Maraîchage

N°7 8 avril 2022

Référent filière & rédacteurs

Justine POMET Chambre d'agriculture du 13 j.pomet@bouches-du-rhone.chambagri.fr

Directeur de publication

André BERNARD Président de la chambre régionale d'Agriculture Provence Alpes-Côte d'Azur Maison des agriculteurs 22 Avenue Henri Pontier 13626 Aix en Provence cedex 1 bsv@paca.chambagri.fr

Supervision

DRAAF Service régional de l'Alimentation PACA 132 boulevard de Paris 13000 Marseille

PACA

AU SOMMAIRE DE CE NUMÉRO

Salade

A retenir :
Premières observations de salade plein champ

Courgette

A retenir :
Premières apparitions d'acariens et de thrips

Tomate sous abri

A retenir :
Pression botrytis en augmentation, aleurodes bien présents
Premières observations de thrips et de virus TSWV

Aubergine

A retenir :
Plantations en cours, premières observations de pucerons

Fraise sous abri

A retenir :
Pucerons toujours bien présents
Oïdium en augmentation

Melon

A retenir :
Pression sanitaire calme

Spodoptera littoralis Alerte organismes à surveiller

Pour plus de facilité de lecture, il est possible de cliquer pour naviguer entre les différentes rubriques du BSV.


SALADE

Situation des parcelles du réseau plein champ

Premières observations pour la salade plein champ.

Date de plantation

Nombre de parcelles

Stades phénologiques

Localisation

Début avril

1

3 4 feuilles

Fréjus (83)

Synthèse de pressions observées le 04 avril 2022

Auxiliaires

Observations

Des aphidius, des coccinelles et des arachnides sont observés sur cette parcelle du réseau. Ces prédateurs ont une utilité dans la lutte contre certains insectes ravageurs.

Situation des parcelles du réseau sous abri

Sur l'unique parcelle observée, un foyer de puceron a été observé à un niveau de pression moyen.

Date de plantation

Nombre de parcelles

Stades phénologiques

Localisation

Début février

1

Récolte

Avignon (84)

Synthèse de pressions observées le 04 avril 2022

Tendance par rapport au BSV précédent : à la hausse à la baisse = stable

Bioagresseur

Parcelles touchées / parcelles observées

Niveau de pression

Evolution

Noctuelles défoliatrices

1/1

Faible

Pucerons

1/1

Faible

Attention : le faible nombre de parcelles en observation ne rend le réseau que peu représentatif du niveau de pression régional. L'observation de vos parcelles est indispensable à une bonne analyse du risque.


SALADE SOUS ABRI

Noctuelles défoliatrices

Observations

Ce ravageur est observé sur une parcelle dans le Vaucluse avec une pression moyenne.

Gestion du risque

L'identification de l'espèce en présence à l'aide de la chenille et/ou du papillon peut permettre de mettre en place un piégeage ou une confusion (pour certaines espèces seulement). La meilleure protection reste la barrière physique qu'offrent les filets anti-insectes. Il existe également des produits de biocontrôle à base de Bacillus thuringiensis.

Noctuelle défoliatrice (Source : Ephytia)

Pucerons

Observations

Des pucerons ont été observés à un niveau de pression moyen. Sur la parcelle, 75% des plants observés présentent 10 à 20 pucerons par salade (classe 3).

Gestion du risque

L'observation régulière de la parcelle est primordiale pour une bonne gestion de ce ravageur. Les interventions doivent viser les premiers foyers. Des lâchers de chrysopes peuvent être envisagés en culture biologique. Pour plus de détails sur cette pratique, vous pouvez consulter la fiche technique du Treiz' maraîchage ici (pages 8-17).

Auxiliaires

Observations

Des aphidius et des pupes de syrphe sont observés sur une parcelle du réseau. Ces prédateurs ont une utilité dans la lutte contre certains insectes ravageurs.


COURGETTE

Situation des parcelles du réseau

Premières apparitions d'acariens et de thrips.

Date de plantation

Nombre de parcelles

Stade phénologique

Localisation

Février

2 sous-abri

Récolte

Arles (13), Berre l'Etang (13)

Synthèse de pressions observées du 17 au 22 mars 2022

Tendance par rapport au BSV précédent : à la hausse à la baisse = stable

Bioagresseur

Parcelles touchées / parcelles observées

Niveau de pression

Evolution

Acariens

1/2

Faible

1ère obs.

Adventices

1/2

Faible

Pucerons

1/2

Faible

Thrips

1/2

Faible

1ère obs.


COURGETTE

Acariens

Observations

Des acariens sont présents sur une parcelle à un niveau de pression faible mais 90% des plants sont infectés.

Gestion du risque

Des attaques sévères entrainent le jaunissement, voire le dessèchement des feuilles impactant sérieusement la production. Pour limiter la multiplication des foyers, les mesures de prophylaxie telles que la désinfection de la serre et du matériel sont indispensables. Les lâchers d'auxiliaires avec Phytoseiulus persimilis permettent de réguler les populations. L'utilisation de produits de biocontrôle à base de savon, sucre ou bien de microorganismes est également possible.

Adventices

Observations

Des adventices sont présentes sur une parcelle à une pression faible. Il s'agit de chardon.

Gestion du risque

Sous-abri, le paillage permet de limiter le développement des adventices. En bordure de parcelle, la présence de flore spontanée n'est pas forcément problématique. Selon les espèces identifiées, elles favorisent la biodiversité en hébergeant des auxiliaires bénéfiques à la régulation des ravageurs de votre culture. Vous pouvez consulter le guide de la flore spontanée propice aux auxiliaires en maraîchage pour connaître davantage le rôle fonctionnel de votre flore.


COURGETTE

Pucerons

Observations

Les pucerons sont présents sur une parcelle du réseau à une pression faible et localisée ; 10% des plants observés sont touchés avec 4 à 10 pucerons (classe 2). Attention, les journées plutôt chaudes favorisent le développement des pucerons.

Gestion du risque

Le puceron est un vecteur important de virus. Il peut, par ailleurs, provoquer des dégâts en favorisant le développement de la fumagine. En cas de forte attaque, le développement de la plante peut être ralenti. La gestion des premiers foyers est primordiale pour une lutte efficace. Observer les parcelles régulièrement.

En serre, la lutte biologique permet de réguler sérieusement les populations de pucerons avec des lâchers d'auxiliaires tels que Aphidius colemani, parasitoïde notamment des espèces Myzus persicae et Aphis gossypii. Il existe également des produits de biocontrôle à base de savon.

Aphis gossypi Ephytia
Myzus persicae Ephytia
Aphidius colemani Ephytia

COURGETTE

Thrips

Observations

Les thrips sont présents sur 10% des plants d'une parcelle à un faible niveau de pression.

Gestion du risque

Le thrips peut causer des dégâts sur les feuilles et fruits principalement. Les dégâts ne sont généralement pas très importants, mais ils peuvent déprécier la qualité des fruits, en créant des lésions sur la courgette. Il est également vecteur de virus problématiques sur d'autres cultures, tel que le TSWV de la tomate.

Sous serre, l'utilisation d'acariens prédateurs du genre Amblyseius ou Neoseiulus permet de limiter les populations de ce ravageur.

Auxiliaires

Observations

Des momies sont observées sur une parcelle du réseau.


TOMATE SOUS ABRI

Situation des parcelles du réseau

Les plantations sont toujours en cours. Deux parcelles hors réseau à Roquette-sur-Siagne (06) et Saint-Andiol (13) ont fait part d'observations supplémentaires pour ce bulletin.

Date de plantation

Nombre de parcelles

Stade

Localisation

Hors-sol

Sol

Août

1 (Clomimbo)

R22

Arles (13)

Novembre

3 (Xaverius ; Clyde; Gourmandia )

R4 R6

Salon-de-Provence (13)
; Berre-l'Etang (13) ; Châteaurenard (13)

Février

1
(Marbonne)

F3

Saint-Rémy-de-Provence (13)

Mars

1 (div)

3 (Marnouar, Cauralina)

F2 F1

Berre-l'Etang (13); Grans (13); Eyragues
(13) ; Fréjus (83)

Avril

1 (Corizia)

Plantation

Eygalières (13)

Synthèse de pressions observées du 29 mars au 8 avril 2022

Tendance par rapport au BSV précédent : à la hausse à la baisse = stable

HORS SOL

Bioagresseur

Parcelles touchées / parcelles observées

Niveau de pression

Evolution

Aleurodes

3/5

Moyen

Acariose bronzée

1/5

Faible

Noctuelles

1/5

Faible

Tuta absoluta

1/5

Faible

Oïdium

1/5

Faible

Botrytis

4/5

Moyen

TSWV

1/5

Faible

1ère obs.

SOL

Bioagresseur

Parcelles touchées / parcelles observées

Niveau de pression

Evolution

Thrips

Hors réseau (1)

Faible

1ère obs.

Tuta absoluta

Hors réseau (1)

Faible

1ère obs.

Cladosporiose

Hors réseau (1)

Faible

Adventices

1/5

Faible

1ère obs.


TOMATE SOUS ABRI

Aleurodes

Observations

La pression en aleurodes est stable, faible à moyenne selon les sites.

Auxiliaires de PBI

Les populations de Macrolophus et Encarsia sont toujours très actives dans l'ensemble et permettent de contenir les populations d'aleurodes.

Gestion du risque

T. vaporariorum

L'installation des Macrolophus est déterminante pour la gestion des aleurodes. Toutes les interventions sur la culture doivent être raisonnées en fonction du niveau d'installation des auxiliaires. En début de culture, la surveillance est donc essentielle (panneaux jaunes, observations), le temps que la PBI se mette en place. En cas d'arrivée dans la serre, il est recommandé de réaliser des interventions localisées sur les foyers détectés en tenant compte de l'installation des Macrolophus (i) renforcer localement les panneaux englués pour piéger les adultes ; (ii) effeuillage en cas de présence de larve ;
(iii) Lâcher complémentaire de Macrolophus pygmaeus sur les foyers ; (iv) Application de champignon entomopathogène généralisé (action larvicide) ; (v) Lâcher de parasitoïdes (Encarsia formosa, Eretmocerus eremicus) généralisés pour une action larvicide ; (vi) Application de substances asséchantes en tête de plantes sur adultes.

Noctuelles défoliatrices

Observations

Les noctuelles sont toujours présentes à un faible niveau de pression sur une des parcelles du réseau. La pression est stable.

Gestion du risque

Les noctuelles sont des ravageurs très souvent observés dans les cultures de tomate. Elles peuvent être gérées à détection avec des applications de solutions de biocontrôle à base de Bacillus thurengiensis. Cette intervention peut être moins efficace sur les chenilles à des stades avancés d'où l'importance d'intervenir tôt.

Tuta absoluta

Observations

Quelques galeries sont toujours observées aux entrées d'une parcelle du réseau, la pression reste faible et stable. Elle est observée également dans le secteur des Alpes-Maritimes.

Gestion du risque

Tuta absoluta est un ravageur important de la tomate pour lequel une stratégie de protection solide doit être mise en œuvre. La technique de confusion sexuelle permet de diffuser des phéromones en quantité et empêche la reproduction de Tuta dans l'enceinte de la serre. Les diffuseurs doivent être renouvelés à temps et à dose pleine pour continuer à protéger la culture (voir indications selon produits).

Ce moyen de protection biologique doit être combiné à d'autres mesures de protection : (i) le retrait des premières galeries en éliminant les feuilles touchées ; (ii) une population de Macrolophus bien installée pour la prédation ; (iii) l'application de produits à base de Bacillus thuringiensis ; (iv) lâchers de parasitoïdes Trichogramma achaea ; (v) le piégeage massif des papillons en cas de vols importants (panneaux jaunes, lampes UV).

Larve de T. absoluta


TOMATE SOUS ABRI

Acariose bronzée

Observations

L'acariose bronzée est toujours présente sur une parcelle du réseau à un niveau de pression moyen.

Gestion du risque

Cet acarien microscopique (Aculops lycopersici) a un développement très rapide et se dissémine de plante à plante très facilement. Les premiers foyers doivent donc être maîtrisés rapidement. L'utilisation du soufre en application localisée est partiellement efficace et doit impérativement être répétée avec un volume d'eau important et une pression d'application élevée. Il ne faut pas se contenter d'observer les nécroses sur le bas des tiges mais surveiller la présence d'acariens en haut des plantes pour évaluer la dynamique d'évolution.

Teinte bronzée du limbe qui finit par se dessécher Ephytia

Thrips

Observations

Une parcelle hors du réseau signale la présence de thrips.

Gestion du risque

Le risque des thrips est surtout la transmission du virus TSWV. Le piégeage massif via l'utilisation de panneaux englués jaunes ou bleus est indispensable dans les secteurs sensibles.

Piqûres de thrips sur feuille

TSWV

Observations

La présence du virus TSWV est signalée sur une parcelle hors sol dans le secteur de Berre. La pression est faible pour l'instant.

Gestion du risque

Le thrips est le vecteur du virus TSWV sur les tomates sensibles. Les plantes porteuses de cette maladie présentent des nécroses foliaires et un rabougrissement qui bloque la plante. Les fruits sont aussi rapidement altérés par des mosaïques et des déformations. Les moyens de prévention de ce problème portent principalement sur le choix d'une variété résistante au TSWV. Sinon, la détection précoce et la régulation des populations de thrips est indispensable. Certains secteurs y sont particulièrement sensibles.

Plants touchés par le virus du TSWV transmis par thrips


TOMATE SOUS ABRI

Botrytis

Observations

La pression en botrytis est en hausse et touche 4 parcelles du réseau. Des chancres sur tiges sont présents sur 10 à 30% des plants observés.

Gestion du risque

La protection contre cette maladie est basée avant tout sur des méthodes préventives et une bonne gestion du climat. La période printanière avec des écarts de température importants devient propice au développement du botrytis. Être vigilant à l'augmentation des températures rapides le matin et blanchir la paroi côté levant pour limiter la condensation.
Créer des conditions de culture défavorables au champignon avec du chauffage (qui permet d'assécher les plantes) et une conduite sans excès de végétation. L'évacuation régulière hors de la serre des feuilles issues de l'effeuillage permettra de réduire l'hygrométrie à proximité des plantes.
Le travail sur les plantes, notamment l'effeuillage doit être fait avec le plus grand soin et dans des conditions asséchantes (journée ensoleillée) pour éviter l'installation du botrytis sur les blessures.
Des stimulateurs de défense des plantes (SDP) peuvent être appliqués AVANT l'arrivée de la maladie lorsque les conditions sont à risque.
Il existe des produits de biocontrôle à base de champignons antagonistes ou de bactéries. Ces solutions peuvent être utilisées de manière préventive et tant que la présence est faible dans la culture
Les premières plantes touchées doivent être soignées immédiatement pour éviter la sporulation du champignon et l'installation de l'inoculum dans la serre

Botrytis sur feuilles
Taches « fantômes » sur fruits

Cladosporiose Observations

La cladosporiose a été signalée sur une parcelle sol hors réseau. L'intensité est pour le moment faible mais de nombreux plants sont touchés.

Gestion du risque

La protection contre cette maladie est basée avant tout sur la résistance génétique des variétés. La résistance est identifiée Pf(A-E) pour les 5 races de Passalora fulva. Mais de nombreuses variétés de diversification produites actuellement sont dépourvues de résistances et les moyens de protection ne sont pas nombreux :
A détection des premières contaminations, un effeuillage avec évacuation des feuilles hors de la serre peut réduire l'inoculum et la propagation de la maladie
L'aération de l'abri avec une conduite plus sèche sera défavorable au champignon. Il y a peu de références actuelles sur les produits de biocontrôle homologués en tomate qui pourraient avoir une action sur la cladosporiose. Des applications préventives et répétées de champignons antagonistes ou des stimulateurs de défense des plantes sont des pistes de travail.
Plus d'informations : http://ephytia.inra.fr/fr/C/4999/Tomate-Passalora-fulva-cladosporiose

Taches de Cladosporiose sur la face supérieure et inférieure des feuilles


TOMATE SOUS ABRI

Oïdium

Observations

L'oïdium est toujours présent dans la parcelle de plantation d'été, la pression est stable et moyenne.

Gestion du risque

Les températures plus chaudes permettent le développement de l'oïdium. Si le film d'eau sur les feuilles permet la germination du champignon, ce sont des conditions sèches et chaudes qui vont lui permettre de se développer. Contre l'oïdium, les interventions alternatives sont plus efficaces si elles sont préventives ou si elles sont mises en place dès les premières taches, avec des renouvellements fréquents sur les périodes à risques. Ce sont généralement des produits asséchants (à base de soufre, bicarbonate de potassium). Il existe désormais des variétés possédant une tolérance à l'oïdium blanc
(résistance intermédiaire nommée On pour Oïdium neolycopersici) ou l'oïdium jaune (résistance intermédiaire nommée Lt pour Leveillula taurica). La gestion de la fertilisation azotée peut être un levier de protection à utiliser : à l'inverse du botrytis, des plantes en carence azotée sont plus sensibles à l'oïdium.

Adventices

Observations

Des premières levées d'adventices ont été observées au travers de paillage plastique dont celle du liseron.

Gestion du risque

Avec les cultures sur paillage plastique, les adventices sont généralement peu pénalisantes pour la culture de tomate. Néanmoins, plus présentes en bordure de tunnel (contre la bâche), elles représentent des foyers potentiels de ravageurs ou d'auxiliaires. Une observation précise des adventices est à effectuer pour bien les gérer en faveur de la culture. Par exemple, sur une parcelle présentant des nématodes, un arrachage complet des adventices est fortement recommandé, la plupart étant sensibles. Certaines mauvaises herbes sont invasives et les premiers individus doivent être rapidement éliminés (souchet, prêle, pourpier ) au risque de ne pouvoir s'en débarrasser. Vous pouvez consulter le guide de la flore spontanée propice aux auxiliaires en maraîchage pour connaître davantage le rôle fonctionnel de votre flore.

Vigilance VIRUS ToBRFV

Le ToBRFV est un organisme de quarantaine (OQ) et fait actuellement l'objet d'un plan de surveillance par les services de l'état sur cultures de tomate et poivron/piment

Un arrêté ministériel impose une surveillance de ce virus sur le territoire depuis le 11 mars
2020. (https://www.legifrance.gouv.fr/eli/arrete/2020/3/11/AGRG2007380A/jo/texte)

Des instructions techniques officielles précisent les modalités d'autocontrôle, de surveillance et d'analyse de risques à mettre en œuvre sur les exploitations
(https://www.info.agriculture.gouv.fr/gedei/site/bo-agri/instruction-2020-237)

Prendre l'avis d'un conseiller à l'apparition de symptômes douteux. En cas de suspicion, les autorités sanitaires (SRAL PACA) doivent être prévenues pour réaliser des analyses officielles et surveiller la situation.


AUBERGINE SOUS ABRI

Situation des parcelles du réseau

Les plantations d'aubergine sont en cours.

Date de plantation

Nombre de parcelles

Stade

Mars

3

Reprise

Localisation

Saint-Martin-de-Crau
(13) ; Graveson (13)
Synthèse de pressions observées du 1er au 8 avril 2021

Tendance par rapport au BSV précédent : à la hausse à la baisse = stable

Bioagresseur

Parcelles touchées / parcelles observées

Niveau de pression

Evolution

Pucerons

3/3

Faible

1ère obs.

Pucerons

Observations

Les pucerons sont déjà présents sur l'ensemble des cultures du réseau à un faible niveau de pression (10 à 20% des plants observés).

Des auxiliaires intervenant dans la régulation des pucerons ont été également observés sur une parcelle, notamment des araignées et des staphylins.

Auxiliaires sur foyers de pucerons

Gestion du risque

Les pucerons sont souvent problématiques sur aubergine et sont présents toute la saison. Ils sont bien contrôlés par les auxiliaires naturels qu'il faut essayer d'entretenir dans l'environnement des serres. Parmi les solutions de biocontrôle, des produits asséchants peuvent être utilisés comme le sel potassique d'acide gras ou une solution à base d'huile essentielle d'orange douce (effet secondaire). Attention, ces produits ne sont pas sélectifs et peuvent affecter la faune auxiliaire. De manière générale, une fertilisation azotée raisonnée permettra de limiter le développement des pucerons.


FRAISE SOUS-ABRI

Situation des parcelles du réseau

Période de plantation

Nombre de parcelles

Eté 2021

3

Hiver 2021-2022

7

Stade physiologique

Floraison à grossissement des fruits

Grossissement des fruits à récolte

Synthèse de pressions observées du 31 mars au 5 avril

Tendance par rapport au BSV précédent : à la hausse à la baisse = stable

Bioagresseur

parcelles touchées / parcelles observées

Niveau de pression

Evolution

Pucerons

5/10

Moyen

Acariens tétranyques

1/10

Faible

Thrips

2/10

Faible

Noctuelles

1/10

Faible

Botrytis

3/10

Faible

Oïdium

3/10

Faible

Pucerons

Observations

Des pucerons sont signalés sur la moitié des parcelles du réseau. La pression semble légèrement en augmentation avec 5 à 75 % des plantes touchées.

Gestion du risque

Une surveillance régulière de la culture est essentielle pour repérer rapidement les premiers foyers. Dés la première détection il est recommandé d'intervenir avec des applications localisées sur les foyers. Pour cela, des produits de biocontrôle à base de sels potassiques d'acides gras ou de maltodextrine peuvent être utilisés. Il est également possible d'introduire des auxiliaires.

Des éléments de stratégie de Protection Biologique Intégrée sont détaillés dans la fiche Ressources : " Protection Biologique Intégrée du fraisier sous abri " disponible sur le site de l'APREL : www.aprel.fr

Pucerons sur fraisier


FRAISE SOUS-ABRI

Acariens tétranyques

Observations

Les acariens tétranyques sont signalés sur une seule parcelle du réseau à un niveau faible avec 10 % des plantes atteintes.

Gestion du risque

Les acariens tétranyques se situent sur la face inférieure des feuilles et plus particulièrement sur les feuilles les plus anciennes. Il est donc important de bien observer les plantes. Le développement de ce ravageur est favorisé par un climat chaud et sec. Il est possible d'introduire des auxiliaires, en particulier des acariens prédateurs : Neoseiulus californicus par exemple qui peut être installé préventivement sur la culture ou Phytoseiulus persimilis plus adapté pour gérer des foyers. L'utilisation de ces auxiliaires est à anticiper car leur installation est longue.

Tetranychus urticae Philippe Lebeaux

Thrips

Observations

Ce ravageur est toujours signalé sur 2 parcelles du réseau : l'une à un niveau faible (5 % de plantes atteintes) et l'autre à un niveau moyen avec avec 30 % des plantes atteintes.

Gestion du risque

Une détection précoce des premiers individus est nécessaire pour limiter les attaques : utiliser des panneaux englués et bien surveiller les fleurs dès l'ouverture des boutons. Des auxiliaires peuvent être utilisés, il s'agit principalement de Neoseiulus cucumeris, d'Amblyseius swirskii ou encore d'Orius spp. Il est important d'anticiper les lâchers d'auxiliaires et de soigner les conditions d'implantation.

Thrips


FRAISE SOUS-ABRI

Noctuelles défoliatrices

Observations

Les noctuelles défoliatrices sont signalées sur une seule parcelle du réseau à un niveau faible. La pression globale est en diminution.

Gestion du risque

Larve de noctuelle défoliatrice

Une détection précoce des pontes et/ou des premières larves est nécessaire pour limiter les dégâts sur la culture. Il existe des produits de biocontrôle efficaces contre les noctuelles défoliatrices, tels que les produits à base de Bacillus thuringiensis. Il est nécessaire d'intervenir de façon précoce car la lutte est plus efficace sur les stades jeunes.

Botrytis

Observations

Du Botrytis est toujours signalé (sur fruits et dans les cœurs) sur 3 parcelles du réseau. Le niveau de pression est en augmentation, il est faible à moyen avec 5 % à 20 % de plantes atteintes.

Gestion du risque

Cette maladie est favorisée par des conditions de culture humides: une bonne gestion climatique est indispensable pour limiter la maladie. Le retour des journées ensoleillées, couplé à une bonne aération des abris va diminuer le risque de propagation de cette maladie. De plus, il est possible d'utiliser de manière préventive des produits de biocontrôle à base de champignon antagoniste, de levures ou de bactéries. Ces solutions de biocontrôle sont à utiliser tant que la pression est faible.

Botrytis sur fruit

Oïdium

Observations

La présence d'oïdium est signalée sur 3 parcelles du réseau. Le niveau de pression est faible à moyen : entre 5 et 40 % des plantes sont touchées selon les sites.

Gestion du risque

Le développement de cette maladie est favorisé par des nuits fraîches suivies d'une rosée matinale et des journées sèches avec une température d'environ 25°C. Plusieurs produits de biocontrôle sont utilisables pour protéger les cultures de fraise contre l'oïdium. La plupart doivent être appliqués de façon préventive ou lorsque le niveau de pression est faible, et de manière répétée pour permettre un contrôle efficace. Cultiver des variétés peu sensible reste l'une des mesures prophylactiques les plus efficaces.

Oïdium sur fruit


MELON SOUS ABRI

Situation des parcelles du réseau

Date de plantation

Nombre de parcelles

Stade

Zone

25 février

2

Floraison mâle

Carpentras, Berre

2 au 7 mars

2

Floraison mâle à floraison femelle

Pernes

14 mars

1

Développement végétatif

Eyguières

Synthèse de pressions observées du 26 mars au 8 avril 2022

Tendance par rapport au BSV précédent : à la hausse à la baisse = stable

Bioagresseur parcelles touchées / parcelles observées Niveau de pression Evolution
Pucerons 0/5 Faible =
Acariens 0/5 Faible =
Oïdium 0/5 Faible =
Pas de signalement de problèmes phytosanitaires sur les parcelles du réseau d'observation.

Les températures plus clémentes de ces prochains peuvent favoriser l'installation des pucerons ou des acariens notamment. Il convient de rester vigilants.


MELON SOUS ABRI

Pucerons

Observations

Le niveau de pression des pucerons est faible et ils n'ont pas été signalés dans les parcelles d'observation du réseau.

Gestion du risque

Les pucerons peuvent s'installer dès les plus jeunes stades de la culture et se développer rapidement sous les abris. Avec les températures croissantes en journée sous les abris, le développement des populations peut s'accélérer. Surveillez régulièrement les cultures pour détecter précocement la présence de foyers. Une élimination manuelle des premiers foyers peut permettre de limiter l'infestation. En culture sous abri, la protection intégrée est possible notamment avec des apports de parasitoïdes
(Aphidius colemani) soit par l'intermédiaire de plantes relais, soit en flacons sur la base de 2 ou 3 lâchers

Pour plus d'informations : Fiche APREL Des plantes relais contre le puceron

Acariens

Parasitisme par Aphidus colemani

Observations

Le niveau de pression des acariens est faible et ils n'ont pas été signalés dans les parcelles d'observation du réseau.

Gestion du risque

Les premiers foyers d'acariens peuvent être discrets et il est donc important de bien observer les feuilles sur la face inférieure. La détection des premiers individus permet de contrôler le ravageur avant que les conditions chaudes et sèches accélèrent son développement. Des auxiliaires peuvent être introduits en renforçant les lâchers sur les zones de foyers. Ce sont principalement des acariens prédateurs tels que Neoseiulus californicus ou Phytoseiulus persimilis. Une intervention localisée sur le foyer évitera un traitement généralisé dans la culture. Des solutions de biocontrôle existent mais ont des résultats variables sur acarien. Elles doivent être utilisées avec précaution en présence d'auxiliaires dans la culture.


MELON PLEIN CHAMP

Situation des parcelles du réseau

Date de plantation

Nombre de parcelles

Stade

Zone

28 mars

1

Reprise

Pernes

Synthèse de pressions observées du 26 mars au 8 avril 2022

Tendance par rapport au BSV précédent : à la hausse à la baisse = stable

Bioagresseur parcelles touchées / parcelles observées Niveau de pression Evolution
Pucerons 0/1 Faible -
Acariens 0/1 Faible -
Oïdium 0/1 Faible -
Pas de signalement de problèmes phytosanitaires sur les parcelles du réseau d'observation.

Les températures plus clémentes de ces prochains jours peuvent favoriser l'installation des pucerons ou des acariens notamment. Il convient de rester vigilant.

La qualité du plant et de la plantation est primordiale pour la réussite de la culture.

Qualité du plant : Soigner les observations Il est capital de soigner l'observation sur les plants avant toutes plantations et observer précisément :
le système racinaire doit être de couleur blanche et correctement développé, aucune racine nécrosée ne doit être présente (couleur marron des racines)
le collet ne doit pas présenter d'étranglement ou de zones nécrosées,
le système végétatif ne doit présenter ni nécrose, ni décoloration.

Qualité de la plantation : Assurer une bonne reprise
Des conditions optimales de reprise sont requises :
soigner l'état du état du sol : travail du sol, humidité,
s'assurer que les mottes sont correctement humectées à la plantation,
assurer une bonne liaison entre la motte et le sol,
surveiller régulièrement la reprise des plants.


SPODOPTERA LITTORALIS

Spodoptera littoralis est un papillon dont la larve est très polyphage et consomme la plupart des cultures maraîchères. Présent dans de nombreux pays du sud de l'Europe, le papillon migre et l'on capte souvent son vol. En région PACA, il est localisé dans la frange littorale du territoire. Il s'agit d'un organisme de quarantaine avec obligation de mesures de protection, sans obligation de destruction de culture. Vous pouvez retrouver les informations ci-dessous dans une fiche détaillée ici

Adulte

Larve

Œufs

Protection

Pour une bonne protection, surveiller l'apparition des premiers individus grâce à l'installation de pièges delta et de phéromones, ainsi que l'observation des parcelles. Retirer tout organe présentant des individus (larves ou adultes) pour limiter la dispersion. Il existe des produits de biocontrôle. L'utilisation seulement d'auxiliaires ne suffit pas. Voir fiche synthétique citée en haut de page.

Suivi des piégeages

Réseau

La nouvelle campagne de piégeage a démarré en semaine 14. Trois pièges sont suivis de façon hebdomadaire pour évaluer les pressions de populations de Spodoptera littoralis sur le territoire.

Observations au 6 avril 2022 (semaine 14)

Piège

Localisation

Mode de production

Culture

Stade

Papillons piégés

N°1

Puget - Argens (83)

Serre

Pitaya

développement

0

N°2

Gattières (06)

Tunnel

Avant plantation

0

N°3

Gattières(06)

Plein Champ

Blette & diversification

récolte et développement

0

Pas de Spodoptera littoralis piégé pour cette première semaine d'observation.


Alerte : organismes à surveiller


Frelon oriental : la DREAL nous informe

Découverte d'une nouvelle espèce d'insecte (non réglementée) sur le territoire français

Un nouveau frelon, le frelon oriental (Vespa orientalis (Linnaeus, 1771)) a été découvert en France, le 22 septembre 2021, sur la friche de l'ancienne usine Saint-Louis à Marseille. Il s'agit pour l'heure du seul foyer connu.

Deux autres espèces sont présentes en France, pour les différencier, vous pouvez consultez le lien suivant :

http://frelonasiatique.mnhn.fr/le-frelon-oriental-detecte-a-marseille/

Bien que son écologie est encore peu connu, son cycle de vie semble plus court que le frelon asiatique, les nids sont plus petits (environ 3 fois plus petits) et il niche plutôt dans le sol.

Son origine accidentelle (marchandises ou autres), ou naturelle (depuis la Sicile et l'Italie où il est naturellement et sporadiquement reporté) n'est pas encore déterminée. Toutefois l'espèce représente surtout une menace pour les colonies d'abeilles domestiques (Apis mellifera) sur lesquelles sa prédation est documentée.

Nous vous invitons vivement à faire remonter vos éventuelles observations de l'espèce à l'adresse suivante : vespa@mnhn.fr en mentionnant:
- la date ;
- la localisation ;
- si possible une estimation du nombre d'individus ;
- si possible, détection du nid.

S'il est certain qu'il s'agit du frelon oriental, le nid doit être détruit ( l'injection de perméthrine ou de pyrèthre naturel est suggérée)

Frelon oriental, Vespa orientalis

Bactrocera dorsalis

Le ravageur

Adulte de B. dorsalis à gauche. Critères de reconnaissance sur thorax (bandes aunes), tête (points noirs) et abdomen (liseré noir en forme de T).

Larve de B. dorsalis

Cette mouche d'assez grande taille (7-8 mm de long) est originaire d'Asie. Quelques adultes ont été capturés en Italie en 2018. L'adulte est reconnaissable à ses taches et bandes jaunes sur la thorax, ses points noirs situés au dessus de l'appareil buccal et ses liserait noirs en forme de T sur l'abdomen. La larve ne présente pas de patte et est de couleur blanc crème avec des crochets buccaux visibles par transparence.

Cette mouche est très polyphage et peut être attirée par nombre de plantes hôtes dont certaines maraîchères : tomate, aubergine, concombre, poivron, potiron, courge. Les dégâts sont causés par les larves (asticots) qui se développent dans les fruits et les légumes, rendant les produits impropres à la commercialisation.

Biologie

La durée du cycle de la mouche varie avec les températures de 2 à plusieurs semaines (1-3 jours pour les œufs et 9 jours à plusieurs semaines pour le stade larvaire. Les larves se développent à partir de 13°C. Les pupes sont situées dans le sol à proximité du végétal infecté. Les adultes ne survivent pas à des températures inférieures à 2 °C. Attention aux zones abritées.

Retrouver la fiche de reconnaissance détaillée ici :

https://draaf.paca.agriculture.gouv.fr/IMG/pdf/FR Bactrocera dorsalis juin 2019 cle0ba11d.pdf


Bactrocera dorsalis

Situation actuelle

Le ravageur a été détecté dans le Var le 5 août 2021. Cinq individus adultes ont été capturés dans des pièges. Ces derniers n'étaient pas placés sur une culture, aucun lien n'a été fait avec les parcelles environnantes. Cette détection n'est pas considérée comme un foyer. Le nombre d'individus capturé est assez faible et l'hiver permettra peut-être de tuer les individus présents sur le territoire. Cependant, la vigilance est de mise. Ce ravageur constitue un danger pour les cultures fruitières et légumières.

Gestion du risque

Plusieurs types de mouches sont préjudiciables pour les cultures légumières et fruitières. La DGAL alerte sur l'ensemble des mouches invasives, ainsi que les précautions à prendre pour réduire les risques d'installation :

Mouches orientales des fruits : Vigilance !!!

" Avec la globalisation des échanges commerciaux et le réchauffement climatique, des interceptions des mouches nuisibles invasives des cultures fruitières et légumières se multiplient en Europe du Sud.

Afin de réduire les risques d'installation de ces ravageurs de type Bactrocera très préjudiciables aux rendements et par ailleurs règlementés (organismes de quarantaine) conformément au règlement européen relatif à la santé des végétaux, il convient de renforcer les mesures de prophylaxie.

Dans un premier temps, il est vivement recommandé d'éviter de laisser des fonds de cueille et des fruits en sur maturité dans les vergers. La récolte et la destruction des fonds de cueille empêchent que ces espèces potentiellement présentes en très faible effectif ne poursuivent leur développement dans des composts et autres refus commerciaux et s'installent en foyers avec des mesures de quarantaine obligatoires qui seraient alors à appliquer.

Il est donc très vivement recommandé de mettre les fruits écartés dans des sacs poubelles ou autres contenants fermés hermétiquement ou encore dans une benne couverte d'une bâche de couleur foncée et laisser quelques jours au soleil (solarisation). Privilégier plusieurs petits contenants à un gros, attendre plusieurs jours avant de ré-ouvrir le contenant. Préférer une ouverture en conditions froides afin d'éviter la sortie des adultes "


Popillia japonica

Situation actuelle

Le ravageur n'a pas été détecté à ce jour en France. Cependant, il est présent en Italie depuis 2014 (Lombardie et Piémont). Son éradication n'est plus possible et malgré les moyens mis en œuvre pour limiter son développement, la situation est préoccupante.

Consultez ces documents pour plus d'informations et pour apprendre à le reconnaitre :

Note nationale BSV : Scarabée japonais Poppillia japonica

Fiche de reconnaissance SORE


Ambroisie

La plante

Il existe deux espèces principales. L'Ambrosia artemisiifolia au port peu dense, fortement ramifiée et pouvant faire de 10 à 180cm. Elle possède des feuilles alternes très découpée, à la couleur uniforme sur les deux faces. Ses fleurs sont vertes et séparées entre mâles situées au sommet en épi. Et femelles situées en dessous à l'aisselle des feuilles supérieures. Et l'Ambrosia trifida, plus haute que l'ambroisie à feuilles d'armoise et dont les feuilles possèdent généralement 3 lobes.

Ambrosia artemisiifolia

Ambrosia trifida


Ambroisie

Cycle de développement
A ne pas confondre

L'ambrosia artemisiifolia ressemble à l'Artemisia vulgaris (armoise) de par ses feuilles. Ces deux plantes se différencient tout de même via leurs feuilles. Celles de l'ambroisie sont plus découpées et uniformes dans leur couleur, contrairement à celles d'armoise dont la face inférieure est d'un vert blanchâtre. Les fleurs de l'armoise sont également plus colorées que celles de l'ambroisie.


Ambroisie

Situation actuelle

Déjà présente en PACA depuis plusieurs années, l'ambroisie est en expansion. Cette adventice cause des pertes de rendements en grande culture, mais présente aussi un risque pour la santé à cause de son pollen particulièrement allergisant.

Pour plus d'informations sur la plante et sur les méthodes de lutte, consultez :

Note nationale BSV : Les ambroisies, des adventices des cultures dangereuses pour la santé

https://ambroisie-risque.info/quest-ce-que-lambroisie/ ambroisie-trifide-morphologie-de-la-plante-adulte

https://signalement-ambroisie.atlasante.fr/apropos


Toumeyella parvicornis

Situation actuelle

La cochenille tortue du pin, Toumeyella parvicornis, est une cochenille nuisible à diverses essences de pins. Elle a été décrite pour la première fois en Floride (États-Unis) en 1897 et n'était connue qu'en Amérique du Nord jusqu'au début des années 2000. En 2014, sa présence a été signalée pour la première fois en Italie, dans plusieurs communes de la région de Campanie (Naples et communes voisines) sur des pins parasol (Pinus pinea) en milieu urbain. En 2018, T. parvicornis a également été trouvée dans la ville de Rome endommageant des pins et suscitant des inquiétudes du grand public, car le pin est un arbre emblématique du paysage urbain. En 2020, le ravageur s'était propagé à une plus grande zone le long de la côte de Caserte à Salerne, causant de graves dommages.

Dans son aire de répartition, T. parvicornis a montré un comportement envahissant et peut être un ravageur non négligeable des pins, à la fois en milieu naturel (îles Turques et Caïques) et en milieu urbain (Italie). Sur les pins d'ornement, le dépérissement et le développement des fumagines réduisent la valeur esthétique des plantes.

Suite à la découverte en septembre 2021, de 3 foyers dans le secteur Saint-Tropez / Ramatuelle (Var), une mission de surveillance renforcée vis-à-vis de cet organisme nuisible est en cours dans le Golfe de Saint-Tropez. Il s'avère que la présence de la cochenille est confirmée dans différents secteurs.

Présentation du ravageur

Les œufs sont petits, rosâtres et ovoïdes. Seules les nymphes de premier stade sont mobiles jusqu'au moment où elles se fixent sur les pousses annuelles pour se nourrir. Elles ne se déplacent plus par la suite. Les femelles présentent 3 stades larvaires et un stade adulte. A leur maturité, elles sont ovales à allongées, mesurent de 3,5 à 5 mm de longueur et de 3,0 à 4,0 mm de largeur. Elles sont de couleur brun-rougeâtre avec des taches plus foncées. La forme et les marques donnent à la cochenille l'apparence d'une écaille de tortue, d'où son nom. Les cochenilles mâles se développent différemment des femelles : le bouclier du mâle est allongé et de couleur blanchâtre, les mâles passent par un stade pupal et les adultes sont ailés. Dans les régions aux hivers froids, la cochenille hiverne sous forme de femelles immatures fécondées. En Campanie (Italie), au moins 3 générations, partiellement superposées, ont été observées sur pin parasol.

Les dégâts sont principalement causés par le nourrissage des larves qui sucent la sève des rameaux. Ces derniers prennent ainsi une teinte rougeâtre puis meurent progressivement. La sécrétion de miellat et de déjections sur les rameaux entrainent l'apparition de la fumagine (champignon noir), ce qui donne aux branches une coloration noirâtre.


Toumeyella parvicornis

Gestion du risque

Comme pour de nombreuses autres cochenilles, la lutte chimique est généralement difficile et peut ne pas être possible en milieu forestier ou urbain. En Amérique du Nord, plusieurs espèces d'ennemis naturels ont été observées. En Campanie, Metaphycus flavus (hyménoptère) a été observé parasitant T. parvicornis, mais il n'a pas été en mesure de stopper la propagation des ravageurs ou d'empêcher le dépérissement des pins. Dans cette région, des mesures phytosanitaires ont été prises pour contenir le ravageur. Elles comprennent des enquêtes pour délimiter les zones infestées, la destruction des plantes infestées, des restrictions sur le mouvement des plantes en dehors des zones délimitées et une lutte antiparasitaire appropriée.

Réglementation

Un arrêté ministériel paru le 11 mars 2022 précise les mesures visant à éviter l'introduction et la propagation de T. parvicornis sur le territoire national. Toute présence ou suspicion de T. parvicornis doit être déclarée au SRAl de votre région. Une zone délimitée dans laquelle la circulation des végétaux spécifiés est règlementée sera mise en place autour des végétaux infestés.

Retrouvez cet arrêté sur : https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000045358762

T. parvicornis pourrait être une menace pour les pins en milieu urbain et éventuellement en forêt, il est donc conseillé de surveiller la situation de ce ravageur. D'autre part, une attention particulière doit être portée lors de la plantation de pin pignon (ou pin parasol) importé d'Italie et sur le transport de branches coupées provenant de la zone de saint Tropez, hors de cette zone.

Il est primordial de faire remonter toute observation de cochenille tortue auprès du SRAL ou de la FREDON de votre région.


AVERTISSEMENT

Les observations sont réalisées sur un échantillon de parcelles. Elles doivent être complétées par vos observations. Le niveau de pression annoncé correspond au risque potentiel connu des rédacteurs et ne tient pas compte des spécificités de votre exploitation. Cette spécificité est d'autant plus vraie sous abri, qui est un milieu fermé.

COMITE DE REDACTION

Chambre d'Agriculture des Bouches-du-Rhône POMET Justine APREL DERIVRY Elodie, DUVAL Pauline Chambre d'Agriculture du Vaucluse FERRERA Sara

OBSERVATIONS

Les observations contenues dans ce bulletin ont été réalisées par :
Chambre d'Agriculture du Vaucluse
Chambre d'Agriculture des Alpes Maritimes
Chambre d'Agriculture des Bouches-du-Rhône
Chambre d'Agriculture du Var
FDCETAM 13 (Fédération Départementale des CETA Maraichers des Bouches-du-Rhône)
GRAB (Groupe de Recherche en Agriculture Biologique)
CETA Serristes du Vaucluse
Terre d'Azur (06)

FINANCEMENTS

Action du plan Ecophyto pilotée par les ministères en charge de l'agriculture, de l'écologie, de la santé et de la recherche, avec l'appui technique et financier de l'Office français de la Biodiversité

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