Edition Auvergne-Rhône-Alpes
territoire auvergnat
Date de publication 4 mai 2022
Blé
La plupart des parcelles a atteint le stade dernière feuille pointante (DFP) voire gonflement, seules les parcelles en altitude ou semis tardifs sont au stade 2-3 nœuds. Concentrez la surveillance sur la septoriose et la rouille jaune avec attention.
Orge
Crédit photo : Réseau des Chambres d'Agriculture
La rhynchosporiose est toujours signalée et on note le retour de la rouille naine.
Triticale
Les conditions climatiques douces de ces derniers jours sont propices au développement des cultures, mais la pluie se fait toujours attendre ! La pression des maladies reste modérée pour le moment
Ce bulletin fait état de l'observation de 19 parcelles : 7 dans l'Allier, 10 dans le Puy-de-Dôme, 1 en Haute-Loire et
1 dans le Cantal. Zones concernées par les observations : Bocage Bourbonnais, Forterre, Limagne Nord et Sud, Bassin du Puy et Châtaigneraie.
La plupart des parcelles ont atteint le stade dernière feuille pointante (DFP) voir gonflement, seules les parcelles en altitudes ou semis tardifs sont au stade 2-3 nœuds.
Rouille jaune
Analyse indicative du risque, modélisation, climatologie
- Sur les 16 parcelles observées du réseau, une seule présente des symptômes de rouille jaune sur les F2 définitives (20%) et F3 définitive (80%) en Limagne Nord sur RGT Sacramento. Néanmoins, dans l'Allier (principalement Nord Allier) sur des parcelles flottantes, des foyers de rouilles jaunes ont été observés sur Segor, RGT Sacramento, Trigofort, RGT Montecarlo et au sein de mélange variétaux. Également, hors réseau, dans le Puy-de-Dôme, la présence de rouille jaune est signalée sur RGT Sacramento, Togano et Segor. Il est nécessaire de maintenir l'observation.
Observation et seuil de nuisibilité
- Pour les variétés sensibles (note 6), le seuil de nuisibilité est atteint s'il y a présence de foyers actifs au stade épi 1cm ou présence de pustules au stade 1 nœud. Pour les variétés résistantes (note > 6), il est atteint s'il y a apparition de la maladie après 2 nœuds.
Reconnaissance, facteurs de risque et leviers
- Symptômes : en foyers, pustules jaunes parfois orangées alignées le long des nervures.
- Les variétés sensibles, les secteurs ayant été affectés l'année précédente, les hivers doux, printemps doux avec de fortes rosées sont les situations les plus à risque.
- La lutte variétale est le levier agronomique le plus efficace contre cette maladie. Néanmoins, en raison des contournements parfois rapides de résistance, il est nécessaire de consulter tous les ans la mise à jour des échelles et notes de sensibilité variétale.
- Les symptômes, facteurs de risques et méthodes de lutte agronomique sont décrits dans la fiche accident
" Rouille jaune" disponible sur http://www.fiches.arvalis-infos.fr/
Septoriose
Analyse indicative du risque, modélisation, climatologie
- Un bilan de la présence de la septoriose a été réalisé sur 17 parcelles du réseau. Le développement de la maladie se poursuit. Elle a été observée sur la F3 définitive sur 6 parcelles avec entre 10 et 30% des feuilles touchées, avec deux parcelles dans le Puy de Dôme (Limagne Sud), quatre parcelles dans le Nord Allier et sur la F3 du moment dans une parcelle du Cantal avec 10% de feuilles touchées.
Observation et seuil de nuisibilité A partir du stade 2 nœuds, observer les 3 dernières feuilles de 20 plantes. Le seuil de nuisibilité de la septoriose est atteint, pour des variétés sensibles, si plus de 20% des F4 définitives (= 2e feuilles au stade 2 nœuds et 3e feuilles déployées au stade dernière feuille pointante) présentent des symptômes et, pour des variétés peu sensibles, si plus de 50% des F4 définitives présentent des symptômes.
A partir du stade Dernière Feuille Etalée, les observations se font sur les F3 définitives avec le seuil de 20% pour les variétés sensibles et 50% pour les variétés peu sensibles.
Reconnaissance, facteurs de risque et leviers
Symptômes : taches rectangulaires allongées dans le sens des nervures, pycnides (points) noires très visibles et caractéristiques de la maladie sur les taches " mâtures ".
Situations à risque : variétés sensibles, semis précoces, pluies régulières pendant la montaison.
La lutte agronomique passe essentiellement par le choix d'une variété peu sensible. Les symptômes, facteurs de risques et méthodes de lutte agronomique sont décrits dans la fiche accident
" Septoriose " disponible sur http://www.fiches.arvalis-infos.fr/
Huit parcelles sur douze déclarées dans le réseau Auvergne plus une parcelle flottante ont fait l'objet d'au moins une observation sur la période des 2 et 3 mai. (3 dans l'Allier, 3 dans le Puy-de-Dôme, 1 dans le Cantal et 1 en Haute-Loire).
De dernière feuille pointante en altitude et de début épiaison à floraison en plaine.
Résistance aux maladies des principales variétés recommandées : de 1 (très sensible) à 9 (résistant).
Variétés | Nombre de rangs | Précocité épiaison | Verse Oïdium | Rhynchosporiose | Helminthosporiose | Rouille naine | Ramulariose | PS | Tolérance JNO | |
KWS BORRELLY | 6 | 7,5 | 5,5 | 7 | 7 | 5 | 6 | 6 | 6 | OUI |
KWS CASSIA | 2 | 5,5 | 6 | 6 | 5 | 7 | 7 | 7 | 7 | |
LG CASTING | 2 | 6,5 | 5,5 | 7 | 6 | 7 | 6 | 5 | 7 | |
MEMENTO | 2 | 6 | 5,5 | 5 | 7 | 6 | 7 | 6 | 8 | |
MARGAUX | 6 | 6,5 | 5 | 6 | 6 | 6 | 5 | 5 | 7 | OUI |
KWS FEERIS | 6 | 6,5 | 6 | 4 | 6 | 5 | 5 | 5 | 6 | OUI |
IDILIC | 2 | 6 | 5 | 6 | 6 | 6 | 6 | 7 | OUI |
Les symptômes, facteurs de risques et méthodes de lutte agronomique sont issus des éditions ARVALIS " diagnostic des accidents de l'orge ".
La rhynchosporiose est signalée dans 2 parcelles du réseau avec 10 à 20 % de F3 touchées.
Reconnaissance : la maladie apparait dès le stade épi 1 cm. Les symptômes se manifestent par des plages décolorées verdâtres qui blanchissent progressivement au centre. Plus tard, le centre des taches s'éclaircit en se desséchant. Les taches sont irrégulières, avec un centre clair et un liseré brun foncé. Parfois la base du limbe est atteinte et on peut observer un dessèchement des oreillettes et de la ligule.
Lutte culturale : le choix d'une variété peu sensible limite fortement le risque.
A partir d'un nœud et variétés sensibles pour les secteurs d'altitude.
On note une progression de cette maladie dans les parcelles du réseau principalement en altitude. Seuil de risque voir tableau ci-dessus.
L'oïdium est à nouveau signalé dans une parcelle du Puy-de-Dôme avec 10% des F3 touchées.
Reconnaissance : touffes blanches, cotonneuses, éparses sur toute la feuille (face supérieure) qui deviennent brunes et grises. Lorsque l'oïdium n'est présent que sur les vieilles feuilles ou à la base de la tige, il est inutile d'intervenir.
Lutte culturale : un choix variétal adapté et une densité de semis raisonnée limitent fortement le risque.
Il existe des produits de biocontrôle autorisés pour cet usage.
La pression oïdium reste faible.
Rouille naine
Reconnaissance : maladie souvent visible courant montaison sur les variétés sensibles, les feuilles de la base sont alors les premières touchées ce qui constitue l'inoculum de départ. Pustules de couleur jaune orangé dispersées sur la feuille essentiellement sur la face supérieure. Un halo jaune entoure les pustules. En fin de cycle, le champignon produit des téleutospores (points noirs), première étape de la reproduction sexuée, ils sont plus nombreux sur la face inférieure du limbe et souvent observés sur la gaine.
Lutte culturale : le choix d'une variété peu sensible limite fortement le risque.
La rouille naine est à nouveau observée dans le réseau et hors réseau. Elle est signalée sur KWS FEERIS et LG CASTING.
Complexe Helminthosporiose / ramulariose non signalé cette semaine.
Plus de 10 % de Plus de 25 % de feuilles atteintes feuilles atteintes
Reconnaissance : l'attaque commence par les feuilles les plus basses. Les symptômes débutent par une minuscule chlorose qui évoluera en nécrose brun foncé de taille variable (0.5 à 5 cm). Ces nécroses sont visibles et symétriques sur les deux faces des feuilles. Pas de différence de couleur entre les deux faces. Une des particularités de cette maladie est de provoquer de nombreux types de symptômes quelquefois proches de ceux d'autres maladies ou de symptômes physiologiques.
Lutte culturale : le choix d'une variété peu sensible limite fortement le risque.
Pour l'instant le risque est faible.
A l'apparition des premiers symptômes de ramulariose la maladie n'est plus contrôlable.
RAVAGEURS DE FIN DE CYCLE : criocères et mineuses
Quelques signalements cette semaine, le risque reste modéré.
Le réseau de surveillance en Auvergne de cette semaine comprend 9 parcelles au total : 1 parcelle dans le Bocage Bourbonnais,1 dans la Sologne Bourbonnaise, 1 parcelle dans les monts du cantal vers Aurillac,2 dans le Livradois, 3 sur le plateau du Puy et 1 dans le Meygal.
Les stades du triticale vont du stade deuxième nœud sur le plateau du Puy au stade dernière feuille étalée dans la Limagne Bourbonnaise.
Ravageurs : rien à signaler.
Maladies foliaires : la rhynchosporiose est recensée sur le feuillage sur 50% au niveau des F3 dans une
parcelle du Livradois et 30% des F3 dans une parcelle du plateau du Puy. Hors réseau, la rhynchosporiose a été signalée dans 3 parcelles dans l'Allier avec 20 à 50% des F3 atteintes.
Maladies racinaires : aucune maladie racinaire présente dans les parcelles suivies dans le réseau.
Pour en savoir plus, EcophytoPIC, le portail de la protection intégrée : http://grandes-cultures.ecophytopic.fr/grandes-cultures
Publication hebdomadaire. Toute reproduction même partielle est soumise à autorisation
Directeur de publication : Gilbert GUIGNAND, Président de la Chambre Régionale d'Agriculture Auvergne-Rhône-Alpes
Coordonnées du référent : François Roudillon (CA03) froudillon@allier.chambagri.fr, 04 70 48 42 42
À partir d'observations réalisées par : des coopératives et négoces agricoles, des instituts techniques, des Chambres d'Agriculture de la région Auvergne-Rhône-Alpes, des lycées agricoles et avec la participation des agriculteurs.
Ce BSV est produit à partir d'observations ponctuelles. Il donne une tendance de la situation sanitaire régionale, celle-ci ne peut pas être transmise telle quelle à la parcelle. Pour chaque situation phytosanitaire, les producteurs de végétaux, conseillers agricoles, gestionnaires d'espaces verts ou tous autres lecteurs doivent aller observer les parcelles ou zones concernées, avant une éventuelle intervention. La Chambre régionale dégage toute responsabilité quant aux décisions prises par les agriculteurs concernant la protection de leurs cultures.
Action du plan Ecophyto piloté par les ministères en charge de l'agriculture, de l'écologie, de la santé et de la recherche, avec l'appui technique et financier de l'Office Français de la Biodiversité"