l'une des principales culture fruitière de l'île: l'Ananas. Nous vous souhaitons une bonne lecture.
J. Soulezelle - CIRAD
Symptômes = Le collet qui soutient le fruit d'ananas commence à pourrir, il devient mou, le fruit et les feuilles se détachent facilement (cf photos ci-contre). La lésion dégage une odeur forte et nauséabonde.
Période de vigilance = La pourriture à phytophthora se développe dans les zones qui restent humides. Il convient d'être vigilant lors de la fructification en saison des pluies. La plupart du temps, ce champignon se maintient dans le sol. Il est préférable d'éviter d'enchainer les cycles culturaux sur une parcelle où cette maladie a été observée.
Pour limiter les problèmes de phytophthora, il convient de privilégier au maximum les rotations culturales sur la parcelle et d'éviter ainsi les cycles successifs favorisant ainsi le maintien du champignon. Eli-miner au maximum les débris végétaux contribue également à maitriser l'infestation.
Symptômes = Décoloration de la nervure centrale de certaines feuilles du plant. Cette partie finit par sécher et se craqueler. Les attaques de T. paradoxa sont plus préoccupantes en fin de campagne car le champignon peut entrainer la pourriture du fruit ou une partie si celui
-ci est touché.
Période de vigilance = Surveiller les fruits régulièrement si des symptômes sur feuille sont présents. Cette maladie est préoccupante à la récolte mais assez peu lors de la croissance végétative de l'ananas.
Limiter au maximum les blessures à la récolte et lors de la récupération des rejets pour éviter de créer des points d'entrée pour le champignon. En cas de lésion, laisser cicatriser en asséchant au soleil.
Symptômes = Rougissement des feuilles du plant puis dessèchement de celles-ci depuis la pointe. Les feuilles de la couronne peuvent également s'enrouler et s'incurver vers l'intérieur.
Période de vigilance = Cette maladie transmise par les cochenilles (cf. partie ravageurs) peut entraîner une baisse du poids du fruit si elle se déclare dans les 3 mois suivant la plantation puis le dépérissement du plant.
Pour lutter efficacement contre la maladie du Wilt, il convient de prélever uniquement des rejets d'apparence sains (ne présentant aucun symptôme). Il est également important de limiter les populations de cochenilles (voir ci-après " moyens de prévention " de la partie cochenilles).
Remarque : Ce virus est suspecté à Mayotte du fait de la présence de la cochenille vectrice mais n'a encore jamais été officiellement déclaré sur le territoire.
Symptômes = Souvent installées en colonie à la base du plant d'ananas ou à l'implantation des feuilles de la couronne. De petites taches vertes peuvent êtres observées, il s'agit des points de piqûre des cochenilles. Insectes piqueurs-suceurs, elles sont souvent à l'origine de la transmission d'autres maladies comme les virus (exemple du WILT). Période de vigilance = Toute l'année mais il convient d'être plus vigilant dans les premiers mois suivant l'implantation des rejets.
La maitrise des cochenilles passe par une bonne gestion de l'enherbement. Des plantes adventices telles que le cyperus, fréquent à Mayotte, sont hôtes des cochenilles.
Symptômes = Les nématodes sont naturellement présents dans le sol. Ils s'attaquent au système raci-
naire et engendrent alors des retards de croissance et de fructification. Dans des cas extrêmes, les systèmes racinaires sont détruits et le plant meurt.
Période de vigilance = Le risque nématode est permanent, peu importe la saison.
Se débarrasser des nématodes est très difficile. Pour limiter au maximum le risque, privilégier une parcelle n'ayant pas accueilli de bananiers ou tout autre culture favorisant la prolifération des nématodes. Installer une jachère de préférence avec des graminées moins sensibles à ces bio-agresseurs, ce qui réduira le potentiel infectieux de la parcelle. Privilégier des rejets sains pour une implantation de meilleure qualité. Privilégier les rotations plutôt que les cycles successifs favorables au maintien des nématodes.
Tél: 0639 60 80 81 mail = bryce.bouvard@educagri.fr
Action pilotée par les Ministères chargés de l'agriculture et de l'environnement avec l'appui financier de l'Agence Française pour la Biodiversité, par les crédits issus de la redevance pour pollutions diffuses attribués au financement du plan Ecophyto.