Les Bulletins de Santé du Végétal pour la filière Arboriculture Fruits transformés reprennent dès à présent pour la saison 2018. Comme l'année dernière :
Un bulletin sera édité chaque semaine le mercredi.
Les BSV donnent une tendance de la situation sanitaire inter-régionale. Ce constat ne peut être transposé tel quel à chacune des parcelles, il convient donc d'aller observer vos parcelles avant chaque prise de décision.
Ce bulletin est réalisé sur la base d'observations sur le terrain et en laboratoire.
| L’essentiel de la semaine | RMETEO Les températures sont prévues à la baisse pour cette fin de • semaine MALADIE Pas de risque de tavelure • AVAGEUR Temps encore trop frais pour les anthonomes • |
Tavelure Le champignon responsable de la tavelure du pommier se conserve durant l'hiver sous forme de périthèces dans les feuilles tombées au sol.
Des observations microscopiques permettent de déterminer la maturité des périthèces (forme hivernante de la tavelure) et de savoir si les ascospores renfermées dans ces derniers sont mûres pour être projetées.
Avec l'observation de feuilles de pommiers, nous pouvons déterminer le point de départ de la tavelure date de premières ascospores prêtes à être projetés.
Pour les Pays de la Loire, le Jo a été fixé au 16 février 2018 (cf. BSV Arboriculture Pays de la Loire n°1 du 19 février 2018)
Pour la Normandie, à ce jour, les observations au laboratoire montrent que les ascospores ne sont pas encore matures.
De plus, le stade phénologique sensible des poiriers et de pommiers n'est pas encore atteint.
Le risque de contamination primaire n'est présent que lorsque les 3 conditions suivantes sont réunies :
Stade sensible atteint Pommier C C3 ; Poirier C3 D (apparition des organes verts)
Présence d'ascospores provenant des organes de conservation qui les libèrent à maturité lors des pluies,
Humectation du feuillage suffisamment longue pour que les spores puissent germer. La vitesse de germination est dépendante de la température.
Evolution des risques : De nouvelles observations seront réalisées cette fin de semaine. Pour le moment, il n'y a pas de risque de contamination quelle que soit la région, aucun arbre présentant d'organes verts à ce jour.
L'évolution de la végétation doit être surveillée, variété par variété, afin de bien repérer l'apparition des stades végétatifs sensibles.
Anthonome Lors de belles journées quelques anthonomes peuvent sortir de leur hivernation.
Le vol débute dès que les températures maximales sont de 10 à 12°C avec une température moyenne de 7 à 8°C.
Avant de pondre, ces charançons passent 10 à 15 jours à se nourrir. Ils pondent dans les bourgeons des pommiers qui ont atteint le stade B/C.
Contrôle de la présence de ce ravageur dans votre verger : L'observation de ce coléoptère se fait par battage (on frappe la branche par le dessus afin de réceptionner les insectes sur une toile blanche placée en dessous). Il faut réaliser au moins 100 battages, répartis sur les différentes variétés ayant atteint le stade sensible en insistant sur les rangs près des bois ou des haies épaisses, et dénombrer les adultes observés. Ces observations doivent être réalisées aux heures les plus chaudes de la journée.
Attention, en tombant sur le tapis de battage, l'anthonome "fait le mort", il faut attendre quelques secondes avant qu'il se remette à bouger.
Seuil de nuisibilité : Dénombrement de 30 adultes pour 100 battages, ce seuil peut être rabaissé à 10 adultes pour 100 battages en cas de forte attaque l'année précédente.
Evolution des risques : A suivre en fonction des températures, qui ne devraient pas être favorables aux anthonomes cette fin de semaine.