Référent filière & rédacteur
Lucile ARNAUD Fredon PACA lucile.arnaud@fredon-paca.fr
Directeur de publication
André BERNARD Président de la chambre régionale d'Agriculture Provence Alpes-Côte d'Azur contact@paca.chambagri.fr https://paca.chambres-agriculture.fr/
Supervision
http://draaf.paca.agriculture.gouv.fr/
Ravageurs et maladies communs aux Pépinières Ornementales et JEVI ...................... 2
Hémiptères : Cochenille, Puceron ........................................................................................ 2
Papillon palmivore, Paysandisia archon ............................................................................... 6
Ravageurs et maladies surveillés prioritairement en Pépinières Ornementales ............. 6
Charançon rouge du palmier, Rhynchophorus ferrugineus .................................................. 6
Mineuse des agrumes, Phyllocnistis citrella ......................................................................... 7
Oïdium du rosier, Erysiphe poeltii ......................................................................................... 7
Oïdium perforant du laurier cerise, Sphaerotheca pannosa ................................................ 8
Otiorhynques ........................................................................................................................ 9
Pyrale du buis, Cydalima perspectalis ................................................................................... 9
Maladie des taches noires du rosier, Marssonina rosae .................................................... 10
Phyllosticta sur Laurier rose ................................................................................................ 11
Rouille des malvacées, Puccinia malvacearum ................................................................... 12
Rouille du rosier, Phragmidium mucronatum..................................................................... 13
Taches foliaires du laurier rose, Ascochyta heteromorpha................................................. 14
Tigre du laurier sauce, Stephanitis lauri.............................................................................. 14
Bioagresseurs surveillés prioritairement en JEVI .......................................................... 15
Végétation spontanée en JEVI ............................................................................................ 15
Maladies des gazons ........................................................................................................... 16
Ravageurs des gazons ......................................................................................................... 16
Focus sur la cochenille tortue du pin, Toumeyella parvicornis ...................................... 17
Mise à jour de la liste des produits de biocontrôle ......................................................... 17
Portail Ecophyto JEVI PRO ........................................................................................... 17
Plusieurs espèces de pucerons sont signalées sur divers végétaux dans les Alpes-Maritimes et le Var. Les attaques sont faibles à modérées. Il convient d'être attentif à l'évolution des populations.
Des colonies de pucerons sont signalées dans les Alpes-Maritimes.
Le puceron du rosier (Macrosiphum rosae) est très courant au jardin. Il peut être présent sur des végétaux très variés. Il est souvent observé en colonies agglutinées sur les jeunes pousses. Les pucerons se nourrissent de la sève des plantes en piquant dans les fines nervures des feuilles ou des boutons floraux. Les piqûres entrainent des déformations foliaires et affaiblissent les plantes. Ils produisent également une sécrétion sucrée, le miellat, qui se dépose sur le feuillage et les tiges en favorisant le développement de la fumagine (champignon de couleur noire).
Des pucerons sont observés sur laurier rose dans le secteur de la Farlède (Var).
Le puceron du laurier rose est un insecte parthénogénétique (les femelles se reproduisent entre elles) et vivipare (plutôt que de pondre des œufs, la femelle dépose directement des larves sur les feuilles). Il vit en colonies généralement sur la partie terminale des pousses et des inflorescences. Les dégâts générés sont dus à la succion de la sève du phloème. Ils sont donc essentiellement d'ordre esthétique et auront ainsi un impact en pépinière car ils déprécient la valeur commerciale des plantes. De fortes attaques peuvent toutefois entraîner l'installation de fumagine sur le feuillage, conséquence du miellat produit par les pucerons.
Des pucerons sont observés sur agrumes sur plusieurs communes du littoral des Alpes-Maritimes et du Var.
Limiter les interventions insecticides favorise la présence des auxiliaires naturels permettant la régulation de ces ravageurs.
Les auxiliaires présents actuellement sont :
La coccinelle : La famille des Coccinellidae est très variée et toutes les coccinelles ne sont pas rouges avec des points noirs. En général, ces insectes sont de forme globuleuse avec des petites pattes. En France, on compte une centaine d'espèces de coccinelles. Les œufs sont pondus sur les feuilles par petits paquets jaunes, orangés ou blancs. Ils donnent naissance à des larves qui ne ressemblent en rien aux adultes, la plupart sont de couleur généralement noire à gris foncé avec plus ou moins de taches jaune-orangé en fonction des espèces de coccinelles. Certaines larves sont blanches et ressemblent à des cochenilles farineuses (exception faite du fait qu'elles se déplacent rapidement), d'autres sont de couleur jaunâtre. Les adultes mesurent entre 1 et 10 mm en fonction des espèces et présentent des couleurs et des taches très variables. 8% des espèces sont mycophages (consomment des mildious et des oïdiums), 1% des acariens et des aleurodes, 10% des cochenilles et 65% des pucerons.
Le syrphe : Les larves consomment surtout des pucerons, mais aussi des cicadelles, cochenilles, psylles, chenilles... selon les espèces. Elles sont translucides et mesurent environ 15mm. Le syrphe adulte est un diptère (une seule paire d'ailes) mais ressemble aux guêpes ou aux abeilles (2 paires d'ailes). Une larve consomme environ 400 pucerons au cours de sa vie qui dure une dizaine de jours. Les adultes s'alimentent de nectar et de pollen des fleurs et jouent un rôle essentiel dans la pollinisation.
La chrysope : La larve de cet insecte se nourrit de puceron. Elle peut en dévorer jusqu'à 400, malgré sa petite taille, de 7 à 8 mm ! Son corps est fusiforme brun-jaune à gris. Les œufs de chrysope sont facilement reconnaissables, ils sont verts et fixés à l'extrémité d'un fin pédoncule, comme suspendus dans les airs, ainsi protégés des ravageurs.
Les parasitoïdes : Il s'agit d'insectes qui parasitent un autre insecte. Le parasitoïde pond un œuf à l'intérieur du puceron vivant. La larve s'y développe en le dévorant de l'intérieur puis y fait son cocon. À maturité, l'adulte émerge du puceron momifié. Le puceron prend alors un aspect doré. Ces minuscules guêpes de genres Aphidius et Aphelinus sont utilisées dans la lutte biologique contre les pucerons.
Aucune observation de papillon palmivore n'est actuellement signalée. Mais il convient de rester attentif pour déceler leur présence au plus vite
Des attaques de Charançon rouge ainsi que l'observation de cocons sont enregistrés à Tourrettes-sur-Loup (Alpes-Maritimes). Il convient de rester attentif pour déceler les attaques au plus vite. Les adultes et les larves sont actifs.
Durant la période de vol du charançon rouge (de février-mars à novembre), il faut éviter de tailler et de blesser les palmiers. Ces blessures ont un fort pouvoir attractif sur les charançons
Malgré le changement de réglementation Européenne, le statut réglementaire de ce ravageur est inchangé en France. Il oblige toujours à la gestion des palmiers en cas de foyers : l'abattage ou l'assainissement des palmiers attaqués reste obligatoire.
La liste des entreprises agréées pour ces travaux https://draaf.paca.agriculture.gouv.fr/Entreprises-habilitees-a
est
sur
Aucune observation de mineuse n'est actuellement signalée. Mais il convient de rester attentif pour déceler leur présence au plus vite.
Ce champignon est signalé sur rosier dans les Alpes-Maritimes et le Var. Actuellement l'intensité des symptômes est faible. Néanmoins, il convient de rester attentif afin de déceler toute dégradations de l'intensité.
Cette maladie est caractérisée par l'apparition d'un feutrage blanc à la surface des feuilles ainsi que des déformations du feuillage. La photosynthèse au niveau de feuilles atteintes est donc réduite et peut affaiblir des plantes sans pour autant provoquer leur mort. Les feuilles et les boutons floraux touchés chutent prématurément. L'impact principal est le plus souvent esthétique.
La taille des pousses atteintes peut éviter la propagation de la maladie.
La maladie entrant en hibernation l'hiver, il est important de ramasser et d'éliminer régulièrement les feuilles tombées au sol, afin d'éviter une contamination secondaire l'année suivante.
Des symptômes d'oïdium perforant son observés sur laurier-cerise dans plusieurs secteurs des Alpes-Maritimes.
Cette maladie, très courante, due à un champignon, est présente durant toute la durée de végétation. Les dommages sont surtout importants au moment de la floraison. La croissance des extrémités des rameaux est ralentie. Ensuite, les rameaux se courbent et peuvent finir par se nécroser complètement. Dans le courant de l'été, des plaques blanches duveteuses apparaissent sur les feuilles, les tissus se nécrosent laissant aux feuilles un aspect criblé caractéristique.
La germination des spores et donc la contamination sont très rapides lorsque le taux d'humidité se situe aux alentours de 99% et devient nulle en dessous de 75% d'humidité.
La suppression des premières branches attaquées limite les risques de dissémination de la maladie.
Quelques méthodes culturales permettent de prévenir le développement de l'oïdium : une bonne gestion de la fertilisation, une taille régulière mais pas trop sévère permettant de favoriser la circulation de l'air dans le cœur de la haie et un arrosage localisé au pied des arbres.
Aucune observation n'est actuellement signalée. Mais il convient de rester attentif pour déceler leur présence au plus vite.
Des chenilles hivernante dernier stade sont observées dans le Vaucluse. Ainsi, le 1er vol est en cours ou ne devrait pas tarder à survenir. La maîtrise du prochain vol sera décisive si on souhaite garder des feuilles sur les buis !
Restons vigilants !
Retirer les feuilles mortes et autres débris accumulés autour des buis. Les rameaux et les feuilles attaqués peuvent être coupés et broyés finement ou incinérés en conteneur fermé lorsque l'infestation est repérée de manière précoce. En cas de forte infestation, l'arrachage du buis permet de limiter la propagation du ravageur.
L'installation de pièges à phéromones permettra de limiter le nombre de chenilles. L'observation attentive des plantes permettra de déceler la présence des premières jeunes chenilles. Lorsque les chenilles seront visibles l'application d'un insecticide biologique à base de Bacillus thuringiensis sera alors appropriée en situation d'infestation.
Cette maladie a été observée dans le secteur de Hyères (Var).
La maladie des taches noires est causée par un champignon : Marssonina rosae, qui provoque le développement de nombreuses taches noires sur les feuilles plus ou moins circulaires pouvant entrainer le dessèchement de ces dernières et leur chute prématurée. Sans pour autant induire la mort du plant, ce champignon déprécie fortement l'esthétique du sujet, l'affaiblit et peut diminuer sa floraison.
Il existe des variétés résistantes ou tolérantes.
- Ne pas mouiller le feuillage au moment des arrosages
- Favoriser l'aération des plantes en évitant de les disposer trop serrées en pépinières
- Retirer les feuilles atteintes dès que les symptômes apparaissent
Cette maladie est signalée sur laurier rose sur la commune de Vence et ses alentours (Alpes-Maritimes).
Cette maladie est causée par un champignon. Les feuilles présentent des nécroses plus ou moins arrondies de couleur brun-clair souvent entourées d'un halo pourpre à brun-violacé. Ces taches irrégulières d'abord rondes, s'étendent et deviennent confluentes jusqu'à la chute des feuilles. Au bout du compte, l'arbuste peut perdre toutes ses feuilles et ne conserver que les jeunes pousses du printemps.
Cette maladie est favorisée par des conditions de culture humides et fraîches (pluies hivernales et printanières à répétition) associées à un sol mal drainé et compact.
Un ramassage et une élimination stricte des feuilles atteintes tombées aux pieds du laurier-rose permet d'éviter la propagation de la maladie. Il est déconseillé de mettre ces feuilles au compost.
Des symptômes importants de rouille sur rose trémière sont signalés à Hyères (Var).
La rouille est le nom générique de nombreuses maladies cryptogamiques. Ce champignon est capable d'infecter de nombreuses plantes de la famille des Malvacées : Hibiscus sp, Lavatera sp, Malva sp. Il génère à la face supérieure des feuilles de petites dépressions circulaires de couleur jaune-orangé. A la face inférieure on observe des pustules globuleuses brun-rouge mat d'environ 1 mm de diamètre qui se réunissent parfois pour former des croûtes. Elles peuvent également s'observer sur les tiges et toutes les parties vertes de la plante : pédoncules et calices. Les feuilles finissent par mourir et pendre le long des tiges. Contrairement à d'autres rouilles, Puccinia malvacearum est une rouille autoïque
(elle effectue tout son cycle sur une même espèce).
Inspecter régulièrement les feuilles et éliminer celles qui sont contaminées (ne pas les mettre au compost). Il est également conseillé d'éviter d'arroser les feuilles. Afin d'éliminer les potentiels réservoirs de contamination, les mauves sauvages se développant à proximité des roses trémières peuvent être supprimées.
Des symptômes de rouille du rosier sont signalés dans le secteur de Hyères (Var).
Les symptômes associés à ce champignon sont la présence de taches anguleuses jaunes sur la face supérieure des feuilles et des pustules orangées sur la face inférieure des feuilles. En fin de végétation, on observe des croûtes de couleur brun-noir sur les feuilles, ce sont elles qui assurent la colonisation au printemps suivant. Les dégâts sont des défeuillaisons précoces, et une réduction de la croissance de la plante. Lorsque l'attaque est vraiment importante elle peut entraîner des dérèglements physiologiques qui perturberont l'aoûtement et la constitution de réserves en fin de végétation. Les affaiblissements peuvent favoriser l'installation et le développement de parasites de faiblesse. Les facteurs favorisant le développement du champignon sont l'excès d'azote et le déficit en potassium et la présence d'hôtes alternatifs à proximité (les rouilles réalisant une partie de leur cycle sur un hôte secondaire).
Inspecter régulièrement les feuilles et éliminer celles qui sont contaminées (ne pas les mettre au compost), éviter d'arroser les feuilles.
Des taches foliaires sur laurier rose sont observées aux alentours de Cagnes-sur-Mer et Vence
(Alpes- Maritimes).
Ce champignon se manifeste par l'apparition de taches nécrotiques brun clair entourées d'un anneau pourpre sur les feuilles. Il peut considérablement affaiblir les plantes atteintes et se transmet par la pluie, les arrosages ou les outils de taille.
Les pluies orageuses qui surviennent très régulièrement ces derniers jours sur l'intérieur des terres peuvent favoriser le développement de la maladie
L'élimination des premières parties atteintes et l'arrêt des arrosages par aspersion limitent le risque de développement de la maladie. Il est primordial de désinfecter convenablement le matériel de taille utilisé pour l'élagage des lauriers roses.
Des dégâts de tigre du laurier sauce sont toujours signalés dans les Alpes-Maritimes et le Var. L'intensité des attaques est faible mais très fréquente.
Le tigre du laurier sauce est un petit insecte au corps blanc crème / marron et aux ailes translucides. Il attaque le laurier sauce : la feuille se couvre de petits points blancs ou vert clair qui correspondent aux piqûres du tigre. Sous cette dernière on observe les insectes et leurs déjections (petits encroutements noirâtres). Il a été détecté pour la première fois en France métropolitaine en région PACA en 2017. Les températures élevées durant l'été et les hivers doux sont des facteurs favorisant l'apparition précoce du ravageur. Les feuilles mortes
qui restent au sol durant l'hiver sont autant de refuges pour passer la saison froide et favorisent donc les attaques pour l'année suivante.
En automne, il est judicieux de ramasser les feuilles tombées au sol afin d'éviter la pullulation l'année suivante.
Aucune observation n'est actuellement signalée. Il convient de rester attentif pour déceler leur présence au plus vite.
Aucune observation n'est actuellement signalée. Mais il convient de rester attentif pour déceler leur présence au plus vite.
Aucune observation n'est actuellement signalée. Mais il convient de rester attentif pour déceler leur présence au plus vite.
(Extrait d'articles rédigés par l'Observatoire des chenilles processionnaires : https://chenille-risque.info/)
Des températures de sol de plus de 10°C, des individus poilus de 4 à 5 cm de long se déplaçant en file indienne sur le sol ou le long du tronc d'un pin plus de doutes, les processions de chenilles de processionnaires du pin commencent. Elles quittent le nid pour s'enfouir sous terre : c'est la procession de nymphose, période pendant laquelle les chenilles sont particulièrement dangereuses pour l'Homme et les animaux car elles se situent au niveau du sol. Cette année, en raison de la météo globalement favorable, de nombreuses processions de chenilles ont commencé dès le mois de février sur l'ensemble du territoire. Les poils urticants que l'on retrouve sur les chenilles (même mortes), dans les nids (même vides) et dans les sites d'enfouissement sont dangereux pour l'Homme et les animaux domestiques. Ils peuvent provoquer diverses réactions : irritations des voies respiratoires, éruptions avec démangeaisons, conjonctivites, inflammation des muqueuses (langue animaux). Les poils sont très volatils et peuvent facilement s'accrocher sur les vêtements ou cheveux et sur les poils des animaux tout en gardant leur potentiel urticant, et ce même durant plusieurs années.
Pour se protéger : Portez des vêtements longs, rincez vos vêtements et cheveux ainsi que les poils de vos animaux en rentrant de balades. Évitez les zones à risque durant la période de présence des chenilles.
En cas de contact ou de suspicion de contact, il est recommandé de laver abondamment à l'eau, sans frotter et consulter un médecin.
Le 25 avril 2022 marque l'ajout des chenilles de la Processionnaire du chêne (Thaumetopoea processionea L.) et de la Processionnaire du pin (Thaumetopoea pityocampa DS.) à la liste des espèces dont la prolifération est nuisible à la santé humaine. Cet ajout permettra la prise de mesures de gestion des populations de chenilles processionnaire par arrêté préfectoral et permettra ainsi la création de mesures de lutte cohérentes entre les territoires en fonction du taux d'infestation.
Retrouvez le décret : https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000045668409
La cochenille tortue du pin, Toumeyella parvicornis, est une cochenille nuisible à diverses essences de pins. Elle a été décrite pour la première fois en Floride (États-Unis) en 1897 et n'était connue qu'en Amérique du Nord jusqu'au début des années 2000. En 2014, sa présence a été signalée pour la première fois en Italie, dans plusieurs communes de la région de Campanie (Naples et communes voisines) sur des pins parasol (Pinus pinea) en milieu urbain. En 2018, T. parvicornis a également été trouvée dans la ville de Rome, endommageant des pins et suscitant des inquiétudes du grand public, car le pin est un arbre emblématique du paysage urbain. En 2020, le ravageur s'était propagé à une plus grande zone le long de la côte de Caserte à Salerne, causant de graves dommages.
Dans son aire de répartition, T. parvicornis a montré un comportement envahissant et peut être un ravageur non négligeable des pins, à la fois en milieu naturel (îles Turques et Caïques) et en milieu urbain (Italie). Sur les pins d'ornement, le dépérissement et le développement des fumagines réduisent la valeur esthétique des plantes.
Suite à la découverte en septembre 2021, de 3 foyers dans le secteur Saint-Tropez / Ramatuelle (Var), une mission de surveillance renforcée vis-à-vis de cet organisme nuisible a été effectuée par FREDON PACA dans le Golfe de Saint-Tropez. Il s'avère que la présence de la cochenille est confirmée dans différents secteurs.
Les œufs sont petits, rosâtres et ovoïdes. Seules les nymphes de premier stade sont mobiles jusqu'au moment où elles se fixent sur les pousses annuelles pour se nourrir. Elles ne se déplacent plus par la suite. Les femelles présentent 3 stades larvaires et un stade adulte. A leur maturité, elles sont ovales à allongées, mesurent de 3,5 à 5 mm de longueur et de 3,0 à 4,0 mm de largeur. Elles sont de couleur brun-rougeâtre avec des taches plus foncées. La forme et les marques donnent à la cochenille l'apparence d'une écaille de tortue, d'où son nom. Les cochenilles mâles se développent différemment des femelles : le bouclier du mâle est allongé et de couleur blanchâtre, les mâles passent par un stade pupal et les adultes sont ailés. Dans les régions aux hivers froids, la cochenille hiverne sous forme de femelles immatures fécondées. En Campanie (Italie), au moins 3 générations, partiellement superposées, ont été observées sur pin parasol.
Les dégâts sont principalement causés par le nourrissage des larves qui sucent la sève des rameaux. Ces derniers prennent ainsi une teinte rougeâtre puis meurent progressivement. La sécrétion de miellat et de déjections sur les rameaux entrainent l'apparition de la fumagine (champignon noir), ce qui donne aux branches une coloration noirâtre.
Comme pour de nombreuses autres cochenilles, la lutte chimique est généralement difficile et peut ne pas être possible en milieu forestier ou urbain. En Amérique du Nord, plusieurs espèces d'ennemis naturels ont été observées. En Campanie, Metaphycus flavus
(hyménoptère) a été observé parasitant T. parvicornis, mais il n'a pas été en mesure de stopper la propagation du ravageur ou d'empêcher le dépérissement des pins. Dans cette région, des mesures phytosanitaires ont été prises pour contenir le ravageur. Elles comprennent des enquêtes pour délimiter les zones infestées, la destruction des plantes infestées, des restrictions sur le mouvement des plantes en dehors des zones délimitées et une lutte antiparasitaire appropriée.
Un arrêté ministériel paru le 11 mars 2022 précise les mesures visant à éviter l'introduction et la propagation de T. parvicornis sur le territoire national. Cet arrêté ministériel est complété par un arrêté préfectoral paru le 14 avril 2022, définissant le périmètre de la zone délimitée relative à Toumeyella parvicornis.
Retrouvez cet arrêté ministériel https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000045358762
Retrouvez cet arrêté préfectoral sur : https://draaf.paca.agriculture.gouv.fr/IMG/pdf/AP zonage cochenille tortue du pin 14 avril 2022 cle811b3b.pdf
Retrouvez le communiqué de presse : https://draaf.paca.agriculture.gouv.fr/IMG/pdf/Lutte contre la cochenille tortue du pin- CP du 21-04-22 cle465f85.pdf
T. parvicornis pourrait être une menace pour les pins en milieu urbain et éventuellement en forêt, il est donc conseillé de surveiller la situation de ce ravageur. D'autre part, une attention particulière doit être portée lors de la plantation de pin pignon (ou pin parasol) importé d'Italie et sur le transport de branches coupées provenant de la zone délimitée, hors de cette zone.
Il est primordial de faire remonter toute observation de cochenille tortue auprès du SRAL ou de la FREDON de votre région.
Cette note établit la liste des produits phytopharmaceutiques de biocontrôle, au titre des articles L.253-5 et L.253-7 du code rural et de la pêche maritime. Elle définit également la méthodologie d'élaboration de la liste, et notamment les critères généraux de définition des produits concernés. Elle est mise à jour tous les mois.
https://info.agriculture.gouv.fr/gedei/site/bo-agri/instruction-2022-341/telechargement
Dans le cadre du plan Ecophyto en JEVI Pro, un site internet réunit les références et connaissances disponibles pour sensibiliser les professionnels des JEVI et leur permettre de faire évoluer leurs pratiques vers une réduction de l'utilisation des produits phytosanitaires. Vous pouvez accéder à ce site via le lien suivant : http://www.ecophyto-pro.fr
Retrouvez les fiches de reconnaissance de différents organismes réglementés sur la plateforme d'Épidémiosurveillance en Santé Végétale (ESV) : https://plateforme-esv.fr/index.php/Diag
De nouvelles fiches sont régulièrement publiées.
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Le BSV est un outil d'aide à la décision, les informations données correspondent à des observations réalisées sur un échantillon de parcelles régionales. Le risque annoncé correspond au risque potentiel connu des rédacteurs et ne tient pas compte des spécificités de votre exploitation.
Par conséquent, les informations renseignées dans ce bulletin doivent être complétées par vos propres observations avant toute prise de décision.
Chaque serre étant une unité autonome de production, ce conseil est d'autant plus vrai pour les productions sous serres.
FREDON PACA, A2VP, AgrobioTECH, Port de Bouc, Bagnols en forêt, Agrodioagnostic, Atrium Paysage, Botanic, Terres d'Azur, Arboris consultants, Jardinerie NOVA, Ville de Vitrolles, Espace Paysage (Groupe Genre)
Action du plan Ecophyto piloté par les ministères en charge de l'agriculture, de l'écologie, de la santé et de la recherche, avec l'appui technique et financier de l'Office français de la Biodiversité