ACOR) piloté par le CTIFL sur une durée de 4 ans (2020-2024) va se consacrer à l'amélioration de l'utilisation des punaises prédatrices pour le contrôle des ravageurs en culture de tomate. Le travail portera sur l'étude des trois punaises prédatrices Macrolophus pygmaeus, Nesidiocoris tenuis et
Dicyphus errans et le développement de plantes de services. Les partenaires : INRA, APREL, CA13, Terre d'essais, Saveol Nature, Lycée agricole de Fontlongue. Le projet bénéficie d'un financement CASDAR.
L'acariose bronzée est toujours signalée dans la parcelle précoce mais en baisse. Elle est présente à un niveau moyen et la surveillance est maintenue.
Cet acarien microscopique devient la problématique principale en culture de tomate. Il se dissémine de plante à plante très facilement. L'utilisation du soufre en application localisée est efficace mais doit être réalisée rapidement sur les foyers détectés et répétée. Elle peut être complétée par des lâchers d'auxiliaires (Amblyseius swirskii) sur les plantes touchées. L'installation des auxiliaires sur tomate n'est pas suffisante pour éradiquer un foyer, elle permet cependant de les contenir.
Les populations d'acariens tetranyques ne sont plus observées dans la culture précoce. Les foyers ont bien été contrôlés au cours des dernières semaines malgré des plantes fortement touchées. Ce ravageur n'est plus signalé dans le réseau à ce jour.
Des galeries de Tuta absoluta avec présence de larves ont été observées dans des plantes de bordure dans une parcelle hors du réseau. Une contamination en pépinière est certainement à l'origine de ces premières galeries. Cette culture, plantée fin Novembre a été mise en place avec de la confusion sexuelle.
Ce ravageur doit faire l'objet d'une surveillance particulière, même avec l'utilisation de la confusion sexuelle. Des solutions complémentaires sont toujours nécessaires. A l'apparition des premières galeries et en période d'installation de la PBI, une élimination manuelle des feuilles touchées est recommandée pour éviter l'installation dans la culture.
Une détection de Pepino a été faite hors du réseau dans une culture en cours de récolte où des flétrissements étaient observés dans des foyers de Clavibacter michiganensis. Les symptômes n'étaient pas visibles sur fruits et peu évidents sur feuilles. La proportion de plantes touchées n'est pas définie à ce jour.
Le coryné a été détecté dans deux cultures de tomate plantées en été (stade récolte) hors du réseau. Dans un cas, les flétrissements ont provoqué l'arrachage d'un nombre de plants important qui a conduit à la décision d'arrêter la culture.
Clavibacter michiganensis sp michiganensis est une bactérie qui se développe dans les vaisseaux de la tomate et occasionne des nécroses sur feuilles, une vitrescence des fruits et surtout un flétrissement des plantes. Elle se propage rapidement de plante à plante et de ce fait représente un risque majeur pour la production. Il n'existe pas de solution curative pour contenir la maladie. La protection des cultures est basée sur des méthodes de prophylaxie : utilisation de semences et de plants sains, désinfection des serres, des outils, isolement des foyers, organisation du travail autour des zones d'isolement pour ne pas propager la maladie. Oïdium lycopersici
L'oïdium jaune (Leveillula taurica) est toujours présent dans la parcelle en production. La pression est réduite (20% des plantes faiblement touchées et s'est stabilisée depuis 1 mois. L'oïdium blanc est signalé dans une parcelle hors du réseau, en progression
Les interventions alternatives sont plus efficaces si elles sont préventives ou si elles sont mises en place dès les premières taches. Il existe désormais des variétés possédant une tolérance à l'oïdium blanc
(résistance intermédiaire nommée On pour Oïdium neolycopersici) mais elle ne couvre pas l'oïdium jaune Leveillula taurica.
Le botrytis est présent depuis 1 mois dans la parcelle en production. Le champignon est observé sur tiges à hauteur de 20% des plantes. La pression est faible.
La période est propice au développement de cette maladie. Des mesures de prophylaxie et un affinement de la gestion climatique doivent être mis en œuvre pour éviter l'installation de la maladie qui est favorisée lorsque les conditions sont humides. De manière préventive, des applications de produits de biocontrôle (champignon antagoniste ou levure) peuvent être réalisées et il est important surtout de soigner les effeuillages pour limiter les portes d'entrées au champignon sur les plantes (blessures humides). La conduite de fertilisation azotée doit être aussi raisonnée pour éviter des plantes trop végétatives.
La progression du Tomato brown rugose fruit virus (ToBRFV) continue hors frontières : après les Pays-Bas dernièrement, l'Espagne et le Maroc sont également touchés. Les pays européens déjà concernés sont l'Allemagne, Sicile, Italie, Hollande, Angleterre, Grèce. Hors Europe : Israël, Jordanie, Chine, Turquie, Mexique, Californie
Ce virus contourne les résistances variétales au TMV et ToMV. Il est transmis par les semences, les plants mais surtout par contact : l'homme et le matériel sont les principales sources de dissémination. Les insectes et animaux présents dans les cultures peuvent aussi être vecteurs. La probabilité d'introduction et de diffusion du ToBRFV sur le territoire national est qualifiée de très élevée par l'Anses-LSV sachant que les dégâts associés peuvent être très importants en culture de tomates (jusqu'à 100%) et de poivron.
=> Le ToBRFV est organisme de quarantaine Européen depuis le 1er Novembre 2019
Les symptômes sont variés mais consistent le plus souvent en des chloroses, marbrures, nécroses sur fruits ainsi que froissement sur feuilles (rugose).
Plus d'informations : https://www.eppo.int/ACTIVITIES/plant quarantine/alert list viruses/tomato brown rugose fruit virus
Un protocole sanitaire à destination des producteurs a été élaboré en 2019 pour la gestion spécifique des maladies et virus transmis par contact sur tomate. Il est disponible auprès de vos conseillers ou sur le site : http://www.aprel.fr/publication.php
La gestion de ce virus passe essentiellement par des mesures prophylactiques strictes
(désinfection des outils, élimination des débris de culture) et l'utilisation de semences ou plants certifiés. Il est fortement recommandé d'éviter toute introduction de plants ou matériel végétal issu d'autres pays. Prendre les mesures nécessaires pour éviter les risques sanitaires liés aux personnes qui entrent dans la serre (tenues de travail, autorisations d'accès, portes fermées, vêtements, gants et chaussures de protection ). Attention aussi au matériel (caisses, outils ) venant de l'extérieur de l'exploitation. Tout symptôme douteux doit faire l'objet d'une analyse
Des outils de communication et de recommandation (fiches, protocole sanitaire) sont mis à disposition pour faciliter la communication auprès de chaque personne en relation avec les cultures de tomate (fournisseurs, techniciens, salariés, visiteurs ). Les fiches sont disponibles sur le site de l'APREL et auprès de vos conseillers. http://www.aprel.fr/publication.php
Date de plantation
Nombre de parcelles
Stade physio
Octobre
1
14-18 feuilles
Novembre
3
19-24 feuilles et pommaison
Décembre
3
3-4, 10-13 feuilles
Tendance par rapport au BSV précédent : à la hausse à la baisse = stable
Bioagresseur | parcelles touchées / parcelles observées | Niveau de pression | Evolution |
Limaces et escargots | 3/7 | Faible | |
Penthaleus major | 1 hors-réseau | Faible | 1ère obs |
Aleurodes | 1/7 | Faible | 1ère obs |
Anthracnose | 1/7 | Faible | 1ère obs |
Grosses nervures | 2 hors réseau | Faible | 1ère obs |
Mildiou | 2 hors-réseau | Moyen | 1ère obs |
Sclérotinia | 2/7 | Faible | 1ère obs |
Taches orangées | 1/7 | faible | 1ère obs |
Accidents climatiques | 1/7 | Faible | |
Adventices | 2/7 | Faible | |
Des limaces et escargots ont été observés dans trois parcelles du réseau. Leur présence est faible, les températures relativement faibles limitent leur activité.
Maintenir les abords de l'abri dégagés permettra de limiter la prolifération des mollusques, ainsi que leur entrée dans la structure. Il existe des produits de biocontrôle à base de phosphate ferrique contre ces ravageurs.
Une parcelle hors du réseau montre des dégâts importants dus à Penthaleus major. La pression est élevée sur cette parcelle, mais c'est la seule à montrer la présence de ce ravageur, la pression reste donc faible.
Penthaleus major est un acarien noir aux pattes oranges. Il se développe l'hiver par temps frais et humide, on les observe souvent à partir de décembre-janvier, période pendant laquelle se fait le pic de population de la première génération. Une seconde génération arrive ensuite entre mars et avril, puis les populations s'allègent et la pression diminue avec les températures qui remontent durablement, jusqu'à mi avril. Ce ravageur se conserve ensuite dans le sol sous forme d'œufs, qui écloront à la fin de l'automne prochain. En zones infestées, il est conseillé de supprimer les adventices telles que le chardon, mais aussi de limiter la culture de certaines Fabacées (pois, trèfle, luzerne, fève et fèverole) et Poacées
(orge, avoine, seigle, blé, ). Ces espèces végétales sont des hôtes préférentiels de l'acarien, pouvant maintenir et multiplier les populations. Egalement, espacer les cultures maraichères rapportées comme hôtes (laitue, radis, épinards), permet de casser le cycle du ravageur et limiter les populations. Enfin, le travail du sol estival permet d'atteindre les œufs en dormance dans le sol, pour réduire les éclosions à l'automne.
Une parcelle dans les Bouches-du-Rhône témoigne d'une faible présence d'aleurodes. La pression est faible, elle se limite à une parcelle du réseau avec moins de 10% des plantes atteintes.
La laitue est généralement peu infestée par les aleurodes. Ce sont souvent les premières rotations d'automne qui sont concernées, à cause d'une migration depuis les cultures d'été arrachées. Il ne faut cependant pas négliger les aleurodes qui peuvent être vectrices de virus. Pour lutter contre ce ravageur, il faut surveiller la culture pour le détecter au plus tôt, et agir sur les premiers individus pour limiter l'installation.
Un parcelle subit une faible attaque d'anthracnose. La pression est faible dans le réseau pour cette maladie.
L'anthracnose est due à un champignon appelé Marssonina panattoniana. Ce pathogène se développe par temps doux et humide, les pluies combinées à des journées assez chaudes ont favorisé la maladie. La lutte contre l'anthracnose passe la gestion du climat, l'abri doit être bien aéré pour obtenir un climat plus sec et froid. Attention, il faut cependant fermer les ouvrants à chaque épisode pluvieux ; la pluie directe sur la culture entraine le développement de la maladie, à cause de la formation d'un film d'eau nécessaire à l'infection. Il faut éliminer les résidus touchés par le champignon pour limiter la transmission. Le cuivre a un effet sur la maladie en préventif.
Deux parcelles hors réseau sont touchées par du le virus des grosses nervures. La pression va de faible à moyen.
Il s'agit d'un virus provoquant l'éclaircissement des cellules situées le long des nervures, donnant une impression d'élargissement de ces dernières. Les plantes touchées vont également se bloquer dans leur croissance et se rabougrir, avec un port plus érigé pour les salades touchées à des stades plus avancés. Ce virus est transmis par un champignon non pathogène (Olpidium brassicae), on peut donc lutter indirectement contre le virus via une solarisation qui détruit le champignon. Ce dernier apprécie également les sols très humides, il est donc bon d'optimiser son irrigation et surveiller les fuites du réseau d'arrosage.
Le mildiou est présent sur des parcelles hors réseau. Dans les Bouches-du-Rhône, la parcelle subit une pression moyenne avec 20% de plantes atteintes, alors que dans celle du Vaucluse 60% des plantes sont infectées.
Contrôler systématiquement les plants en sortie de pépinière car ils peuvent être déjà porteurs du mildiou. La lutte se base sur une bonne prophylaxie et une gestion du climat pour limiter l'humidité. L'observation rigoureuse et régulière des plants permet de détecter les premières sporulations et d'intervenir le plus tôt possible si nécessaire. Le choix de variétés résistantes est un critère déterminant pour limiter le risque. Voir les préconisations variétales de l'APREL .
Deux parcelles dans les Bouches du Rhône présentent du Sclérotinia. La pression est faible, moins de 10% des plantes sont touchées.
Maintenir une bonne aération des abris par temps nuageux et préférer les arrosages au plus tard en milieu de matinée. Une surveillance régulière est la clef d'une réactivité, nécessaire à la gestion de la maladie.
Une parcelle flottante dans les Bouches-du-Rhône subit une forte pression du virus des taches orangées.
Ce virus possède la même stratégie que celui des grosses nervures, il infecte les plantes grâce au champignon non pathogène Olpidium brassicae. La gestion du virus des taches orangées suit donc les mêmes principes que celui des grosses nervures.
Quelques dégâts de gelées ont été rapportés, ils touchent uniquement un parcelle du réseau.
Des adventices sont observées dans deux parcelles. Les pressions sont moyennes et dues principalement à la grande ortie et le mouron des oiseaux. La pression reste faible à l'échelle du réseau.
La mise en place de retour en plastique noir le long des bordures du tunnel peut limiter la levée des adventices. Vous pouvez trouver des informations complémentaires sur les méthodes de désherbage alternatif sur le site de l'APREL : " Fiche désherbage de la laitue 2019-2020 ".
Des auxiliaires sont observés cette quinzaine, il s'agit d'araignées et de coccinelles adultes. Ce sont des prédateurs pouvant aider à limiter les populations de ravageurs. Les araignées s'attaquent à une large gamme de proies, alors que les coccinelles, notamment les larves, préfèrent les pucerons.
Spodoptera littoralis est un papillon dont la larve est très polyphage et consomme la plupart des cultures maraîchères. Présent dans de nombreux pays du sud de l'Europe, le papillon migre et l'on capte souvent son vol. En région PACA, il est localisé dans la frange littorale du territoire. Il s'agit d'un organisme de quarantaine avec obligation de mesures de protection, sans obligation de destruction de culture. Vous pouvez retrouver les informations ci-dessous dans une fiche détaillée ici
Le cycle de vie dure 5 semaines de l'œuf à l'adulte à 25°C. Jusqu'à 7 générations peuvent se succéder sous abri. Les larves, en particulier les plus jeunes, sont sensibles aux températures élevées associées à peu d'hygrométrie.
Les dégâts peuvent être très importants. Les larves mangent les feuilles et perforent les fruits.
Pour une bonne protection, surveiller l'apparition des premiers individus grâce à l'installation de pièges delta et de phéromones, ainsi que l'observation des parcelles. Retirer tout organe présentant des individus (larves ou adultes) pour limiter la dispersion. Il existe des produits de biocontrôle. L'utilisation seulement d'auxiliaires ne suffit pas. Voir fiche synthétique citée en haut de page.
Spodoptera littoralis est peu présent en hiver, le piégeage débutera au mois de Mars.
Spodoptera frugiperda est un papillon dont la larve est polyphage. Le papillon est plus fréquemment signalé sur maïs, riz et sorgho, plus rarement sur cucurbitacées, brassicacées, luzerne, oignon parmi d'autres (1) . Si aucune de ces cultures n'est présente à proximité, il est important de savoir que S. frugiperda est capable de faire son cycle sur les solanacées. Présent dans de nombreux pays Africains et sur le continent américain, le papillon d'origine tropicale et subtropicale migre vers les régions plus fraîches. Ce ravageur pourrait provoquer des dégâts en cultures légumières, bien que ce ne soit pas sa première cible. C'est pour cette raison qu'un plan de surveillance vient d'être lancé. S. frugiperda n'a pas été détecté en France à ce jour, mais des contrôles sont déjà en place et en cas de dégâts importants et surprenants de noctuelles il faut être vigilant.
La larve de 3 à 4 cm de long est reconnaissable par une marque jaune en Y inversé sur la tête, de longues soies noires sur le dos et 4 tâches noires disposées en carré sur le dernier segment de l'abdomen. Le papillon peut aisément être confondu avec Spodoptera littoralis, il faut donc élever ou capturer des larves pour une identification plus facile. Le papillon de S. frugiperda se distingue par des tâches blanches à l'extrémité et au milieu des ailes antérieures du mâle, alors que la femelle a des ailes antérieures uniformément brunes. Ces tâches sont plus grises à noires chez S. littoralis.
Les œufs sont pondus la nuit sur les feuilles de la plante-hôte, collés à la face inférieure des feuilles inférieures sur les cultures de maïs, sorgho et riz. Il sont groupés en amas serrés généralement couverts par une couche de soies. L'éclosion nécessite 3 à 5 jours. La durée du stade larvaire est de 14 à 21 jours. Les grandes larves ont une activité nocturne. La température de développement larvaire optimale est de 28°C. Jusqu'à deux générations peuvent se développer par an. Au gel, aucun stade ne survit généralement.
Retrouver la fiche de reconnaissance détaillée ici :
http://draaf.paca.agriculture.gouv.fr/IMG/pdf/Fiche Spodoptera frugiperda cle07cf52.pdf
Adulte de B. dorsalis à gauche. Critères de reconnaissance sur thorax (bandes aunes), tête (points noirs) et abdomen (liseré noir en forme de T).
Cette mouche d'assez grande taille (7-8 mm de long) est originaire d'Asie. Quelques adultes ont été capturés en Italie en 2018. L'adulte est reconnaissable a ses tâches et bandes jaunes sur la thorax, ses points noirs situés au dessus de l'appareil buccal et ses liserés noirs en forme de T sur l'abdomen. La larve ne présente pas de pattes et est de couleur blanc crème avec des crochets buccaux visibles par transparence.
Cette mouche est très polyphage et peut être attirée par nombre de plantes hôtes, dont certaines maraîchères : tomate, aubergine, concombre, poivron, potiron, courge.
La durée du cycle de la mouche varie avec les températures de 2 à plusieurs semaines (1-3 jours pour les œufs et 9 jours à plusieurs semaines pour le stade larvaire. Les larves se développent à partir de 13°C. Les pupes sont situées dans le sol à proximité du végétal infecté. Les adultes ne survivent pas à des températures inférieures à 2 °C. Attention aux zones abritées.
Retrouver la fiche de reconnaissance détaillée ici :
https://info.agriculture.gouv.fr/gedei/site/bo-agri/instruction-2019-272/telechargement
Les observations sont réalisées sur un échantillon de parcelles. Elles doivent être complétées par vos observations. Le niveau de pression annoncé correspond au risque potentiel connu des rédacteurs et ne tient pas compte des spécificités de votre exploitation. Cette spécificité est d'autant plus vraie sous abri, qui est un milieu fermé.
Chambre d'Agriculture des Bouches-du-Rhône HAULBERT Thomas APREL DERIVRY Elodie, GOILLON Claire Chambre d'Agriculture du Vaucluse FERRERA Sara
Les observations contenues dans ce bulletin ont été réalisées par :
Chambre d'Agriculture du Vaucluse
Chambre d'Agriculture des Alpes Maritimes
Chambre d'Agriculture des Bouches-du-Rhône
FDCETAM 13 (Fédération Départementale des CETA Maraichers des Bouches-du-Rhône)
GRAB (Groupe de Recherche en Agriculture Biologique)
CETA Serristes du Vaucluse
Terre d'Azur (06)
Action pilotée par le ministère chargé de l'agriculture, avec l'appui financier de l'Office national de l'eau et des milieux aquatiques, par les crédits issus de la redevance pour pollutions diffuses attribués au financement du plan Ecophyto.