Directeur de publication :
Denis CARRETIER Président de la Chambre Régionale d'Agriculture d'Occitanie
BP 22107 31321 CASTANET TOLOSAN Cx Tel 05.61.75.26.00
Dépôt légal : à parution ISSN en cours
Comité de validation :
Chambre d'agriculture du Tarn, Chambre régionale d'Agrculture d'Occitanie, DRAAF Occitanie, Vinovalie Cave de Rabastens
Action pilotée par le Ministère chargé de l'agriculture, avec l'appui financier de l'Agence Française pour la Biodiversité, par les crédits issus de la redevance pour pollutions diffuses attribués au financement du plan Ecophyto.
MILDIOU
OÏDIUM
ERINOSE
EXCORIOSE
La maturité de la masse des œufs d'hiver n'est pas atteinte.
Période de sensibilité en cours sur les cépages sensibles.
De nombreux symptômes visibles. Observez vos parcelles.
Fin de la période de sensibilité.
La note technique commune " Gestion de la résistance 2017 - Maladies des la vigne Mildiou, Oïdium, Pourriture grise " est téléchargeable sur le site de la CRA Occitanie : http://www.occitanie.chambre-agriculture.fr/fileadmin/user upload/Occitanie/512 Fichiers-communs/documents/BSV/Notes techniques/Note technique commune Vigne 2017CRAO2017.pdf
Mer 19 | Jeu 20 | Ven 21 | Sam 22 | Dim 23 | Lun 24 | |
Températures | 2 - 17 | 1 - 18 | 2 - 20 | 4 - 22 | 7 - 22 | 7 - 23 |
Tendances |
Des températures négatives ont été enregistrées cette nuit en divers secteurs du vignoble.
Cépages | Stades |
Gamay | 11-12 |
Duras | 11-13 |
Syrah | 10-11 |
Fer S | 9-11 |
Merlot | 10-12 |
Loin de l'œil | 10-12 |
Mauzac | 9-12 |
Stade 9 : 2-3 feuilles étalées
Stade 10 : 3-4 feuilles étalées
Stade 11 : 4-5 feuilles étalées
Stade 12 : 5-6 feuilles étalées- grappes visibles
Stade 13 : 6-7 feuilles étalées
Stade 15 : boutons floraux agglomérés
La pousse est active, les stades avancent rapidement mais les températures fraîches de cette semaine pourrait ralentir le développement végétatif.
Maturité des œufs (suivi labo Midi-Pyrénées) La maturité des " œufs d'hiver " fait l'objet d'un suivi spécifique en laboratoire (FREDON). Elle s'observe à partir d'échantillons de feuilles collectés sur différents sites et conservés en conditions naturelles durant tout l'hiver. Dès le printemps, chaque semaine, une fraction de ces lots est expédiée au laboratoire pour être placée en conditions contrôlées (20 °C et humidité saturante). La maturité des œufs est considérée comme acquise dès que la germination des spores contenues dans les échantillons s'effectue en moins de 24 h.
Origines 2017 des lots de feuilles : Aveyron (St Christophe Vallon), Lot (Lagardelle), Gers (Eauze) et Hautes-Pyrénées (Soublecause), Tarn-et-Garonne (Moissac), Haute-Garonne (Fronton), Tarn (Gaillac).
A ce jour, sur l'ensemble des lots, aucun signe de germination n'a été détecté dans les conditions de laboratoire.
Clés d'interprétation de Potentiel Système :
Les tous premiers œufs sont mûrs sur l'ensemble des secteurs mais la masse des œufs ne l'est pas encore. Cette masse des œufs devrait être mûre entre le 23 et le 28 avril sur le Gaillacois. Dès lors, il faudra 25mm pour engendrer des contaminations de masse. Néanmoins des contaminations élites peuvent se produire dès 10mm de pluie.
Évaluation du risque : Rappelons que les premières contaminations épidémiques ne peuvent se produire qu'aux conditions suivantes :
Les contaminations élites sont des épisodes de contaminations de faible ampleur. A la différence des contaminations de masse qui sont caractéristiques du démarrage de l'épidémie, les élites sont généralement sans gravité. Rappelons que les contaminations de masse ne sont possibles que lorsque la masse des œufs d'hiver atteint sa maturité (à ne pas confondre avec les premiers œufs précoces).
la végétation est réceptive (stade sensible dès l'éclatement du bourgeon) : |
+ les œufs de mildiou ont atteint un stade de maturité suffisant : pas avant le 23 avril |
+ les conditions climatiques permettent de générer des projections de spores, généralement surla végétation au bas des souches (T° moyenne > 11°C et pluviométrie suffisante) : pas de pluieannoncée cette semaine |
En l'absence de maturité de la masse des œufs d'hiver et de pluie annoncée, le risque de contamination est nul cette semaine. Il est donc inutile d'intervenir pour l'instant.
Éléments de biologie Les premières contaminations peuvent s'opérer dès le stade 2-3 feuilles étalées (stade 9) à partir de baies
" momifiées " restées sur les souches. Lorsque le champignon rencontre des conditions favorables au printemps, les contaminations peuvent être très précoces
(16 avril pour la première pluie contaminante en 2015) et les symptômes peuvent alors progresser rapidement et atteindre les jeunes grappes en formation. L'expression des symptômes est relativement longue, de l'ordre de 20 à 30 jours après la contamination, en conditions printanières.
Biologie et description des symptômes :
Le champignon responsable du black-rot se conserve sur les baies momifiées (grapillons non récoltés, accrochés au palissage ou tombés au sol), les vrilles, les feuilles infectées tombées au sol ou encore sur les chancres présents sur les sarments. Les formes de conservation sont d'autant plus présentes dans les parcelles que les symptômes développés l'année N-1 ont été importants. Le black rot est qualifié de maladie à foyers. Au printemps, l'augmentation des températures et de l'hygrométrie permet la reprise d'activité du champignon et la production de spores qui pourront être disséminées lors de forte pluie.
Situation au vignoble L'année dernière, les dégâts sont restés cantonnés à quelques parcelles mais leur intensité a pu être ponctuellement élevée. Sur ces parcelles, les grappes momifiées sont toujours présentes sur les rameaux et sont autant de source d'inoculum.
Évaluation du risque : Le Black-rot est considérée comme une maladie à foyer, c'est-à-dire qu'elle se développe autour des foyers observés les années précédentes. Les parcelles à risque peuvent donc être identifiées et surveillées prioritairement. Dans ces situations ayant subi de fortes attaques les années antérieures, il est nécessaire d'anticiper la période de risque. Et il existe un risque de contaminations en période pluvieuse dès le stade 2-3 feuilles étalées. En l'absence de précipitation, le risque de contamination s'annonce nul pour cette semaine. Surveillez l'évolution des prévisions météo.
Mesures prophylactiques : Elles servent à diminuer les sources d'inoculum primaire :
les rameaux porteurs de chancres ou les grappes avec des baies momifiées restées sur les souches doivent être éliminés à la taille. Sur les vignes conduites en taille rase ou non taille, les grappes momifiées représentent un facteur de risque important.
un travail du sol pour enfouir les résidus de feuilles et de grappes tombés au sol peut réduire ensuite le risque de projection au printemps.
Éléments de biologie Compte-tenu de la présence des formes de conservation du champignon directement sur le bois, les contaminations primaires de l'année suivante peuvent se produire très tôt (dès le stade premières feuilles étalées). L'identification des premiers foyers est souvent trop tardive (lorsqu'elles sont visibles, les taches sont déjà au stade sporulant ce qui signifie que la contamination s'est opérée 2 à 3 semaines plus tôt). Une phase de sensibilité maximale est ensuite identifiée autour de la floraison.
Évaluation du risque : Le niveau de risque est déterminé par la sensibilité du cépage et par l'historique de contamination de la parcelle.
Pour les situations à haut risque (cépages sensibles, fortes attaques les années précédentes) : la période de risque démarre au stade 2-3 feuilles étalées. La période de sensibilité est donc en cours.
Pour les parcelles peu sensibles : la période de sensibilité n'est pas atteinte. Elle démarre au stade boutons floraux séparés (stade 17, pré-floraison).
Situation au vignoble : La pression semble en baisse par rapport à l'année dernière.
Évaluation du risque : La période de risque est terminée. En l'absence de pluie, aucune contamination n'a du avoir lieu. Quand 100 % des bourgeons ont dépassé le stade 2-3 feuilles étalées, il devient inutile d'intervenir car la croissance a placé la partie terminale sensible du sarment hors de portée du champignon présent dans les lésions à la base des rameaux.
Situation au vignoble Le vol d'eudémis a démarré le 4 avril en secteur précoce et le 10 avril en situation plus tardive. Cette semaine, les captures se sont intensifiées. Les tous premiers œufs ont été observés sur les secteurs de Lisle et Rabastens.
Données de la modélisation Le vol entre en phase d'intensification. La période des pontes a démarré.
Données au 18 avrilZone Gaillac | % adultes | % œufs | % L1 |
Castanet | 16,80 | 5,50 | - |
Cadalen | 27 | 10,20 | - |
Évaluation du risque : Le vol de G1 est en cours et les œufs sont visibles. Maintenez une surveillance régulière de vos pièges pour suivre l'évolution de cette première génération. Pensez à transmettre vos données le plus régulièrement possible.
Techniques alternatives : Dans les cadre de la confusion sexuelle, les diffuseurs doivent être mis en place avant l'émergence de la première génération. En condition de printemps doux, un démarrage précoce du vol est à prévoir. L'efficacité du dispositif dépend du bon respect des conditions de pose (respect des densités de diffuseurs, renforcement des bordures ).
Éléments de biologie Sur les parcelles à risque (régulièrement attaquées), les dégâts peuvent apparaître très précocement, dès le stade pointe verte. Ainsi, des galles peuvent être visibles sur les premières feuilles à la base des rameaux. Lors d'attaques importantes au printemps, l'érinose peut gêner le développement des jeunes pousses et provoquer un avortement des fleurs.
Situation au vignoble L'ensemble des parcelles observées présentent des symptômes d'érinose. L'intensité des symptômes est néanmoins variable d'une parcelle à l'autre : de quelques boursouflures par cep à des feuilles entièrement touchées.
Évaluation du risque : On note une nette recrudescence des symptômes d'érinose, depuis plusieurs années. Cette pression s'exprime ponctuellement, mais peut aller jusqu'à des dégâts sur inflorescences sur les quelques cas les plus critiques. La surveillance doit être accrue sur les parcelles ayant subi de fortes attaques d'érinose lors des campagnes précédentes. La gestion du risque dans les parcelles les plus sensibles repose sur une régulation précoce des populations, avant leur phase de multiplication. La période de risque est en cours. L'utilisation de moyens de bio-contrôle à base de soufre mouillable est possible et efficace.
Biologie et description des symptômes :
L'érinose est caractérisée par l'apparition, à la face supérieure des jeunes feuilles, de galles boursouflées. A la face inférieure de la feuille, se forme également un feutrage dense blanc ou rosé. Lorsque les galles vieillissent, ce feutrage vire au brun rouge. L'acarien responsable des ces symptômes est invisible à l'œil nu. Les femelles hivernent dans les écailles des bourgeons et colonisent très tôt les jeunes feuilles pour se nourrir et pondre. Très rapidement après le débourrement démarre une phase de reproduction de l'acarien au cours de laquelle seront produites les populations d'adultes des premières générations estivales qui vont migrer vers le bourgeon terminal et les nouvelles feuilles des rameaux. Cette migration démarre fin mai et s'intensifie après la floraison.
Situation au vignoble Des dégâts ont été observés sur des parcelles de Mauzac, Fer, Duras en divers secteurs.
Évaluation du risque : Il convient d'être vigilant lors des printemps humides et doux. Les stratégies de gestion reposant sur la mise en place d'appâts au sol, il est primordial d'anticiper la remontée des populations dans les souches et de les mettre en place en début d'infestation dans les parcelles à risque. Car, à partir du moment où les populations sont remontées dans les souches, les stratégies de gestion deviennent inopérantes.
REPRODUCTION DU BULLETIN AUTORISÉE SEULEMENT DANS SON INTÉGRALITÉ ( REPRODUCTION PARTIELLE INTERDITE )