RÉSEAU DE SURVEILLANCE BIOLOGIQUE DU TERRITOIRE 2019 PAYS DE LA LOIRE
rédigé par Alexia BARRIER - Chambre d'agriculture des Pays de la Loire
Céréales à paille Fin de tallage à épi 1 cm. Risque climatique piétin verse faible à moyen.
Colza Vol du charançon de la tige du colza en diminution. Vol des méligèthes.
Méligèthe :
Pour les colzas sains et vigoureux
Protéagineux Symptômes de botrytis sur féverole d'hiver.
Pour les colzas affaiblis (excès d'eau, larves d'altises )
Lin oléagineux Absence de symptômes de septoriose.
Charançon de la tige du colza :
Fiches synthèses bilans sanitaires céréales, colza, maïs et protéagineux.
Pour les parcelles traitées :
Pour les parcelles non encore traitées
Quelle est votre perception du BSV ? Quelle utilisation en faites-vous?
Accéder au site de la Surveillance Biologique du Territoire en cliquant ici
Merci de prendre quelques minutes pour répondre à notre enquête s'adressant à nos lecteurs.
Pour participer, cliquer ici.
A B O N N E M E N T B S V |
Retrouvez le bulletin de santé du végétal … ou inscrivez-vous en ligne pour être sur le web informé directement par mail de chaque nouvelle parution : wwwdraafpays-de-la-loireagriculturegouvfr https://pays-de-la-loirechambres-agriculturefr/ wwwpays-de-la-loirechambres-agriculturefr innovation-rd/agronomie-vegetal/bulletins-techniques wwwpollenizfr -dont-bsv/bsv-pays-de-la-loire/abonnez-vous-gratuitement-aux-bsv/ |
RÉSEAU DE SURVEILLANCE BIOLOGIQUE DU TERRITOIRE 2019 PAYS DE LA LOIRE
BSV GRANDES CULTURES - N°05 DU 5 MARS 2019
16 parcelles de Céréales à paille sont renseignées cette semaine sous VGOBS avec la répartition suivante :
1 Loire-Atlantique, 7 Maine-et-Loire, 3 Mayenne, 2 Sarthe et 2 Vendée.
9 blés tendres, 1 blé dur, 4 orges et 2 triticales
Les parcelles du réseau sont majoritairement en fin de tallage. Les premières parcelles de blé tendre du réseau atteignent le stade épi 1 cm. Des jaunissements de feuilles sont toujours visibles à cause des excès d'eau par endroit ou du manque d'azote.
100%90%80%70%60%50%40%30%20%10% | sem 9sem 1021%3%0%0% | Stades des parcelles de céréales du réseau(en % du total de parcelles de céréales observées)76% | 88% | 13%0% |
0% | début tallagemi tallage | fin tallage | épi 1 cm |
Bien reconnaître le stade épi 1 cm
Coupe longitudinale d'une tige de blé tendre
Du côté des maladies : les parcelles sont globalement saines. Dans quelques parcelles, de la septoriose peut être observée sur les plus vieilles feuilles (régulièrement observée tous les ans à cette époque). Des symptômes de rhynchosporiose et de rouille naine ont également été observés, ainsi que des foyers de JNO. Des traces d'helminthosporiose sont visibles sur une parcelle d'orge. Les maladies restent peu visibles mais les conditions pluvieuses annoncées pour les prochains jours pourraient les favoriser.
Du coté des ravageurs : des dégâts de taupins sont toujours visibles par endroit.
BSV GRANDES CULTURES - N°05 DU 5 MARS 2019
L'impact sur le rendement de cette maladie est en général relativement faible. Pour cette maladie, la mise en œuvre d'une intervention chimique dépend de 3 critères : sensibilité variétale, agronomie et climat de l'année.
En situation de risque, la meilleure lutte est le choix d'une variété tolérante.
La sensibilité variétale s'évalue à l'aide des notes attribuées par le GEVES.
Sensibilité variétale au piétin verse
(Exemple de variétés ; en rouge variétés présentes dans le réseau)
Très sensible Note 1 | Sensible Note 2 | Moyenne Note 3-4 | Tolérante Note 5 et plus |
SOLINDO CS | AREZZO HYKING MACARON NEMO OREGRAIN PILIER RGT GOLDENO RGT TALISKO RUBISKO | CELLULE COMPLICE FANTOMAS FILON FRUCTIDOR HYNVICTUS KWS EXTASE MAUPASSANT PIBRAC RGT VOLUPTO | ADVISOR DESCARTES HYDROCK LG ABSALON LG ARMSTRONG SCENARIO SOPHIE CS SORTILEGE CS STROMBOLI SYLLON TENOR |
L'évaluation globale du risque se fait donc en combinant l'effet variétal, le risque agronomique et le risque climatique
(modèle TOP). Vous pouvez l'évaluer grâce à la grille de risque (Arvalis) ci-après.
Pour les risques agronomiques, il faut prendre en compte :
- le potentiel infectieux du sol lié à la présence de résidus pailleux en surface du précédent ou anté-précédent (remontés en surface lors d'un labour). Ces résidus représentent la principale source de contamination,
- le type de sol.
RÉSEAU DE SURVEILLANCE BIOLOGIQUE DU TERRITOIRE 2019 PAYS DE LA LOIRE
BSV GRANDES CULTURES - N°05 DU 5 MARS 2019
2
3
4
5
Limon battant, Limon battant hydromorphe, Limon argileux profond assez battant, Limon argileux caillouteux superficiel sur argile à silex | 2 |
Argilo-calcaires profonds (groie moyenne à profonde), Champagne, Aubue profonde et moyenne, Alluvions sablo argileuses caillouteuses, Limon profond sur schistes non battants Limon argileux non battant | 1 |
Argile, Argilo calcaire superficiel (groie superficielle), Sables sains, Marais, Sable limoneux/granite | 0 |
Indice climatique : le risque mesuré par le modèle s'interprète autour du stade épi 1cm. Tant que ce stade n'est pas atteint, il est proposé de mettre la note de 1 pour l'effet climatique.
Rappel sur la lecture du modèle : chaque " marche d'escalier " représente une contamination ; la hauteur de la marche représente le niveau de la contamination, les marches hautes correspondant à des contaminations secondaires.
Le modèle s'interprète au stade épi 1 cm. Avant il permet de donner une tendance. Après, il n'a plus de signification.
Risque climatique faible = indice TOP < 30 ; risque climatique moyen = 30 < indice TOP < 45 ; risque climatique fort = indice TOP > 45
Retrouver l'ensemble des simulations en fin de BSV en cliquant ici.
Cette semaine, le modèle TOP indique pour le moment un risque climatique bas pour les semis postérieurs au 20 octobre quelle que soit la localisation de la parcelle dans la région. Le risque reste légèrement plus élevé pour les parcelles en semis précoces localisées sur la façade océanique. Dans ce secteur, les premières parcelles au stade épi 1cm présentent un niveau de risque climatique moyen.
L'indice de risque s'interprète autour du stade épi 1cm et les semis de fin octobre et novembre ne sont pas encore à ce stade.
Les pluies annoncées pour les prochains jours risquent d'être favorables au piétin verse.
RÉSEAU DE SURVEILLANCE BIOLOGIQUE DU TERRITOIRE 2019 PAYS DE LA LOIRE
BSV GRANDES CULTURES - N°05 DU 5 MARS 2019
Lorsque la parcelle est au stade épi 1 cm :
l'indice est <30 : le risque climatique est faible, on retient la valeur de -1 dans la grille de risque agronomique
l'indice est compris entre 30 et 45 : le risque climatique est moyen, on retient la valeur de +1 dans la grille de risque
agronomique
l'indice est > 45 : le risque climatique est fort, on retient la valeur de +2 dans la grille de risque agronomique
Les parcelles qui sont actuellement au stade épi 1 cm sont plutôt dans des secteurs où l'indice est compris entre 30 et 45 : on retiendra la note de +1 pour calculer le risque final avec la grille.
D'autres maladies du pied peuvent être observées sur les parcelles de céréales. Actuellement, seuls quelques rares symptômes de piétin échaudage ont été signalés hors réseau en Loire-Atlantique.
Reconnaître les différentes maladies du pied
Piétin verse
Plaque noire (stroma) sur la gaine inférieure qui résiste au passage du doigt, toujours située en dessous du premier nœud.
Rhizoctone
Fusariose sur tige
Tache bien délimitée avec une couleur claire Tache brun violacé ayant la forme d'un trait au centre, de type " brûlure de cigarette ". Si de plume qui suit les nervures. présence de points noirs, ils ne résistent pas au passage du doigt. Symptômes pouvant aller jusqu'au 2ème 3ème nœud.
RÉSEAU DE SURVEILLANCE BIOLOGIQUE DU TERRITOIRE 2019 PAYS DE LA LOIRE
BSV GRANDES CULTURES - N°05 DU 5 MARS 2019
11 parcelles de Colza sont renseignées cette semaine sous VGOBS avec la répartition suivante :
1 Maine-et-Loire, 2 Mayenne, 4 Sarthe et 4 Vendée
Dans les parcelles du réseau, les stades vont de reprise de végétation au stade D2 (inflorescence dégagée). La majorité des parcelles est maintenant au stade D2.
Stades des parcelles de colza du réseau
(en % du total de parcelles de colza observées)
Montaison entre-Boutons accolés cachés Inflorescence dégagée noeuds visibles (C2)
(D1)
(D2)
Stade C2 : Entre-nœuds visibles
Stade D1 : boutons accolés cachés
Stade D2 : inflorescence dégagée
Stade E : Boutons séparés, les pédoncules floraux s'allongent
RÉSEAU DE SURVEILLANCE BIOLOGIQUE DU TERRITOIRE 2019 PAYS DE LA LOIRE
BSV GRANDES CULTURES - N°05 DU 5 MARS 2019
Des symptômes de phoma sont toujours visibles sur quelques parcelles. Des baris sont observés dans quelques cuvettes jaunes du réseau. Ils ne sont pas nuisibles.
Baris
CA 53
CDA53 Pour les parcelles non encore traitées
Pour les parcelles traitées
Le gros du vol du charançon de la tige du colza a déjà eu lieu. Les charançons sont encore présents mais leur nombre est en forte diminution. Des interventions ont eu lieu sur beaucoup de parcelles du réseau. Les 10 cuvettes relevées cette semaine sont toutes positives (total : 113 charançons) avec moins d'individus piégés que les semaines passées (moyenne 11 individus /cuvette).
Des charançons de la tige du chou sont aussi piégés. Ils ne sont pas nuisibles au colza.
Bien identifier l'espèce de charançon présente permettra de ne pas traiter inutilement !
Qui est qui ?
Sources : Terres Inovia
Charançon de la tige du colza : uniformément gris cendré, pattes noires.
Charançon de la tige du chou : pattes rousses, couleur du corps noire avec pilosité rousse puis grise.
Taille : 3 à 4,5 mm
Taille : 3 à 3,5 mm (plus petite que celui du colza)
RÉSEAU DE SURVEILLANCE BIOLOGIQUE DU TERRITOIRE 2019 PAYS DE LA LOIRE
BSV GRANDES CULTURES - N°05 DU 5 MARS 2019
De C2 à E. Le risque vis-à-vis du charançon de la tige est avéré lorsque les conditions suivantes sont réunies : présence de tiges tendres et présence de femelles aptes à la ponte. On peut donc considérer qu'au niveau des plantes, le début du stade de risque est atteint lorsque l'allongement des entre-nœuds est engagé (stade C2). Concernant l'aptitude des femelles à pondre, celle-ci est fonction des températures. Dans les conditions climatiques normales, on considère qu'elle est acquise dans les 8-10 jours qui suivent les premières arrivées significatives d'insectes sur la parcelle.
En l'absence de véritable seuil quantitatif et en cas de nécessité, la lutte pourra être mise en place dans les 8 jours qui suivent les premières captures généralisées de charançons de la tige du colza. En conditions fraîches ou froides, ce délai peut être allongé en raison de délais de pontes plus importants et de vols plus étalés.
Aucune lutte contre le charançon de la tige du chou ne doit être mise en place.
Pour les colzas sains et vigoureux
Pour les colzas affaiblis (excès d'eau, larves d'altises )
Des méligèthes ont été observés dans certaines parcelles du réseau (2 sur 11) dans les cuvettes jaunes (45 unités piégées). Ils ont été vus également sur plantes. En moyenne, 8 individus sont visibles par plante (0.2 à 30) sur 65 % des plantes pour les parcelles avec présence (6 sur les 11 suivies).
Les conditions climatiques annoncées pour les prochains jours ne sont pas favorables au vol.
Actuellement, ce sont surtout les petits colzas qui ont souffert des larves d'altises et/ou des excès d'eau qu'il faut surveiller attentivement vis-à-vis de ce ravageur.
Pour les colzas sains et vigoureux, le risque est pour le moment faible.
Le comptage doit être réalisé sur 10 plantes consécutives à 2 endroits différents de la parcelle. Faire la moyenne de ces 20 résultats en prenant en compte les plantes sans méligèthe.
Dès que l'ES Alicia (variété très précoce à floraison) sera en fleur, les méligèthes, qui sont avant tout des pollinisateurs, vont aller préférentiellement vers ces plantes-là. Ils ne constitueront donc pas de danger pour les autres colzas de la parcelle.
RÉSEAU DE SURVEILLANCE BIOLOGIQUE DU TERRITOIRE 2019 PAYS DE LA LOIRE
BSV GRANDES CULTURES - N°05 DU 5 MARS 2019
Du stade Boutons accolés cachés (D1) aux premières fleurs ouvertes (F1). Dès que les colzas sont en fleurs, les méligèthes ne doivent plus être considérés comme des nuisibles mais comme des insectes utiles grâce à leur rôle de pollinisateur.
Le seuil de risque varie selon la capacité du colza à compenser les attaques, c'est-à-dire selon sa vigueur et également selon le stade du colza.
Stade D1 | Stade E | |
Colza sain et vigoureux, conditions pédoclimatiques favorables aux compensations | Compensation de la plante Attendre le stade E pour prendre une décision | 6 à 9 méligèthes / plante |
Colza stressé et peu vigoureux et/ou situé en conditions peu ou pas favorables aux compensations (zones hydromorphes, peuplement trop faible ou trop important, agressions antérieures mal maîtrisées) | 1 méligèthe / plante | 2 à 3 méligèthes / plante |
Positionnement de la cuvette à partir de la sortie d'hiver :
La cuvette doit être comme " posée " sur la végétation. Le fond de la cuvette suit le niveau supérieur de la végétation.
RÉSEAU DE SURVEILLANCE BIOLOGIQUE DU TERRITOIRE 2019 PAYS DE LA LOIRE
BSV GRANDES CULTURES - N°05 DU 5 MARS 2019
Le réseau protéagineux se met en place.
Cette semaine, 2 parcelles de féverole d'hiver sont renseignées.
1 Maine-et-Loire, 1 Vendée
Les féveroles d'hiver du réseau sont au stade 3 pousses latérales à début d'élongation de la tige principale.
Des symptômes de botrytis et mildiou sont visibles sur les féveroles d'hiver cette semaine dans le réseau.
Plusieurs symptômes peuvent actuellement être observés sur féverole. Il est important de ne pas confondre botrytis, ascochytose, dégâts de gel et diverses nécroses.
Nécroses (fréquemment observées en sortie hiver). Absence de points noirs (pycnides) au centre.
CAPDL
Botrytis : petites taches marron chocolat, évoluant en nécroses
Ascochytose (anc. Anthracnose) : brûlures de cigarette, pourtour noir, centre clair avec présence de nombreuses ponctuations noires
Terres Inovia
CAPDL
CAPDL
Mildiou
Si vous souhaitez devenir observateur sur une parcelle de protéagineux de printemps ou d'hiver, contactez vos animatrices :
bsv-gc@pl.chambagri.fr
RÉSEAU DE SURVEILLANCE BIOLOGIQUE DU TERRITOIRE 2019 PAYS DE LA LOIRE
Rédacteur : Nina Rabourdin Terres Inovia,
Suppléant : Guy Ajauré Terres Inovia, en partenariat avec ARVALIS-Institut du végétal.
Bulletin rédigé par Terres Inovia à partir des observations réalisées cette semaine par Axereal
Le réseau lin oléagineux Nord-Ouest est composé à ce jour de 9 parcelles de référence en lin oléagineux d'hiver pour la campagne 2018/2019. La répartition régionale est la suivante : 6 parcelles en Centre-Val de Loire, 1 parcelle en Poitou Charentes, 1 en Bretagne, 1 en Pays de la Loire.
1 parcelle de lin oléagineux d'hiver a fait l'objet d'une collecte d'observations cette semaine en région Centre-Val de Loire
La parcelle suivie est au stade C2 (département 36).
Aucun signalement de septoriose dans les parcelles du réseau. 100 % des parcelles sont en dehors de la période de risque vis-à-vis de la septoriose. Le risque est pour l'instant faible voire nul. L'alternance de périodes douces voire chaudes et pluvieuses peut être favorable aux contaminations et à l'expression des symptômes.
Dans les parcelles signalant les premiers symptômes, surveiller la progression des symptômes sur les étages supérieurs.
RÉSEAU DE SURVEILLANCE BIOLOGIQUE DU TERRITOIRE 2019 PAYS DE LA LOIRE
Rédacteur : Alexia BARRIER - CAPDL - bsv-gc@pl.chambagri.fr
Directeur de publication : Jean-Loïc Landrein - président du Comité régional de surveillance biologique du territoire
Groupe technique restreint : Arvalis, Chambre d'agriculture 53, Chambre d'agriculture des Pays de la Loire, Coop de France Ouest, Négoce Ouest, Terres Inovia
Observateurs : Agriculteurs, Agrial, AgriNégoce, AMC, Arvalis, Bernard Agriservice, Brouard AgroSolutions, CAM, CAPL, CAVAC, CA 53, CAPDL, CER France 53 et 72, Coop Herbauges, GEVES, Hautbois SAS, Pelé Agri-Conseil, SAS Jeusselin, SCPA, Soufflet, Terrena.
Ce bulletin est produit à partir d'observations ponctuelles. S'il donne une tendance de la situation sanitaire régionale, celle-ci ne peut être transposée telle quelle à la parcelle. La CAPDL dégage donc toute responsabilité quant aux décisions prises par les agriculteurs pour la protection de leurs cultures et les invite à prendre ces décisions sur la base des observations qu'ils auront réalisées sur leurs parcelles.
Action copilotée par le ministère chargé de l'Agriculture et le ministère chargé de l'environnement, avec l'appui financier de l'Agence Française pour la Biodiversité, par les crédits issus de la redevance pour pollutions diffuses attribués au financement du plan Écophyto.
RÉSEAU DE SURVEILLANCE BIOLOGIQUE DU TERRITOIRE 2019 PAYS DE LA LOIRE
BSV GRANDES CULTURES - N°05 DU 5 MARS 2019
Les graphes ci-dessous présentent pour 1 station météo par département et 2 dates de semis les simulations du modèle TOP
(Arvalis) qui analyse le risque climatique Piétin verse. Date de simulation : 04/03/2019
Rappel sur la lecture du modèle : chaque " marche d'escalier " représente une contamination ; la hauteur de la marche représente le niveau de la contamination : les marches hautes correspondent à des contaminations secondaires. Il faut lire le niveau atteint par l'incide au stade épi 1 cm. Au-delà de ce stade, il n'a plus de signification.
Risque climatique faible = indice TOP <30 ; risque climatique moyen = 30 < indice TOP < 45 ; risque climatique fort = indice TOP > 45
RÉSEAU DE SURVEILLANCE BIOLOGIQUE DU TERRITOIRE 2019 PAYS DE LA LOIRE
BSV GRANDES CULTURES - N°05 DU 5 MARS 2019
Les fiches présentées sur les pages suivantes reprennent quelques bioagresseurs qui ont marqué la précédente campagne pour les cultures de céréales, colza, maïs et protéagineux. Pour le bilan global, cliquez ici.
Des symptômes de septoriose sur les plus vieilles feuilles ont été signalés en février-mars sur certaines plantes
comme presque chaque année. Fin mars, les symptômes sont visibles sur les F3 voire F2 du moment.
Début avril, 65% des parcelles du réseau présentent des symptômes : sur F3 (5 à 100% des F3 touchées) et
quelques F2 (sous le seuil de risque). Pour les parcelles au stade " 2 nœuds ", le risque était élevé pour les
variétés sensibles ou moyennement sensibles.
Fin mai, la quasi-totalité des parcelles est touchées par la septoriose surtout sur les F3.
Pour compléter l'analyse de risque septoriose le modèle Septolis d'ARVALIS a été utilisé. Les cas types simulés
% de feuilles avec symptômes sur les parcelles touchées
Fréquence des attaques (% de parcelles touchées)
étaient ceux de deux variétés Oregrain (sensible) et Arezzo (moyennement sensible) à deux dates de semis 15
octobre 2016 (semis précoce) et 25 octobre 2016 (semis normal). Le modèle tournait chaque semaine dans dix
situations (2 stations météo par département : Tresson, Le Mans, Ernée, Laval, Nantes, Saint-Nazaire, Angers,
Marcé, La Roche-sur-Yon et Fontenay-le-Comte). Le modèle déclenchait en semaine 15 (10 avril) pour la majorité
des cas.
Pour la campagne 2017-2018, le risque septoriose était élevé pour les variétés sensibles et faible à moyen pour
les variétés tolérantes.
Exemple de tableau de risque septoriose pour la date du 10/04/2018 :
Les premiers pucerons du printemps sont observés sur blé, triticale et orge à partir de mi-avril. Les conditions
climatiques du printemps étaient idéales pour l'activité des pucerons. Cependant, les populations sont globalement
restées faibles et ont concerné quelques parcelles. Ce sont d'abord des pucerons du feuillage qui ont été observés.
Puis courant mai, ce sont les pucerons des épis qui étaient un peu plus présents jusqu'à 20% d'épis colonisés, en
particulier sur blé et triticale (non signalé sur orge dans les parcelles du réseau). Les auxiliaires sont restés très
présents dans les parcelles durant toute la période.
De rares pustules de rouille jaune sont observées sur une parcelle du réseau début avril puis sur 2 parcelles à la
mi-avril. La maladie progresse rapidement sur une parcelle (variété LG Absalon). Mais des pustules sont aussi
observées hors réseau sur un grand nombre de variétés sensibles. Début mai, 3 parcelles du réseau sont touchées
alors que les variétés sont normalement résistantes (LG Absalon, Fructidor et Aigle). La présence de la maladie sur
variétés supposées résistantes est à surveiller à l'avenir.
Les excès d'eau des mois de décembre, janvier et mars ont pu favoriser par endroit le développement des
maladies mais la douceur et la sécheresse du printemps ont limité par la suite les symptômes. Au mois de juin, un
déficit d'ensoleillement a restreint le remplissage des grains.
Limaces
Cicadelles
Pucerons d'automne
Taupin
Léma
Pucerons des épis
Cécidomyies
Fréquence et intensité des attaques de bio-agresseurs détectés dans le réseau d'observations Campagne 2018
Septoriose
Helminthosporiose
Rhynchosporiose
Rouille jaune
Rouille brune
Oïdium
Piétin verse
Rhizoctone
Fusariose des épis
Légende : Fréquence = régularité des dégâts observés Intensité = gravité des dégâts observés Niveaux d'attaque de nul = 0 à fort = 3
+, - et = : évolution de la pression par rapport à l'année antérieure La gravité de l'attaque combine donc la fréquence et l'intensité de l'attaque des parcelles touchées. Ces paramètres reflètent la pression sanitaire de l'année, sans prendre en compte la mise en œuvre des différentes stratégies de protection.
Il s'agit d'une année atypique en Pays de la Loire concernant à la fois la pression des adultes et des larves.
Le vol se déclenche suite à une remontée des températures vers le 23-24/09/2017. On assiste à un début de vol massif ; un peu plus de la moitié des parcelles du réseau est toujours dans la période de risque au moment du début de vol (curseur de risque à 4 sur 5). De nombreuses parcelles sont touchées : plus de 6 pieds sur 10 dans toutes les parcelles, 2 parcelles dépassent le seuil (sur 21 parcelles renseignées). L'activité massive et spectaculaire continue début octobre où le pic de vol est atteint. Encore un quart des parcelles du réseau se trouvent dans la période de risque (curseur de risque à 5 pendant 2 semaines). Mi-octobre, la quasi-totalité des parcelles sortent de la période de risque. On assiste à la fin du vol avec une nette diminution seulement fin octobre.
Les premières larves sont observées fin octobre. Le risque vis-à-vis des larves est assez élevé : températures douces qui réduisent le temps de développement des larves. On se situe en 2017 particulièrement en avance par rapport aux normales. Les comptages larvaires (dissection et test Berlèse) indiquent une pression larvaire importante, même sur les gros colzas. Au final, peu de dégâts des larves en sortie hiver. Cependant, des ports buissonnants ont été plus facilement observés cette année (moins de 10% dans les quelques parcelles où ils ont été observés). Hors réseau, quelques cas de parcelles où les dégâts ont été très importants. En Sud Vendée en particulier, les larves ont entraîné un aspect buissonnant sur de nombreuses parcelles.
La pression du charançon de la tige du colza a été très faible en 2018. Le froid de février et début mars, ainsi que les pluies fréquentes n'ont pas du tout été favorables.
Le vol débute timidement vers le 10/03 : 50% des parcelles indiquent des captures mais peu de charançons capturés. À partir du 20/03, la majorité des parcelles est sortie de la période de risque. Le curseur de risque se situe à 3 pour les parcelles avec des captures. Il y a également eu peu de captures de charançon du chou. Début avril, quelques rares cas de déformation de tiges dus au charançon de la tige sont signalés.
La floraison des colzas se fait début avril et est très courte cette année : mi-avril, la moitié des parcelles sont déjà au stade G1. Fin avril, la majorité des parcelles sont aux stades G2-G3 (formation des siliques) et sont au stade G4 à la mi-mai. Début juin, la moitié des parcelles sont à G5 (maturation des grains).
Limaces
Petites altises
Grosses altises adulte
Grosses altises larves
Charançon du bourgeon terminal
Tenthrède
Pucerons verts et cendrés automne
Charançon de la tige
Méligèthes
Pucerons cendrés printemps
Charançon des siliques
Cécidomyies
Pour le sclérotinia, le risque climatique était élevé et plus important que l'année dernière mais la protection fongicide étant quasi systématique, il est difficile de connaitre la réelle fréquence et intensité de la maladie. Peu de dégâts ont été signalés.
Légende : Fréquence = régularité des dégâts observés Intensité = gravité des dégâts observés Niveaux d'attaque de nul = 0 à fort = 3
+, - et = : évolution de la pression par rapport à l'année antérieure La gravité de l'attaque combine donc la fréquence et l'intensité de l'attaque des parcelles touchées. Ces paramètres reflètent la pression sanitaire de l'année, sans prendre en compte la mise en œuvre des différentes stratégies de protection.
Les suivis de pyrales du maïs ont débuté en Vendée dès la mi-avril puis dans le reste de la région à partir de la mi-mai. Le réseau de piégeage était constitué de pièges lumineux, pièges phéromones delta et de pièges nasse à phéromones ainsi que d'une cage à émergence située en Vendée.
Les premiers piégeages ont été effectués en Sud Vendée en semaine 21 (semaine du 23 mai). En Vendée, un premier pic de vol a été atteint en semaine 22 (fin mai) : plus de la moitié des pièges étaient positifs. En zone 2
(Sud Maine-et-Loire et façade Atlantique), le pic de vol a eu lieu en semaine 24 (mi-juin). En zones 3 et 4
(Mayenne, Sarthe et Nord Maine-et-Loire et Loire-Atlantique), les pics de vol sont moins nets mais semblent avoir eu lieu autour de la semaine 28 (deuxième semaine de juillet).
Dès la semaine du 10 juillet, des dégâts de larves de pyrales sont observés dans plusieurs parcelles de Vendée
(perforation des feuilles en " coup de fusil " et présence de sciure autour de trou dans les tiges correspondant au point d'entrée de la larve). De nouvelles captures de pyrales ont été signalées en Vendée à la fin du mois de juillet. C'est pourquoi, certains pièges à pyrales ont été maintenus durant le mois d'août afin de détecter un éventuel second vol. Plusieurs pièges ont capturé des pyrales au cours du mois d'août en début de mois puis autour du 20 août. Un deuxième vol a donc eu lieu cette année en Pays de la Loire.
Zone 1 : sud de la Vendée
Zone 2 : sud Loire-Atlantique et Maine et Loire ainsi que la façade Atlantique
Zone 3 : centre et nord Loire Atlantique et Maine et Loire ; sud Mayenne
Zone 4 : centre et nord Mayenne ; Sarthe
Les suivis des sésamies s'effectuaient via des pièges à phéromones de type " bol ". Les premières captures ont été faites la semaine du 23 mai en Vendée. Au total, dans les pièges à phéromones, 10 sésamies ont été piégées en Vendée, 31 en Maine-et-Loire, 5 en Loire-Atlantique et 21 en Sarthe. Des larves de sésamies ont été observées dans tous les départements.
Semaines | % Pièges phéromones positifs | Nb de captures |
21 | 2 | |
22 | 30% | 4 |
23 | 33% | 10 |
24 | 6% | 4 |
25 | 6% | 4 |
26 | 23% | 7 |
27 | 20% | 6 |
28 | 33% | 15 |
29 | 33% | 15 |
Des bilans larvaires ont été réalisés sur le réseau dès la fin du mois d'août sur plusieurs parcelles. Il s'agissait, dans un premier temps, de dénombrer le nombre de pieds présentant des dégâts (tiges cassées, trou d'entrée de la larve, sciure ) sur tige et/ou sur épi. Dans un second temps, certains pieds étaient disséqués afin de compter les larves présentes et de les identifier (pyrales ou sésamies et éventuellement stades). On considère qu'au-delà de 0,8 larve/pied la pression risque d'être élevée l'année suivante.
Département | Nombre de parcelles où des comptages ont été faits | Moyenne Nb larves/pied | Moyenne % de pieds attaqués |
44 | 6 | 1,05 (de 0 à 2,08) | 60 (de 5 à 89%) |
49 | 5 | 0,027 (de 0 à 0,4) | 14,2 (de 0 à 35%) |
53 | 18 | NA | 44 (de 0 à 86%) |
72 | 20 | 0,47 (de 0 à 2) | 28 (de 0 à 100%) |
85 | 14 | 0,47 (de 0,2 à 2,52) | NA |
Les températures du mois de juillet très élevées (période de canicule) ont provoqué des stress hydriques sur les parcelles non irriguées par endroit se traduisant par des enroulements foliaires et une senescence précoce des feuilles les plus basses dans un premier temps.
La canicule de la fin juillet ainsi que le déficit de précipitations ont pénalisé le développement des maïs et l'ensilage des maïs a été très précoce dans certains secteurs (dès le 10-15 août).
Limaces
Pyrale
Sésamie
Charbon commun
Chrysomèle
Légende : Fréquence = régularité des dégâts observés Intensité = gravité des dégâts observés Niveaux d'attaque de nul = 0 à fort = 3
+, - et = : évolution de la pression par rapport à l'année antérieure La gravité de l'attaque combine donc la fréquence et l'intensité de l'attaque des parcelles touchées. Ces paramètres reflètent la pression sanitaire de l'année, sans prendre en compte la mise en œuvre des différentes stratégies de protection.
Jusqu'à début mars, grâce au froid, les plantes sont saines. Le retour de la douceur et les pluies favorise l'apparition du Botrytis dans les parcelles mi-mars. Début avril, les conditions climatiques sont très favorables aux maladies. Certaines parcelles sont saines mais sur d'autres (comme celles du réseau), des symptômes de botrytis sont présents sur les étages foliaires supérieurs. Des interventions fongicides sont faites. Le retour d'un temps sec mi-avril est moins favorable au développement de la maladie. Les nouveaux étages foliaires sont sains. Le retour des pluies orageuses de début mai à fin juin favorise la montée de la maladie qui est présente sur l'ensemble des plantes.
Début avril, des morsures sont observées sur des pois à 2 feuilles (semis fin janvier) en Vendée (parcelles hors réseau). Les conditions climatiques ont été très favorables au ravageur pendant toute la période de risque (mi-avril à fin mai pour les semis les plus tardifs). Les dégâts sur plantes ont pu être importants dans certaines parcelles, notamment en Vendée dans des zones de productions de luzerne semence et/ou zone où les surfaces en protéagineux étaient importantes.
Malgré des contions climatiques très favorables de mi-avril à fin mai, les pucerons ont été quasiment absents. Sur féverole, des premiers manchons de pucerons sont détectés mi-mai mais ils sont rares. Sur pois, quelques pucerons (en dessous du seuil indicatif de risque) ont été observés fin mai. En parallèle, de nombreux auxiliaires sont présents.
Pour les pois de printemps, les semis ont été très compliqués à cause des conditions climatiques particulièrement pluvieuses de mars. Quelques semis au sud de la région ont été fait fin janvier, d'autres ont pu se faire, en parcelles saines, fin mars. Certains ont été réalisés courant avril mais toutes les surfaces initialement prévues non pas été semées. Les stades ont donc été très hétérogènes selon les situations.
Fréquence et intensité des attaques de bio-agresseurs détectés dans le réseau d'observations Campagne 2018
Botrytis - féverole
Autres maladies féverole
Ascochytose - pois
Sitones - pois de printemps
Thrips - pois de printemps
Pucerons verts du pois
Tordeuse du pois
Puceron noir de la fève
Légende : Fréquence = régularité des dégâts observés Intensité = gravité des dégâts observés Niveaux d'attaque de nul = 0 à fort = 3
+, - et = : évolution de la pression par rapport à l'année antérieure La gravité de l'attaque combine donc la fréquence et l'intensité de l'attaque des parcelles touchées. Ces paramètres reflètent la pression sanitaire de l'année, sans prendre en compte la mise en œuvre des différentes stratégies de protection.